
« JUGEMENT DU PAILLASSE » CE 18 MAI A POUSSAN

On y découvrait comment Un matin, très tôt, une jeune fille âgée d’à peine 18 ans (« 17 ans trois quart, allez ! ») se retrouvait dans une chambre d’hôtel avec un inconnu, un homme mûr aussi maladroit qu’attachant… Un journaliste un peu fatigué. Fatigué par la vie.
Pour chacune des représentations, les classes des écoles du Bassin de Thau qui désiraient y participer devaient s’inscrire.
Un grand succès puisqu’il a fallu rajouter des dates et à Poussan ce jeudi 21 avril au matin, après que des classes de CP et de grandes sections de Poussan en aient profité mardi, des écoles de Frontignan, de Sète et l’IME d’Agde étaient représentées.
Ce spectacle uniquement accessible en séances scolaires est de Fabien Coulon présenté par Blabla Productions
Fabien Coulon circassien d’objets et mime… invitait au travers de son regard à émerveiller les spectateurs face aux petits riens à côté desquels nous passons et qui font des petits touts. Mais plus intérieurement il crée un espace qui héberge l’imaginaire poétique et nous parle humblement…de la Vie !
« Dans sa cabane de curiosités, il réalise de minuscules prouesses, il nous plonge au cœur de son petit cirque intérieur éco-responsable, peuplé de mirages de l’enfance, de joyeuses étrangetés et de rencontres incroyables…savez-vous que chacun d’entre nous à un éléphant dans la main ?… Dans ce spectacle facétieux ou miroirs, mousse, lumières et sons forment des matières mouvantes, tout est question de point de vu ! »
Un spectacle très bien adapté aux enfants à tous ces enfants dont l’imaginaire est encore bien vivants et même aux adultes qui ont su cultiver celui-ci pour rester de grands enfants…
La Cie Blabla Productions s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire associant cirque, marionnette, théâtre d’objets, clown, mime et magie nouvelle pour des spectacles poétiques, exigeants, singuliers et populaires.
Spectacle de et avec Fabien Coulon
Écriture et Mise en scène : Fabien Coulon
Regards complices : Frédéric Ladoué, Marielle Gautheron et Karim Zeriahen
Conception et composition sonore & images vidéo : Bruno Méria
Conception accessoires et scénographie : Sébastien Rocheteau
Création lumière : Thibault Crepin
Merci pour vos voix : Amel, Dounia, Hajar, Mohamed, Nino, Souleymane, Wael, Yasser.
Inspiration mousses : Cie L’envers du monde
Elle a écrit son one-woman sit-up show… Elle le joue.
Un spectacle joué par une femme, seule en scène, toujours assise et mis en scène par Amélie Gonzales. Les sourires et les rires sont souvent libérateurs des idées reçues malgré l’émotion que chacun des spectateurs peut ressentir tout au long du “One Woman Sit-Up Show”, car on ne peut pas parler de “Stand-Up” quand on parle de spectacle assis pour les spectateurs mais aussi pour Stef Binon, une formidable actrice…
« Sébastien Le Guen est un équilibriste rompu à sonder objets ou matières toujours dans un souci de grande ouverture aux publics (le bois dans Fall fell fallen, les livres déjà dans Le Rapport Berthier et la pierre dans Masse critique). C’est dans une matière historique, intime et familiale qu’il plonge cette fois. »
« En août 2017, Liliane Bonvallet, alors âgée de 102 ans, lui lègue les derniers effets personnels de son mari, le clown Punch qui exerça au cirque Médrano dans les années 1950 avec cette injonction étrange : « qu’il en fasse quelque chose ». Au travers de ces objets conservés et archivés par le couple Bonvallet, Sébastien Le Guen entame un travail de recherche et de documentation qui le mène du Paris d’après-guerre au cirque Krone à Munich, en passant par les camps de prisonniers en Pologne.
Il nous raconte l’histoire du clown Punch alias Pierre Bonvallet avec une écriture scénique constituée de fragments et de matières (objets, coupures de presse, gestes de cirque) et un dispositif singulier d’agrès. C’est une mise en abîme vertigineuse de son propre parcours d’artiste et d’individu qui se dessine en creux.
Une enquête haletante, sur le fil du sensible, qui s’interroge et interpelle. Une recherche qui devient un dialogue à plus de cinquante ans d’écart avec un duo de clowns mais également un couple, les Bonvallet qui ont minutieusement
archivé, conservé ces traces de leur vie artistique et personnelle, et organisé le fait que quelqu’un puisse (doive ?) s’y pencher en suivant un jeu de piste parfois surprenant.
Elle devient vite pour celui-ci une mise en abîme vertigineuse de son propre parcours d’artiste, jalonné des joies et des drames constitutifs de chaque individu, mais aussi d’une infinité de détails, (comme autant de coups de crayons sur le portrait de ce duo/trio/miroir). Au-delà du témoignage passionnant d’une
époque et de son cirque, des coïncidences troublantes qu’il a pu trouver entre son propre parcours de vie et d’artiste et celui de ces aînés (qui sont peut-être autant de torsions du réel pour ce chercheur-artiste et non historien), c’est une réflexion plus vaste qu’il entreprend sur les objets laissés volontairement ou
non, conservés par choix ou devoir par les proches, sur ce qu’ils racontent, ou ce qu’on leur fait raconter d’une personne.
C’est donc bien la question de la trace laissée par une personne dont il souhaite s’emparer et plus spécifiquement celle laissée par un artiste de spectacle vivant : est-il possible de constituer une trace plus objective (plus juste car plus objective ?) qu’un souvenir, une sensation, une émotion ?
Trace imposée à lui par ces aînés (et que l’enquête révélera comme étant celle rêvée, construite et orchestrée par Mme Bonvallet elle-même) et qu’il accepte de faire sienne dans une réflexion plus globale sur la trace laissée par sa propre œuvre d’artiste/auteur de cirque