En général, les feux de la Saint Jean ont lieu dans la nuit du 23 au 24 juin ou du 24 au 25 juin selon les régions, le 24 juin étant le jour de la Saint-Jean, donc en léger décalage avec le solstice d’été.
Jadis, en Syrie et en Phénicie, le solstice donnait lieu à une grande fête en l’honneur de Tammuz, qui commençait la veille au soir, comme dans la Saint-Jean traditionnelle.
Les feux de la Saint-Jean, repris par les chrétiens, auraient été copiés sur les rites celtes et germaniques de bénédiction des moissons. La théorie selon laquelle ces rites seraient eux-mêmes directement dérivés du culte moyen-oriental de Baal est aujourd’hui réfutée. mais le feu est aussi un symbole de purification, d’où l’utilisation du bûcher pour certaine condamnation (cf. supra). Ce symbole provient sans doute de certaines pratiques agraires qui consistent à brûler la terre pour la rendre plus fertile (brûlis), mais il est certain que cette symbolique tient son origine de plusieurs sources. Pourtant, le feu comme symbole de purification était pratique courante pour les chrétiens du Moyen Âge ; avec le temps ces pratiques (ordalies, bûcher, etc.) se sont perdues ou ont tout simplement été interdites.
Le culte du feu associé au solstice d’été se retrouve également en Chine, en Turquie, dans les rites vaudous et chez les Incas.
Le bûcher de la Saint-Jean se pratiquait jadis à Paris, les autorités de la ville se chargeant de son organisation. Le feu était traditionnellement allumé par le roi de France en personne sur la Place de Grève (actuellement Place de l’Hôtel-de-Ville), coutume qui perdura jusqu’en 1648, date à laquelle Louis XIV officia pour la dernière fois.
À Poussan, nous avons conservé cette tradition qui permet aux habitants de se retrouver au Jardin public pour sauter par-dessus le feu et partager une bonne soirée offerte par la Municipalité.
Si autrefois, l’on disait tantôt que le saut permettrait de se marier dans l’année, tantôt qu’il préservait des furoncles ou des sortilèges, tantôt encore qu’il portait bonheur ou qu’il “donnait force aux os et préservait des rhumatismes”, maintenant la plupart des adeptes du saut y attachent moins d’importance… Pourtant, comme les vieillards qui ne pouvaient plus sauter par-dessus le feu et qui se contentaient alors d’enjamber une braise, ce lundi 24 juin, bon nombre d’enfants ont osé sauter un petit feu pour se faire plaisir avant tout mais pour 2024, même les plus jeunes et d’autres plus âgés (mais peu nombreux) ont été téméraires en osant sauter par dessus le feu, les adultes semblant moins motivés pour cette édition…
Dès 19 h 30, de nombreux élus du Conseil Municipal volontaires et particulièrement ceux de la commission animation et culture étaient à l’œuvre pour proposer une bonne brasucade aux Poussannais. Et jusqu’à 22 h ils ne se sont pas arrêtés vu le succès de cette soirée estivale. Plus de 200 personnes, des Poussannais très heureux de participer après une belle fête de la musique.
Pas question d’improviser car, cerise sur le gâteau, si la brasucade qui précédait le rite du saut était gratuite, l’équipe organisatrice se chargeait aussi, autant que faire se peut, du service, ce qui rendait l’ambiance détendue et beaucoup plus sereine en permettant des échanges et des contacts bien amicaux durant lesquels l’on oubliait contraintes et « boulot ». L’on pensait que l’été était bien là.
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D’autant que chacun avait tenu à apporter des salades ou des pâtisseries, des apéritifs ou des fromages, du taboulé ou des chips… Enfin on se faisait plaisir et souvent on partageait, pour que cette brasucade prenne des accents de banquet.
D’ailleurs, Florence Sanchez, Maire de Poussan, tenait à remercier tous ceux qui participaient à cette soirée en espérant qu’ils passaient un bon moment au Jardin Public.
C’était un plaisir pour les élus que de partager des instants conviviaux en ce début d’été et elle assurait aux Poussannais qu’il y allait en avoir bien d’autres, en juillet et en août
D’autre part, côté musical l’on découvrait le DJ de Map Sono aux platines. L’ambiance montait, on se sentait relax et l’on se laissait porter par les rythmes des morceaux proposés.
De nombreux danseurs ont su aux moments opportuns se lancer sur la piste.
Une belle ambiance avec des choix toujours judicieux qui faisaient mouche. Et l’on dansait…
.Des kilos et des kilos de moules venant d’Espagne (restrictions obligent), près de 200, des vins de Montagnac-Domitienne pour se désaltérer et chacun se délectait en profitant de cette douce soirée.
Entre salades, pizzas, jambon et fromage et autres mets délicieux sans compter les gâteaux, les tartes et les crèmes les plats circulaient et revenaient périodiquement. Il suffisait de s’asseoir et de se laisser aller un petit peu, car l’été était bien là, synonyme de décontraction avec du relâchement, pour le plaisir, le rire, pour partager des bons moments. Le temps passait et à l’heure du dessert, quand les flammes du feu se firent plus petites, certains après avoir dépensé quelques calories sur la piste de danse décidèrent de sauter le feu.
L’équipe d’animation reprenait des forces après 2 heures d’effort autour du feu ou pour servir et tandis que les premiers sauteurs rentraient en action, s’essayaient une première fois puis repassaient confiants en désirant se dépasser.
Mais la pluie se mit à tomber. Et cela précipitait les choses. Bon nombre de participants venus à pied partirent rapidement tandis que certains intrépides en profitaient pour multiplier leurs sauts.
Il fallait se faire une raison, commencer à ranger le matériel et mettre un point final à cette Saint Jean 2024. tout de même bien fêtée.
Que du bonheur pour tous ces adeptes du feu qui cette année au moment de sauter prouvèrent que cette fête a encore de l’avenir, annonçant un été dont il faut profiter sans attendre après un printemps bien arrosé.