La vigne va encore essayer de donner le meilleur

vergiIMG_20210814_115102  Après l’épisode historique de gel qui a touché la France entière le 8 avril 2021 agriculteurs et viticulteurs ont tout fait pour essayer de penser les plaies de leurs plantes, arbres et bien-sûr des vignes.

Même de jeunes souches ayant souffert des épisodes de canicule, de la sécheresse, du gel… n’ont pas tenu le coup. Une souffrance pour de vignes qui subissent.

Toutefois, il faut savoir, que dans notre secteur, certaines parcelles ont été impactées par le gel plus fortement que d’autres, mais aussi que certains cépages ont été en 1ère ligne : en tête le Chardonnay, puis le Carignan et le Grenache. Certaines vignes  de Poussan, ne seront pas vendangées. Cela n’en vaut pas la peine…

Par contre des cépages tardifs ont tiré leur épingle du jeu, comme le Cabernet qui est à débourrement tardif…vergi

Il est donc encore prématuré d’évaluer les pertes définitives pour les exploitations agricoles car chacune a sa spécificité en fonction de sa superficie et de sa situation géographique.

Quant aux conditions météorologiques de cet été sur le bassin de Thau, les quelques pluies ont été bénéfiques durant ce cycle de la vigne qui en a bien besoin.

Au stade de fin de véraison, la vigne poursuit son cycle de maturité et essaye de donner le meilleur d’elle-même.vergiIMG_20210814_115207

Après le 15 août auront lieu les premiers prélèvements pour suivre la maturité des raisins. Les résultats de ceux-ci permettront de déterminer la date de l’ouverture des vendanges dans le secteur de Poussan, à priori début septembre…

 

Suite à l’épisode de gel du 7 au 8 avril

L’épisode de gel du 7 au 8 avril a été très important sur l’ensemble du département et a affecté la quasi-totalité des productions agricoles.
La Mutualité Sociale Agricole met en place une enveloppe exceptionnelle permettant la prise en charge d’une partie des cotisations sociales des exploitants et employeurs de main-d’œuvre impactés.
Date limite de dépôt du dossier : 8 octobre 2021. Retrouvez toutes les informations utiles sur https://languedoc.msa.fr/lfy/soutien/episode-de-gelPeut être un gros plan de nature

Œnotourisme : une odyssée artistique à offrir ou à s’offrir

La destination œnotouristique « Thau en Méditerranée », labellisée « Vignobles & Découvertes » depuis 2018, est riche d’une centaine de partenaires (caves ou domaines viticoles, conchyliculteurs, hébergeurs, restaurateurs…), elle compte 34 communes sur Sète agglopôle et la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée (200 000 habitants, 5 AOP et 7 IGP de territoire).
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Afin de valoriser son offre ambitieuse, elle lance aujourd’hui les Carnets de Thau, un concept de 12 « journées idéales » (une pour chaque mois de l’année) magnifiquement illustré par Aurélia Blanc, jeune photographe sétoise, qui décrit la destination au fil des saisons et de thématiques : vignobles et coquillages, patrimoine architectural et culturel, art de vivre…. De quoi vivre l’expérience proposée ou organiser directement la sienne.
 
Une odyssée artistique dont les 5 premiers carnets sont dès aujourd’hui, proposés à la vente à l’unité (au prix de 9,50 €) dans les offices de tourisme et les musées de Sète agglopôle et Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée. D’ici la fin de l’année, un coffret réunissant les 12 éditions sera vendu au prix de 75 € TTC.

Vous êtes agriculteur(trice) et vous souhaitez mieux connaître et développer la biodiversité de votre exploitation ?

Le dispositif Biodiv’eau peut vous y aider. Pour en savoir plus, le Syndicat Mixte du Bassin de Thau, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture 34 et le Conservatoire des Espaces Naturels d’Occitanie, organise une réunion d’information le mercredi 7 juillet à 17h, à la salle des fêtes de Saint-Pons-de-Mauchiens.
Pour en savoir plus, téléchargez la plaquette => https://bit.ly/3jvaisxPeut être une image de une personne ou plus, barbe, plein air et texte qui dit ’Bíodíveau &eau auto-diagnostic UNE DÉMARCHE DURABLE Un outil de diagnostic simple, accessible à tous les vignerons et agriculteurs, qui replace la biodiversité au cœur des exploitations. Biodiv&Eauestfru le fruit est d'une collaboration innovante entre vignerons, experts naturalistes etprofession agricole.’

 

Vous êtes agriculteur(trice) ?

