Des chiffres implacables
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125 décès liés aux violences conjugales recensés
par la police et la gendarmerie en 2020.
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Parmi les victimes, 102 sont des femmes, 23 sont des
hommes. 82 % des victimes de violences conjugales
sont donc des femmes.
- 82 % des auteurs de ces violences sont des hommes.
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3 5 % d e s fe m m e s v i c t i m e s avaint d é j à s u b i
des violences.
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67 % d’entre elles avaient signalé ces faits aux forces
de l’ordre.
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Au total, 18 % des victimes féminines avaient déjà
déposé plainte.
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66 % des faits sont commis entre époux, concubins ou
pacsés.
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Dans 86 % des cas, les passages à l’acte se produisent
au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur.
- 30 % des faits sont précédés d’une dispute.
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Dans 24 % des cas, les faits interviennent dans le
contexte d’une séparation non acceptée.
- 33 % des victimes ont été tuées par arme à feu.
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Sur les 125 auteurs identifiés, 105 étaient de nationa-
lité française et 20 de nationalité étrangère.
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En 2020, 238 tentatives d’homicide au sein du couple
ont été recensées. C’est 30 de moins qu’en 2019.
Ces chiffres sont tirés de l’Étude nationale sur les morts
violentes au sein du couple, publiée le 2 août 2021 par
le ministère de l’Intérieur.
A ce sujet François Commeinhes, Président de Sète Agglopôle précisait :
C’est un problème très grave…
(Vidéo : https://youtu.be/oVCwlC-G5C4)
« Les années qui viennent de s’écouler ont été catastrophiques dans le domaine de la violence faite aux femmes. La crise sanitaire et les confinements successifs ont engendré une hausse significative du phénomène. Les signalements ont augmenté de 40% dès le premier confinement et de 60% lors du second.
Ce triste constat fait réfléchir. Il démontre qu’en étant intégrées par le travail, la vie sociale, l’engagement associatif, les femmes sont davantage protégées, soutenues, écoutées. C’est une motivation supplémentaire à concentrer nos efforts sur l’intégration économique et sociale des femmes dans nos communes, dans nos territoires. J’y travaille depuis ma première élection en tant que maire de Sète où j’ai créé la première délégation à la condition féminine, inspiré du premier secrétariat d’Etat éponyme créé par Simone Veil que nous avions eu le plaisir d’accueillir à Sète. Conscient du problème, nous avons d’abord travaillé à développer l’accès aux droits, aux soins, à l’emploi et à la culture grâce au réseau Via Voltaire. Ce réseau est toujours aujourd’hui, une force vive d’écoute et de réactivité, un outil essentiel pour aider, accompagner les femmes dans leur parcours.
A travers le Conseil intercommunal de sécurité, de prévention de la délinquance, que je préside avec Hugues MOUTOUH, préfet de l’Hérault, Fabrice BELARGENT, procureur de la République, et Kléber MESQUIDA, président du Département de l’Hérault, nous travaillons sur l’accueil des victimes, femmes et enfants au sein du commissariat de Sète-Frontignan. Je salue à ce titre l’implication de Robert Saby, commissaire divisionnaire, de son équipe, et de la brigade de la famille.
Nous avons ainsi :
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créé un poste d’assistance sociale chargée de l’accueil des femmes victimes de violence et aménagé un bureau dédié à l’aide d’ailleurs d’un chantier d’insertion,
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installé des couloirs distincts pour qu’auteurs et victimes ne se croisent pas.
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créé une salle Mélanie adoucir tant que faire se peut l’audition des petites victimes
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et posé des cloisons phoniques pour écouter les femmes en leur assurant un climat de confidentialité
En tant que maire de Sète, Président de Sète agglopôle et du CISPDR, j’ai souhaité renforcer l’accès aux droits. Plusieurs locaux ont été mis à disposition d’associations qui font un remarquable travail d’écoute et d’orientation. Je pense au CIDFF, à l’association des avocats, au défenseur des droits, aux conseillers familiaux, aux conseillers du droit. Des policiers municipaux mais aussi des agents des services municipaux ont été formés aux mécanismes de ces violences en partenariat avec le réseau Via Voltaire.
Enfin, médecin de profession, j’apporte tout mon soutien à la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) notamment dans le cadre du contrat de ville. Nos acteurs de santé sont un des rouages clés dans la détection et l’orientation des victimes. Je salue leur implication. Je n’oublie pas l’appui de France Victimes, des psychologues cliniciens qui apportent l’aide nécessaire aux femmes et aux enfants pour leur permettre de se reconstruire, même si le chemin est souvent long et jonché d’embuches.
Face à ce fléau, il est important d’unir nos forces pour mener une action coordonnée et gagner en réactivité. En ce sens, la situation évolue favorablement. Le mouvement #MeToo,le comptage des féminicides par les associations qui atteignent le triste chiffre de 90 en ce mois de novembre 2021,le Grenelle des violences conjugales lancé le 3 septembre 2019, ont permis une meilleure prise de conscience de la dangerosité des violents conjugaux et des défaillances dans la prise en charge des victimes.
Les dispositifs de signalement ont été renforcés et des campagnes de communication ont permis de mieux sensibiliser la population à ce fléau. Les forces de sécurité : police Nationale, Gendarmerie et police municipale se sont pleinement mobilisées.
Mais il y a encore beaucoup à faire.
Je remercie Mme CANOVAS Déléguée Départementale aux droits des femmes et des familles, ainsi que les élus et partenaires présents ce soir. Ensemble, nous trouverons de nouvelles solutions pour améliorer la situation sur le bassin de Thau, notamment en matière d’accueil d’hébergement d’urgence sécurisé pour les victimes de violences conjugales. »