Allocations logement

La valeur du patrimoine est désormais prise en compte dans leur calcul

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Les conditions de prise en compte de la valeur du patrimoine pour le calcul des aides personnelles au logement sont fixées. Ces conditions s’appliqueront aux allocations dues à partir du 1er octobre 2016 (versées début novembre 2016).

La valeur en capital du patrimoine de l’allocataire (et, s’il y a lieu, de son conjoint et des personnes vivant habituellement à son foyer) est prise en compte lorsqu’elle est supérieure à 30 000 €.

Sont prises en compte :

  • la valeur du patrimoine mobilier financier (livret A, assurance vie, actions, etc.) ;
  • et la valeur estimée de l’ensemble du patrimoine immobilier, à l’exception de la résidence principale et des biens à usage professionnel.

Seul est pris en compte, le patrimoine n’ayant pas produit, au cours de l’année civile de référence (soit en 2014, pour l’année 2016), de revenus imposables à l’impôt sur le revenu.

Ce patrimoine est considéré comme procurant un revenu annuel égal à :

  • 50  % de sa valeur locative s’il s’agit d’immeubles bâtis ;
  • 80 % de cette valeur s’il s’agit de terrains non bâtis ;
  •  3 % du montant des capitaux.

La valeur estimée du patrimoine est déterminée sur la base de la dernière valeur connue lors de la demande d’allocation ou à l’occasion de son renouvellement.

La dernière valeur connue est :

  • s’agissant du patrimoine financier, la valeur figurant sur les derniers relevés bancaires reçus par l’allocataire ;
  • s’agissant du patrimoine immobilier, la valeur locative figurant sur le dernier avis d’imposition à la taxe d’habitation ou à la taxe foncière reçu par l’allocataire.

La prise en compte du patrimoine dans le calcul des allocations logement avait été introduite par la loi de finances pour l’année 2016.

Allocations logement : de nouvelles modalités de calcul depuis le 1er juillet 2016

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Depuis le 1er juillet 2016, les règles de calcul des allocations logement (aide personnalisée au logement ou APL, allocation de logement familiale ou ALF, allocation de logement sociale ou ALS) ont changé.

Désormais, la composition du ménage et ses ressources sont davantage pris en compte, au regard du montant du loyer, pour déterminer le montant des allocations.

Les allocations logement sont notamment calculées en fonction du montant du loyer (ou des mensualités d’emprunt), pris en compte dans la limite d’un « loyer plafond » qui dépend de la zone géographique et de la composition familiale.

Le montant des allocations logement est dorénavant diminué lorsque le montant du loyer (ou des mensualités d’emprunt) est supérieur à 2,5 fois ce « loyer plafond ».

Le montant des allocations logement est dorénavant progressivement diminué lorsque le montant du loyer (ou des mensualités d’emprunt) dépasse un 1er plafond, jusqu’à devenir nul, lorsqu’il dépasse un 2e plafond.

Ainsi, pour une personne seule, le montant des allocations logement diminue lorsque le loyer est compris entre :

  • 995 € et 1 171 € en zone 1 (Paris et sa petite couronne) ;
  • 638 € et 791 € en zone 2 (les grandes agglomérations) ;
  • 598 € et 741 € en zone 3 (toutes les autres communes).

Et les allocations sont supprimées lorsque le montant du loyer dépasse :

  • 1 171 € en zone 1 ;
  • 791 € en zone 2 ;
  • 741 € en zone 3.

Les allocations logement étant versées à terme échu, ces modifications seront appliquées sur les versements affectés au mois d’août 2016. Les personnes concernées par une baisse ou une suppression de leur allocation recevront courant juin un courrier les en informant. Ils pourront visualiser leur nouveau droit sur caf.fr à l’espace « Mon Compte ».

Ces modifications ne s’appliquent pas :

  • aux personnes en situation de handicap et aux parents d’enfants en situation de handicap ;
  • aux personnes résidant en foyer de personnes âgées ou invalides, en maison de retraite, en centre de long séjour, en foyer de jeunes travailleurs et en résidence sociale.