

Du samedi 16 au dimanche 17 septembre 2023
> Rendez-vous avec les artistes :
– « Sieste musicale » avec Elise Douyère
– « Performance » avec Claudio Stellato
Sur réservation : reservation@tmsete.com
> Brunch avec le restaurant du théâtre « La Découverte » (06 30 53 93 28)
Plus d’informations sur https://tmsete.com/avec-vous
Ce n’est pas encore la reprise des activités pour les membres de l’association Pierres et Chemins de la Moure (PCM), mais il était urgent pour eux et pour l’environnement d’intervenir du côté de « l’abeurado de Bonnefoy ». Ce lieu emblématique de notre garrigue que tous les promeneurs connaissent et apprécient pour sa singularité, subit hélas régulièrement des dégradations volontaires.
L’association Pierres et Chemins de la Moure (PCM) précise :
« Des murs en pierres sèches ont été démolis il y a quelques temps, qu’il a fallu reconstruire plus solides encore, et maintenant c’est le « bassin » qu’il a fallu curer, car rempli d’un important volume de cailloux de tous calibres ! »
» Le panneau indiquant qu’il ne faut pas jeter de pierres dans le bassin est toujours là, mais n’a aucun effet dissuasif ! »
« Comment faire comprendre à certaines personnes (qui ne sont apparemment pas des enfants, vu la taille des cailloux) que cela ne sert à rien de jeter des cailloux dans le bassin ? »
« D’autres (les bénévoles de PCM) vont devoir les enlever pour ne pas que le lieux redevienne comme nous l’avons trouvé il y a quelques années auparavant, envahi par la végétation, le bassin complètement comblé de terre et de pierres ! »
« Nous faisons appel au bon sens de chacun d’entre nous pour que nos garrigues nous procurent de belles promenades . »
Respectons la Nature et notre patrimoine…
0La 40e édition des Journées Européennes du Patrimoine aura lieu samedi 16 et dimanche 17 septembre 2023, avec pour double thématique « Patrimoine vivant » et « Patrimoine du Sport ».
Voici le programme des visites et animations pour faire découvrir ou redécouvrir les richesses patrimoniales de l’Archipel de Thau.
Cliquez sur les images pour les agrandir, puis zoomer, ou suivre les liens…
Retrouvez également le programme sur le site : patrimoine.agglopole.fr, Facebook et Instagram !
« Pourpoint, harpe et lévrier » est un livre attrayant et instructif, sur la vie de château au Moyen Âge illustré de peintures méconnues, un document de 108 pages écrit par Sophie Clarinval et édité par les Nouvelles presses du Languedoc… Sophie Clarinval, historienne de l’art et passionnée par le patrimoine régional, a exercé les fonctions d’enseignante, de chargée d’études pour la DRAC Languedoc-Roussillon, de guide conférencière au musée de Lodève et propose des conférences depuis de nombreuses années au sein de l’Université du temps libre du Bas-Languedoc. Son mémoire universitaire « Le plafond peint du château de Capestang en Languedoc » est à l’origine du présent ouvrage.
Aux XIVe et XVe siècles, les seigneurs méridionaux améliorent leur cadre de vie. Les façades s’ornent de sculptures et, dans les salles d’apparat, les couleurs s’affichent partout, des sols aux plafonds. Ces derniers, en particulier, offrent quantité d’images variées et parfois surprenantes.
Récemment redécouverts, ils montrent, dans un style naïf voire humoristique, des musiciens, des danseurs, des amoureux, des bouffons, des animaux et créatures fantastiques, des scènes religieuses… À partir de ces représentations souvent méconnues, et d’autres sources d’époque, Sophie Clarinval offre, dans une langue simple et claire, une sorte de chronique « mode et société » médiévale, largement illustrée, qui va de l’habitat aux divertissements, en passant par les croyances et les habitudes vestimentaires.
Si dans une commune, l’aula, le lieu de prestige mesurait 20 m sur 8,40, à Poussan, au château d’en bas, il est de 6m sur 9. Les constructeurs y ont recherché un peu de luminosité. Pour Sophie Clarinval, l’on peut remarquer la cheminée de cette salle d’apparat qui date du milieu du XVème siècle ainsi que le plafond peint à caissons. Celui de la salle Vinas de Poussan est vraiment remarquable. C’est une référence.
