A 11 h, ce 18 juin, s’est déroulée la cérémonie commémorant l’appel du Général De Gaulle.
Florence Sanchez, Maire de Poussan présidait la cérémonie accompagnée par Michel Bernabeu, Adjoint au Maire de Poussan, délégué aux Anciens Combattants et par de nombreux adjoints et élus du Conseil Municipal.
Vu le fait que ce soit en semaine, le public était restreint et l’on notait la présence des représentants d’anciens combattants, des membres de l’UNC Poussan-Bouzigues et d’un porte-drapeau, d’un sapeur-pompier, mais aussi d’anciens combattants résidant à l’Ehpad la Mésange …
Pas de déplacement vers le cimetière de Poussan car les poussannais étaient conviés à la cérémonie commémorant l’Appel du 18 juin face à la stèle en mémoire du discours du Général de Gaulle, sur la place de la Mairie.
Vous la retrouverez sur la gauche de l’Hôtel de ville quand on le regarde de la place de la Marie…
Michel Bernabeu nous avait précisé lors de son inauguration » l’appel du Général de Gaulle reste toujours vivant et le 18 juin a déjà pris toute sa place dans l’histoire de France. L’emplacement de cette stèle dans un lieu fréquenté rappellera à tous combien il est important pour chaque individu, peuple, et pays de continuer à faire vivre ses valeurs. C’est la leçon de courage et de détermination que les Français libres et les combattants de la seconde guerre mondiale nous ont léguée. Qu’ils en soient remerciés. »
La cérémonie débutait par des lectures faites par un représentant de l’UNC Poussan-Bouzigues, et par Madame le Maire, le premier faisant lecture du message de l’UNC et Florence Sanchez, faisant lecture du message de Madame Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire..
.
Il fut précisé : « Le général inconnu ne l’était plus. Il était devenu le chef d’une France en exil, mais combattante et libre. Reconnu par ses alliés anglophones, fédérant derrière lui les troupes de l’empire, celles qui s’illustreront plus tard à Bir Hakeim et dans les sables de Koufra, à Oyonnax et dans les maquis, autour du commandant Kieffer et dans les montagnes de Monte Cassino, à bord du Surcouf ou du cuirassé Richelieu, dans l’escadrille de Normandie-Niémen. Il y a 84 ans, en jetant sur le papier son discours avec ardeur dans l’anonymat d’un après-midi d’été, le général de Gaulle a aussi écrit notre destin, et notre histoire.
En ce jour, alors que la Nation reconnaissante commémore les 80 ans des Débarquements et de la Libération, notre gratitude s’exprime envers lui, envers ses compagnons et toutes celles et ceux qui l’ont rejoint et suivi. Ensemble, ils exprimèrent une idée simple, mais conforme à ce qu’est la France : que rien ne pouvait exister ni demeurer sans liberté. Vive la République ! Vive la France !«
Télécharger le message de Madame Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire : retrouver l’intégralité du message urlr.me/GJrTP
En vidéo : https://youtu.be/VOmIGIaONlw?t=5
Et pour l’UNC, il était rajouté : « 84 ans après son appel depuis Londres, saluons l’engagement du général de Gaulle, sa fidélité à la République et à ses valeurs. Pour lui, elle n’avait jamais cessé d’exister. Saluons ses qualités de rassembleur et de combattant autour d’un idéal, rendre à la France son rayonnement et sa place au sein des natons. Saluons toutes celles et ceux qui l’ont suivi pour que vive la France. Saluons leur engagement, leur sacrifice sur tous les champs de bataille, ainsi que dans les combats de la Résistance.En cette période troublée, prenons exemple sur le général de Gaulle et sur celles et ceux qui ont contribué au sursaut nécessaire pour sauver notre patrie.Nous nous devons, comme eux, de contribuer à développer et à entretenir, chez nos concitoyens, chez nos jeunes, un esprit de défense indomptable. Restons fidèles, comme nos anciens, aux idéaux qui ont fait de la France une grande nation. Soyons plus que jamais les héritiers de l’appel du 18 juin Soutenons nos forces armées qui sont la garantie de nos idéaux.« .
Dépôts de gerbe, temps de silence et Marseillaise se sont succédés lors de cette cérémonie qui s’est terminée par un moment de convivialité.
Il fut aussi écouté l’appel du Général de Gaulle… Dont voici le texte…https://youtu.be/fczEgdp8-hs?t=14
« Le 18 juin 1940, le Général de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à poursuivre la guerre par tous les moyens disponibles, partout dans le Monde.«
Le mardi 18 juin 1940, vers 18 heures, dans les studios de la BBC, à Londres, le général Charles de Gaulle, en uniforme, enregistre un message en français à l’adresse de ses compatriotes « présents sur le territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver ».
Il fait part de sa conviction en la défaite finale de l’Allemagne et invite les officiers et les soldats, les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement à se mettre en rapport avec lui. Pour la première fois, avant même que le gouvernement français ait signé l’armistice avec l’envahisseur allemand, il évoque la « flamme de la résistance française ».
Quatre jours plus tard, le 22 juin 1940, jour de la signature de l’armistice par le gouvernement Pétain, il renouvelle son appel et précise sa volonté de poursuivre le combat. L’enregistrement de cet appel a été conservé à la différence du premier, dont ne reste qu’un brouillon manuscrit et quelques extraits dans les journaux.
Un appel entendu
Deux jours plus tôt, le 16 juin 1940, constatant que le gouvernement dont il faisait partie était déterminé à conclure un armistice, Charles de Gaulle avait quitté Bordeaux dans l’avion du général Spears. Il s’était installé au 7-8 Seamore Grove, près de Hyde Park, dans l’appartement d’un collaborateur, puis avait demandé à Churchill de pouvoir diffuser son appel. Malheureusement, le maréchal Pétain s’étant lui-même exprimé sur les ondes françaises le 17 juin, il avait dû patienter jusqu’au lendemain, anniversaire de Waterloo !
L’Appel est enfin diffusé vers 22 heures, et rediffusé le lendemain 19 juin vers 16 heures.
Une version presque intégrale du texte est communiquée par la BBC à la presse française et publiée dans la presse encore libre du sud de la France. La Dépêche de Toulouse, par exemple, publie un article à ce propos, avec la photo du général, dans son exemplaire du mercredi 19 juin. Aucun Français, dans ces conditions, ne peut prétendre avoir été tenu dans l’ignorance de l’Appel…
Le résistant et député gaulliste Lucien Neuwirth se souvient encore avec émotion des yeux brillants de sa mère à l’écoute de la radio anglaise. Lui-même répond à l’Appel et se rend en Angleterre pour s’engager comme Français Libre.
Quelques personnalités font de même dans les semaines qui suivent l’invasion : les généraux Catroux et Legentilhomme, l’amiral Muselier (qui introduira la croix de Lorraine et d’Anjou comme symbole du mouvement), des officiers… Parmi les pionniers figurent également des rescapés de l’expédition de Narvik (Norvège) et des marins.