François Sergio a rejoint les étoiles

Dans le parc d’Issanka où ils se sentaient si bien, Madeleine Sergio, artiste peintre, et François Sergio, sculpteur, avaient trouvé des sources d’inspiration qui alimentaient leur créativité. Pour que les amateurs et les passionnés d’art puissent découvrir leur travail, ils ouvraient régulièrement leurs ateliers .

Durant plusieurs années, ils ont participé aux journées « Portes ouvertes » organisées par le Service culturel de la mairie de Sète en accueillant chaque fois  près de 200 personnes durant le week-end. Parallèlement François créait des œuvres monumentales tout en travaillant le minuscule, en exposant aussi surtout en Europe.

Pour François ces échanges étaient nécessaires. Ils lui permettaient d’évoluer au niveau plastique : « Je travaille toujours avec des éléments de grande taille et parallèlement avec des structures assez réduites. Il y a des œuvres récentes à découvrir et tous les avis me font progresser. »

Car le couple Sergio, c’était 1 plus 1, c’est à dire 2  artistes qui avaient des cheminements différents, mais heureusement quelquefois parallèles.

Chaque année était une renaissance et chacune des rencontres un bonheur. Malgré les années qui passaient, Madeleine et François étaient toujours aussi motivés et leur envie de créer était permanente.

« François explorait dernièrement le bois après avoir travaillé de nombreuses matières.

« J’y associe le bambou en l’intégrant harmonieusement. Ce sont des matières pas très voisines qui permettent d’illustrer les illusions dans la société. Pour moi toutes les matières sont susceptibles d’être sculptées. Ce n’est pas la valeur de cette dernière qui fait la valeur de l’objet mais ce que l’on en fait. Une fois le squelette en place c’est le travail de création qui changera la nature du matériau pour adresser un message , pour communiquer avec l’époque.  » Précisait François qui ne s’arrêtait jamais de penser, qui vivait pour et avec ses œuvres qu’il souhaitait partager aussi avec ceux qui les appréciaient.

S’il aimait côtoyer d’autres sculpteurs dans des symposiums ou des expositions, s’il savait que la sculpture n’était pas un art « facile », il recherchait toujours l’harmonisation, que son cheminement soit simple ou complexe.

Après nous avoir laissé de nombreuses œuvres et un monde fait d’imaginaire, ce créateur, cet artiste explorateur, s’est éteint ce 7 mars 2017 en fin d’après-midi, à l’heure à laquelle l’on peut baisser de rythme pour contempler ce que la journée nous à donné l’occasion de créer.

Sur la plage de la Corniche avec le monument dédié à Brassens, sur l’esplanade Aristide Briand avec sa fontaine, à Issanka et à bien d’autres endroits, l’on ne pourra l’oublier, car François qui a traversé différentes périodes qui ont laissé des structures et des œuvres, des empreintes et des traces de son long cheminement au travers de la matière, a exploré de nombreux univers.

« J’ai  la tête dans le ciel et les pieds dans la mer, ce qui me permet de survivre », nous précisait-il.

Il ne faut pas oublier que François a vu ses œuvres de nombreuses fois primées. Elles font partie de collections privées et publiques dans le monde entier. C’est un sculpteur d’espace et d’environnement à caractère monumental qui nous a quitté… L’Art est en deuil mais peut être fier de François qui a su insuffler sa passion et son énergie à bon nombre de créateurs en leur laissant de très beaux témoignages.

Escapades vous conseille la Galerie Ephémère

 
La Galerie Ephémère
Aux Salines de Villeneuve-lès-Maguelone
Samedi 4 et dimanche 5 février
Cet événement, orchestré par Olivier Scher, Cahuate Milk et l’équipe des Salines – avec notre poussannaise Juliette Seraille!! – s’inscrit dans le cadre de la journée mondiale des zones humides.
Une manifestation hybride qui a pour ambition de provoquer la rencontre des amoureux de la Nature et des amateurs d’Art.
Au programme, de l’illustration, de la photographie, du graff, de la sculpture, de la peinture, de la musique mais aussi la découverte du site protégé des Salines avec les gestionnaires de ce site naturel d’exception.
Cette manifestation est en entrée libre, vous trouverez toutes les informations nécessaires en suivant le lien suivant : http://lagalerieephemere.net/programmation-2/

Claire Aton a mis son énergie au service de la création.

Claire Aton et la Mairie de Poussan vous proposent une exposition au foyer des campagnes. L’exposition est ouverte du 23 mai au 1er juin, du mardi au dimanche, de 17 h à 20 h.
Claire partage son temps entre deux styles. Un jour en haut d’un échafaudage, l’autre dans le calme de son atelier, elle s’engage aussi bien sur des petites toiles ou des maquettes que sur la réalisation d’œuvres pouvant aller jusqu’à plus de mille m2.

« Pour moi la peinture c’est une espèce de chimie, de magie que de voir se matérialiser tout un processus de lâcher-prise et de maîtrise mélangés. C’est une bataille féroce avec, parfois des instants de grâce, lorsque le cerveau et le pinceau se font alliés. »

Mais d’où lui vient cette énergie créatrice qui la pousse à se dépasser ?

Claire est née à Mâcon et a grandi dans une belle maison décorée par des peintres italiens, du sol au plafond. Elle s’est imprégnée des tableaux muraux qui ornaient cette demeure.

Elle s’est donc dirigée vers une école d’Arts appliqué à Paris où elle a progressé en travaillant durant trois ans. Puis ce fut des petits boulots pour en arriver à de la peinture sur du textile et enfin à de la peinture en trompe-l’œil dans une entreprise.

Quelques semaines après, en août 1988, elle était à son compte. Lyon appréciant ce style, il n’y avait pas de problèmes pour travailler. Mais pour des raisons familiales, elle quittait Lyon pour la Normandie, puis pour le Midi.

De bouche à oreille, elle a développé son entreprise. Car pour Claire qui possède un don pour la peinture et le dessin, c’est surtout la passion et le travail qui lui ont permis de progresser.

Pour les fresques et les peintures murales l’usage de la maquette est nécessaire : « Le client doit pouvoir se faire une idée très précise du résultat. Il faut donc qu’elle soit très fidèle par rapport à l’idée initiale et sa reproduction aussi. »

Une fois que l’idée est née Claire va créer une histoire avec des personnages, des couleurs, des ombres. Pour atteindre son objectif elle préfère travailler seule. Cela lui permet de transcrire exactement ce qui l’inspire.

Même pour les grandes surfaces comme à Grenoble ou à Baillargues elle garde cet idéal, la perfection. Et souvent, le soir elle se met face à elle-même dans son atelier pour travailler sur 3 ou 4 toiles : « Il faut se battre et s’engager, mais aussi se laisser guider pour que le résultat soit limpide. C’est une passion pourtant elle me demande beaucoup d’énergie. Tout compte fait elle est positive. »

Les projets arrivent au fur et à mesure au gré des demandes privées, de celles des collectivités locales et même des restaurants.Elle vient de terminer une fresque avec des élèves de l’école élémentaire des Baux : « Garrigue et étang de Thau » pour habiller le mur qui jouxte l’entrée du foyer des campagnes et le jardin d’enfant. Ce projet impulsé par le service culture de la mairie faisait partie du programme d’initiation à l’art proposé aux enfants de la ville. Claire a pris beaucoup de plaisir à travailler auprès d’eux.