Ce mercredi après-midi, de 14 h 30 à 16 h 30, les jeunes adhérents de la MJC étaient invités à participer à un atelier chocolat animé par Monsieur Jeanson, pâtissier à Poussan. Plus de 20 enfants motivés et concentrés pour découvrir comment l’on doit s’y prendre pour utiliser du chocolat afin de réaliser de petits éléments.
Les volontaires étaient attentifs et écoutaient tout ce que précisait Mr Jeanson sur ce fameux chocolat qui d’après Wikipédia est un terme d’origine mésoaméricaine, un aliment sucré produit à partir de la fève de cacao. Celle-ci est fermentée, torréfiée, broyée jusqu’à former une pâte de cacao liquide dont on extrait la matière grasse appelée beurre de cacao. Le chocolat est constitué du mélange, dans des proportions variables, de pâte de cacao, de beurre de cacao et de sucre ; on y ajoute éventuellement des épices, comme la vanille, ou des matières grasses végétales.
Consommé initialement sous forme de xocoatl (boisson épicée) au Mexique et en Amérique centrale, le chocolat se démocratise avec la révolution industrielle.
Au XXIe siècle, il est consommé sous forme solide (chocolat noir ou au lait) ou liquide (chocolat chaud). Le chocolat se retrouve dans de nombreux desserts tels que les confiseries, biscuits, gâteaux, glaces, tartes, boissons. Offrir du chocolat, moulé de différentes manières, est devenu traditionnel lors de certaines festivités : œufs, lapins, poules et cloches à Pâques.
Il faut savoir que Le chocolat noir un stimulant : le cacao contient des substances qui augmentent la sécrétion d’adrénaline, et favorise le fonctionnement du cerveau et la circulation sanguine. Par ailleurs, il contient de la vitamine E, et est aussi riche en magnésium et en fer. Le chocolat blanc et au lait ne contiennent pas assez de cacao pour apporter des quantités significatives de vitamines et minéraux.
Le chocolat est produit à partir de la fève de l’arbre appelé cacaoyer. On en trouve différentes espèces réparties dans les régions chaudes du monde. Sa culture est assez exigeante et le fruit produit, appelé cabosse, est récolté deux fois par an lorsqu’il est à maturité.
Juste après la récolte, la cabosse est fendue avec une machette et vidée de ses fèves et de sa pulpe, le plus souvent à quelques mètres du lieu de récolte. Les fèves sont égrainées de l’axe central, triées, placées dans des bacs et recouvertes de feuilles de bananier. D’autres plantations laissent les graines en tas ou utilisent des paniers suivant les moyens qu’elles ont. La température varie de 40 °C à 50 °. On les laisse reposer environ une semaine en les brassant régulièrement.
Trois fermentations vont débarrasser les fèves de leur pulpe, réduire le goût amer en acidifiant le milieu, solubiliser la matière grasse formant un film autour de la phase hydrosoluble. À ce stade, elles contiennent encore 60 % d’humidité qu’il faut réduire à 7 % pour assurer une conservation et un transport optimaux. Les fèves sont alors séchées au soleil (séchage naturel) ou dans des séchoirs pendant 15 jours.
Comme pour le café, les fèves sont torréfiées afin d’augmenter leur arôme. Cette phase se déroule après nettoyage des graines dans un torréfacteur. Les fèves sont cuites à cœur avec leur coque puis elles sont décortiquées. Elles sont ensuite broyées à l’aide d’une meule et transformées en éclats, que l’on appelle nibs ou grué. La torréfaction dure en général 40 minutes à 140 °C. Mais elle diffère suivant les variétés et les arômes que l’on désire obtenir.Les grains de cacao sont broyés grossièrement (étape du décorticage séparant les cotylédons des coques et germes par un système de ventilation et de vibration) puis plus finement à chaud (50 à 60 °C) pour fondre et obtenir une pâte visqueuse malaxée : la masse de cacao (en). Chauffée à 100-110 °C, cette pâte devient liquide : c’est la liqueur de cacao. Le beurre de cacao est séparé de cette liqueur par pression (les résidus solides de ce broyage, les tourteaux, donnent par pulvérisation le cacao en poudre). Cette étape se déroule dans une broyeuse hydraulique constituée de plusieurs cylindres de plus en plus serrés et permettant d’affiner le broyage. Cet affinage permet de réduire la fève en grains très fins (18 μm56) non décelables sur le palais de la bouche.
Les étapes précédentes ont permis d’obtenir une masse de cacao à laquelle on va ajouter différents ingrédients suivant le chocolat que l’on désire. Le chocolat noir est fabriqué en mélangeant beurre de cacao pour le fondant, cacao solide – également nommé « tourteau » – pour le goût, et sucre. Plus il y aura de sucre, moins le pourcentage de cacao sera élevé. Du lait en poudre est ajouté si on désire du chocolat au lait.
Pour obtenir du chocolat noir, on ajoute à la pâte de cacao du sucre et éventuellement du beurre de cacao pour le fondant (ou une autre graisse végétale).
Pour obtenir du chocolat au lait, on ajoute à la pâte de cacao du beurre de cacao (ou une autre graisse végétale), du lait en poudre et du sucre.
Pour obtenir du chocolat blanc, on ne garde que le beurre de cacao, et on ajoute du lait en poudre et du sucre.
Pour tous les chocolats, on ajoute souvent des arômes ou épices : très fréquemment de la vanille, mais aussi d’autres épices.
Et si l’on veut faire fondre du chocolat noir, il faut le porter à 36 °C, mais souvent on le chauffe à une plus haute température pour aller plus vite car c’est un mauvais conducteur de chaleur.Afin de réaliser des poules, des petits poissons, des œufs, des bonbons au chocolat et même de travailler avec de la pâte d’amande, Monsieur Jeanson montrait comment rendre le chocolat liquide en utilisant une machine qui chauffe et refroidit le chocolat en respectant les courbes de cristallisation, une tempéreuse qui le mélange en permanence et le maintient à la bonne température pendant toute la durée du travail. Il allait expliquer ensuite comment s’en servir pour de multiples réalisations. Mais avec le chocolat les spécialistes utilisent aussi différents outils comme des décapeurs thermiques, des petits marteaux ou encore des pistolets à peinture et des spatules de différentes tailles. IL faut savoir se débrouiller pour innover et être opérationnel à tous les niveaux car pour le week-end de Pâques Mr Jeanson a travaillé plus de 80 kg de chocolat.
Ce mercredi après-midi, l’on restait plus classique. Après un « cours » concernant le travail de la couverture (chocolat) l’atelier a commencé ; Chacun des quinze enfants, après avoir observé le pâtissier, a pu remplir des moules avec une poche adaptée.
Mais ils n’en sont pas restés là puisque chacun a pu comprendre ainsi comment l’on peut réaliser des éléments de toutes sortes, des pralinés, des sucettes, des chocolats de Noël, réaliser des dessins…
L’un des moments magiques fut celui de l’assemblage des 1/2 œufs moulés dans des plaques préalablement remplies.
Avec la dégustation qui s’en suivait tous les sens étaient en éveil pour le plus grand bonheur de tous ces pâtissiers en herbe. Un grand succès.