D’ailleurs, Jean Laforgue, sur une proposition de Marc Lugand qui avait écrit avec des Poussanais un bel ouvrage sur Poussan, avait étudié ce plafond de la salle Vinas. Après avoir remarqué l’immense cheminée gothique fixée dans le mur entourée par un magnifique escalier en colimaçon, il avait exploré le plafond de 54 m², du « château d’en bas » devenu château Malbois au moment de la Révolution Française, plafond qui fut redécouvert en 1998 avec sa décoration. Mis à part un problème d’entretien, il était très bien conservé.
Composé de 6 grands carrés, avec un espace libre pour la cheminée, il est fabriqué avec des poutres réelles et 4 fausses poutres transversales pour régulariser. On trouve ensuite selon des proportions bien définies, des planches et des couvre-joints. Mais entre le plancher supérieur et le plafond on s’aperçut que les concepteurs avaient utilisé de la paille compressée qui évite la déformation des bois. Outre les moulures classiques, rien n’a été laissé au hasard. Les solives moulurées sont posées perpendiculairement aux poutres à raison de 7 par caisson. d’ailleurs on retrouve le même plafond, mais moins riche, sous cette salle. C’est le frère jumeau de celui de la maison Jacques Cœur à Montpellier, qui date de 1447, ce qui permet de donner une approximation pour la construction de celui de Poussan, aux alentours de 1454.
Si le château d’en bas, qui pourrait être bâti sur un édifice antérieur, n’a pas fini d’étonner, ses caissons peints, font encore l’actualité tout en étant des éléments fondamentaux de l’art européen. Retrouvez les dans le livre de Sophie Clarinval qui y dépeint la vie de la cour, en pays d’oc, à la fin du Moyen Âge.
Le livre est accessible à tous, y compris aux plus jeunes. tous ceux qui veulent en savoir plus, pourront s’informer plus avant, grâce aux nombreuses notes de fin d’ouvrage et à la riche bibliographie.
Il est bon de se souvenir que l’occupation actuelle du site est le résultat d’une très longue évolution qui débutait à l’époque du néolithique. Si bien plus tard, l’agglomération de Poussan se développera autour du château Montlaur, l’on a retrouvé des traces de l’époque du Néolithique avec une fréquentation humaine dans la périphérie de la commune. L’époque Paléolithique n’a pas de représentation à Poussan qui vivait alors sous le régime de la dernière glaciation (entre 80 000 et 35 000 ans) .
Le site le plus proche occupé par l’homme de Néandertal serait celui de la grotte d’Antonègre, à Montbazin. Entre 3 200 et 2 500 ans av J-C l’homme, qui est devenu agriculteur, se serait installé sur le territoire communal. Il y a certainement vécu auparavant, mais aucune trace ne permet de l’affirmer.
Il y fabriquait des haches, il réalisait des poteries, et commença à travailler le cuivre au Chalcolithique jusqu’en 1 800 av. J-C.
D’après Raymond Monjardin et Marc Lugand, tous les deux archéologues, une dizaine de sites présentent alors des signes d’habitat avec des tessons de céramique comme à l’Estaque, aux Ors ou à Roumège, avec deux haches trouvées autour du Puech Bruneaud et du Mas Blanc et même avec un mobilier céramique qui concerne La garenne, les Oulettes ou Glauga.
L’implantation des habitats alors constitués de cabanes réalisées avec des matériaux périssables est de préférence choisie sur des hauteurs en forme de terrasses, à l’abri du vent du nord. Certains d’entre eux ont en outre vue sur l’étang de Thau.
Cette ouverture sur la Méditerranée aura une influence déterminante aux périodes suivantes : celles de l’Age du Bronze et de l’Age du Fer.
Bien plus tard, en 121 av J-C, les Romains victorieux à Marseille des Valques, créent une capitale, Narbonne et une voie de communication, la voie Domitienne.
Traversée par cette Via Domitia, le secteur poussannais est mis en valeur, et le cadastre se formalise, dans un but fiscal. On en retrouve encore des traces sur la commune. Et comme les terres doivent être exploitées, celles de Poussan dépendront du territoire de Nîmes.