L’après-midi d’ateliers techniques organisé par la Chambre d’Agriculture de l’Hérault, ce mercredi 2 juin dès 14h au Domaine du Mas Piquet de Grabels, pourrait bien vous intéresser.
Les pulvérisateurs présents sur vos exploitations sont des objets parfois capricieux qu’il faut savoir dompter pour en tirer le meilleur parti. Si vous voulez savoir comment l’utiliser et l’entretenir, régler parfaitement le débit ou en maîtriser la répartition, c’est l’endroit idéal pour obtenir les meilleurs conseils et autres astuces qui simplifient la vie.Peut être une image de texte qui dit ’AGRICULTURES & TERRITOIRES CHAMBRE D'AGRICULTURE HÉRAULT Après-midi technique: Tirer le meilleur de son pulvérisateur Mercredi 2 juin à 14h Domaine Mas Piquet à Grabels 43°39'35.1"N 3°49'44.9"E/ 43.659760, 3.829146’
Renseignements auprès de Stéphanie Gendaud au 06 18 36 83 29 ou Christophe Auvergne au 06 12 51 78 44.

Une aide exceptionnelle de 5 millions d’euros pour les agriculteurs

Photo du Département

L’assemblée départementale a voté ce lundi matin une aide de 5 millions d’euros pour les agriculteurs ayant perdu une partie voire la totalité de leurs récoltes début avril.

Dans l’Hérault, les agriculteurs et les viticulteurs ont été durement touchés par la gelée noire du 7 et 8 avril dernier. Certains ont perdu jusqu’à 100% de leurs récoltes et se retrouvent dans une situation extrêmement précaire.
Ce lundi 10 mai, L’Assemblée départementale s’est réunie à l’Hôtel du Département de Montpellier. Elle a voté en faveur des professions ayant été touchées par cet épisode de gel, une aide exceptionnelle de 5 millions d’euros.

Chambre d’Agriculture de l’Hérault : numéro spécial GEL

L’urgence de communiquer auprès des agriculteurs et des collectivités après le gel d’avril qui a saisi cultures et élevages, s’est traduite par l’élaboration expresse d’un numéro spécial gel du Chambre Info.

Il  est d’ores et déjà, en ligne sur le site internet ou à consulter sur Calameo en suivant le lien ci-dessous.

https://www.calameo.com/read/0039918122629fde3dc05

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Les vignerons de Montagnac-Domitienne fortement impactés par la gelée noire

Les gelées printanières, comme celles que la France a subi ces derniers jours, « arrivent » assez couramment. Mais elles peuvent causer d’importants dégâts, notamment en arboriculture ou en viticulture, selon la période à laquelle elles se produisent et selon les cultures, avec des pertes partielles de plus de 50 % des récoltes.

C’est au printemps que les épisodes de gels sont les plus dangereux car à cette période les cultures sont à un stade plus avancé…

« Les seuils de sensibilité au gel vont varier selon les cultures considérées, les variétés, mais aussi leur stade de développement. À titre d’exemple, certaines cultures peuvent très bien résister aux fortes gelées de janvier-février parce qu’elles sont en dormance/repos végétatif, mais subir des dégâts lors d’épisodes de gel beaucoup plus légers, en termes de température mesurée, une fois en phase de débourrement et lorsque les bourgeons sont alors bien plus fragiles. »Selon FranceInfo.

Hors, au mois de mars les température sont montées assez haut sur toute la France ce qui a accéléré la phase de sortie des bourgeons. souchIMG_20210420_174532  Certains s’attendaient à des gelées blanches, d’autres pensaient passer au travers,  mais peu d’agriculteurs auraient imaginé une gelée « Noire » aussi intense sur tout le territoire français.

Il semble suivant Météo France que  deux coulées d’air polaire arctique se soient succédées durant la première quinzaine d’avril (les 5, 6 puis les 11, 12 avril) en entretenant une ambiance bien fraîche sur le pays. Ces masses d’air polaires ont permis ensuite aux gelées de se multiplier sur la France en raison d’un air plutôt sec favorisant des nuits dégagées avec un fort refroidissement par rayonnement nocturne. Les gelées ont eu lieu pratiquement partout atteignant parfois des niveaux record et n’ont globalement épargné que certaines portions du littoral ouest (Mer du nord, Manche , Atlantique) et surtout méditerranéen.

Sauf durant la nuit du 7 au 8 avril  2021 sur l’Hérault où des températures sont descendues au-dessous de -5°.

