Le mardi 26 avril 2016 le Docteur Reboul, Gynécologue et Psychanalyste, Membre de l’École de la Cause Freudienne était l’invité sur France Culture du professeur René Frydman, ancien chef de service de gynécologie obstétrique à l’hôpital de Clamart à Paris qui a réalisé la première fécondation in vitro en France en 1982.
Docteur J Reboul
Le Professeur Frydman, dans son émission : » Révolution médicale » proposait une réflexion sur la procréation à laquelle, avec le Professeur François Ansermet, professeur de pédopsychiatrie à Genève, dans laquelle chacun d’eux a pu s’exprimer en fonction de ses expériences, de ses interrogations sur le désir d’enfant, l’énigme de la féminité, le mystère des origines, celui de la vie.
Professeur F Ansermet
Ce débat concernait aussi bien les progrès des biotechniques, la question du désir d’enfant, ses paradoxes et les progrès de la science qui vont souvent plus vite que ce que l’être humain ne peut supporter… (Le sujet humain à qui le Docteur Reboul accorde toujours confiance !)
D’ailleurs Jean Reboul a bien voulu nous préciser quel était le sens de son discours durant l’émission concernant dans un premier temps » la descendance, la société et la médecine » :
“Un couple qui décline les variations de son désir d’enfant évoque la transmission, l’amour, la continuité. Le fantasme d’immortalité est aussi contenu dans le désir d’enfant. Influencé par le discours de la société, avoir un enfant est une reconnaissance. La société fait entendre même que la féminité dépend de la maternité. Ne pas « avoir » est donc, pour certains, une insupportable distinction. La frénésie du comblement dans une société de consommation situe le bonheur au niveau du besoin qui destitue le désir d’exister… mais la clinique me rassure toujours car une femme appréhende sa féminité avec son manque, son désir, son vide créateur, source de toute vie.”
Puis au sujet du devenir de l’enfant : « Les enfants des couples qui ont eu recours aux Procréations Médicalement Assistées ne sont pas désignés par la technique de leur conception. Ils sont des témoins de vie nés de l’élan de création que le désir et l’amour des parents ont mobilisé pour leur existence. L’expérience clinique nous rappelle tous les jours qu’il n’y a que des cas particuliers. Et qu’en tant que sujet humain, quel que soit le mode de sa conception, un enfant trouvera les ressources pour aborder l’énigme de l’origine et le mystère de la vie pour construire son destin. Notre rôle, si nous le rencontrons, cet enfant, n’est-il pas de le reconnaitre à cette place-là pour qu’il trouve à son tour cet élan de vie, source de liberté ? »
Jean-Reboul a bien sûr abordé bien d’autres domaines dans cette émission qui a pour objectif de prévenir, d’informer, et de faire réfléchir. Mais grâce à ses précisions nous pouvons en retenir quelques idées essentielles.
Et pour écouter l’émission : http://www.franceculture.fr/emissions/revolutions-medicales/reflexions-autour-des-nouveaux-modes-de-procreation