De cette période, l’on a retrouvé un Cippe funéraire (monument funéraire sous la forme d’un pilier bas qui signalait l’emplacement d’une tombe ), celui de de Lulius Chrysio, dans la basse-cour du Château au XVIIème siècle. D’après Gilles Sauron, Chrysio était un citoyen romain, un notable, propriétaire à Poussan, d’une villa et d’un domaine. Sa villa devait être source de profit mais aussi lieu d’une résidence luxueuse avec des bains.
Il semblerait qu’un autre notable, Porcius, ait possédé un domaine semblable qui serait à l’origine du nom de Poussan.
Depuis 1960, plusieurs sites ont été découverts comme celui des Clachs, une exploitation agricole d’une superficie de 1 ha 1/2, avec un bâtiment composé de plusieurs pièces à vocation agricole et résidentielle. son occupation prendra fin vers le VIème siècle.
A 400 m de là, à « Roumège », un établissement Gallo-Romain fut aussi découvert : habitat luxueux, thermes avec tubulure de chauffage et cellier viticole pour ce domaine de trente hectares entre la colline et l’étang.
D’autres sites comme celui du « Cateau », ou celui de la Fontaine de « Glauga » ont été étudiés, mais l’ activité du premier cessera vers le IIIème siècle, tandis que la source de Glauga fut divinisée et le lieu occupé jusqu’à la fin de l’Antiquité..
Enfin, au Mas Blanc, sur le site de Tarroussel aussi et au Puech Gayès, l’occupation connaîtra un développement jusqu’au VIème siècle.
De l’étang de Thau à Montbazin, la plaine n’est alors pas déserte même si le Puech Gayès n’est pas devenu une agglomération. La voie Domitienne y joue le rôle de frontière, mais la Pax Romana (jusqu’en 180 à l’annonce de la mort de l’empereur Marc-Aurèle) aurait fait perdre au Puech sa valeur stratégique. Poussan avait des campagnes exploitées avec des fermes et des villas. Il faudra attendre le Moyen Age pour voir le phénomène urbain se manifester
Sète Aggglopôle patrimoine : Le nouveau programme du réseau des Musées et Jardin pour la période Juillet/Novembre 2023.
Evènements, expositions, conférences, ateliers et animations pour tous… Découvrez ce que vous réservent les six prochains mois dans vos équipements patrimoniaux → agenda patrimoine
Le Musée gallo-romain Villa-Loupian, le Musée Ethnographique de l’Etang de Thau et le Jardin Antique Méditerranéen changent d’horaires dès le 1er juillet et passent à l’heure d’été ! Pour connaître les horaires d’ouverture cliquez ici
Amateurs d’archéologie, passionnés d’histoire antique ou simples curieux ont rendez-vous le week-end des 29 et 30 juillet à la Villa Loupian (Musée gallo-romain), pour une nouvelle édition des Augustales. L’événement entièrement gratuit, permet de découvrir tout en s’amusant la vie quotidienne des civilisations romaine, grecque et celte. Il attire chaque année un large public familial qui plébiscite de plus en plus ces expériences immersives.
De nombreux artisans vous feront voyager dans le temps à travers des démonstrations saisissantes (métallurgie, cuir, mosaïque, céramique…). Les enfants auront l’embarras du choix. Des ateliers (inscriptions sur place) les divertiront intelligemment durant ces deux journées d’exception. Ecriture, coiffure, tissage, initiation à l’archéologie, tir à l’arc, jeux antiques… il y en aura pour tous les goûts. Des troupes de reconstitution donneront une dimension toujours plus réaliste à la manifestation. Vie de camp chez les Grecs, les Celtes, les Germains et les Romains, manœuvres militaires, techniques de combat (notamment de gladiateurs), présentation d’équipements et d’armes… le programme sera très riche.
Téléchargez le programme des Augustales 2023
Les plus gourmands ne seront pas oubliés. Un stand de restauration rapide leur permettra de prendre un en-cas ou de se restaurer sur place le samedi soir et le dimanche midi. Et la buvette du musée proposera des gobelets réutilisables sérigraphiés, que vous pourrez emporter comme souvenir, si vous le souhaitez. Enfin, ces deux journées donneront l’occasion de visiter le musée abritant une villa gallo-romaine, l’un des rares exemples français de conservation et de présentation “In Situ” de mosaïques antiques…