Les agriculteurs connaissent bien ce fléau et, pour certains, sont assurés et/ou équipés pour lutter contre les températures négatives sur leurs parcelles.
« On parle de lutte indirecte quand l’agriculteur met en place des stratégies d’évitement et pratiques culturales pour ne pas confronter ses cultures aux gelées pendant les phases où elles sont le plus sensibles (décalage des semis, adaptations des variétés, …). Cette technique n’est pas toujours applicable dans les vergers et pour les vignes notamment.
La lutte directe consiste à déployer des moyens de protection, de brassage de l’air, de chauffage, ou d’aspersion des cultures… »

Oui, mais ces techniques sont assez onéreuses et dans le secteur qui nous concerne, les revenus ne sont pas suffisants pour envisager chez les viticulteurs des dépenses pour le gel. De toute façon, les températures étaient bien trop basses et à 6 h AM, ce fut une gelée noire, avec des petites feuilles, des bourgeons et des petites poussent qui furent brûlées par le froid, et donc qui ont noirci. Si la gelée blanche est moins agressive (gelée de rayonnement), cette gelée noire a même impacté des parcelles pourtant réputées à l’abri…(-4;-5°)

Pour les secteurs qui concernent la Cave Montagnac-Domitienne, Frédéric Clérissi, Technicien « Amont » de la structure nous précise que  85% des parcelles viticoles ont été touchées et au niveau des bourgeons pratiquement entre 90 et 100%…

« Cela va impliquer une perte de récolte évaluée pour la cave Montagnac-Domitienne à 110 /115  000  HL, soit les 2/3 d’une récolte moyenne. (170 000 HL) »

Une catastrophe souchIMG_20210418_173207

Toutefois, il semble qu’il reste un peu de potentiel pour 2021, avec une seconde sortie de la végétation qui ne devrait pas être trop fructifère, mais pour évaluer celle-ci il faudra attendre fin avril.

Question assurances il faut savoir que seulement 16% des exploitations agricoles seraient assurées dans l’Hérault. Pour toutes les autres les mois à venir seront très compliqués et fonction des décisions à venir de l’ETAT. Celles qui sont assurées auront des indemnités (franchise de 30%), sachant qu’en général les exploitants ont souscrits des contrats socles, financés à 60% par l’Europe  pour le gel, la grêle, les événements climatiques…

Pour l’instant, mis à part de « ne pas tomber les bouts,morts », il faut attendre, assurer une bonne protection de ce qui va pousser pour que les souches ne souffrent pas trop cette année en se préservant pour 2022. Eventuellement, en mai, au moment de la floraison les viticulteurs pourront utiliser des stimulateurs de croissance.

Et du côté financier chacun va gérer comme il peut :

 Le Premier Ministre lors de sa venue à Montagnac, à la cave coopérative a annoncé une série de mesures qui représentent une mobilisation estimée à près de 1 milliard d’euros. Au programme : exonération des cotisations sociales et patronales, dégrèvement de la TFNB, recours possible au chômage partiel, accès exceptionnel au régime des calamités agricoles pour les viticulteurs, etc.

La Fédération Française des Assurances a annoncé le 15 avril 2021 des mesures pour les agriculteurs assurés, et notamment un étalement des cotisations, et le versement rapide des indemnisations. Les assureurs préconisent également une réforme du régime des couvertures des risques agricoles.
La Région, le Département,les Agglos et les communes se sont mobilisés et s’adapteront aux décisions finales prises par le Gouvernement.
Car il faut savoir que même si le système de calamités agricole sa été enclenché, en principe, pour la vigne cela ne concerne pas la récolte mais uniquement les souches… Car les viticulteurs peuvent assurer leurs vignes, tandis que (par exemple) les arboriculteurs ne peuvent assurer leurs cultures.souchIMG_20210420_175746
Qu’en sera-t-il du fonds de solidarité ? C’est le Gouvernement qui est aux commandes pour peut-être l’ouvrir exceptionnellement cette fois en sachant qu’il y a un problème d’éthique, les aides devant être distribuées d’une façon égalitaire…
Et si 1 milliard a été proposé par le 1er Ministre, à Montagnac, l’on estime pour la viticulture française des pertes à hauteur de 3 milliards et pour l’agriculture française, entre 4 et 5 milliards
Les dernières mesures prises par le Gouvernement :
 
(Rien d’officiel à priori, mais il serait envisagé outre, les mesures citées plus haut, de faire rentrer la viticulture en « calamités agricoles » avec un déplafonnement à 40%, et la mise en place du Fonds de solidarité ? A suivre et à vérifier… …
Toutefois, il ne faut pas éluder la multiplication de ces gelées qui avec les modifications du climat risquent d’être récurrentes…
Pour le long terme des idées apparaissent comme, pour les assurances, le fait que tous les vignerons assurent leurs vignes pour que les primes puissent ainsi être moins onéreuses ?… Cela suffira-t-il ?
Et pour ne pas faciliter les choses, la sécheresse pourrait être de la partie en 2021.
Les terroirs de l’Hérault sont déjà en déficit hydrique. Si pour cette année, suite à la gelée noire, il y aura peu de charge en raisins, les modifications météorologiques liées aux changements climatiques sont à prendre en compte pour que dans notre région le monde viticole puisse se projeter dans un avenir meilleur…