Pour l’artiste, « Pikto c’est l’Essentielle Nature Humaine, la silhouette que tout cerveau perçoit instantanément comme sienne. L’image primordiale, l’identité profonde. Pikto est symbole d’humanité dans ses qualités et ses travers, dans sa bontéet sa cruauté, dans ses doutes et ses espoirs. »
Et Nicolas Eon rajoute :
« Pikto c’est moi, c’est vous, c’est celui qui regarde, s’approprie le personnage, s’identifie. Pikto c’est des milliards d’êtres humains sur Terre qui pensent, aiment, détestent, sentent, ressentent, pleurent, chantent, jouent, souffrent, dansent, virevoltent au gréde nos imaginaires de toutes couleurs, de toutes tailles, de toutes formes…«
« Je joue avec Pikto, avec son épaisseur graphique et symbolique, avec sa peau de caméléon arc-en-ciel. Pikto c’est un alphabet, mais en dessin. Un dessin simple, épuré, économe pour aller à l’essentiel, à l’os, le rompre et s’y nourrir de la substantifique moelle en chacun de nous, pour toujours garder l’énergie du prochain dessein, l’envie de faire et l’envie d’être… humain ».
Mais il faut savoir que Nicolas Eon est aussi un artiste multimédia. Photographe, conférencier, réalisateur, concepteur de jeux, comédien et voix-off et bien sûr plasticien, ce touche-à-tout débutant sa carrière aux beaux-arts de Montpellier qu’il quittera rapidement, happé par l’industrie naissante des images de synthèse et des jeux vidéo.
En 1993, pour extérioriser son imaginaire débordant, il créera Pikto, un petit personnage noir simplissime mais porteur d’un immense potentiel expressif de la nature humaine.
De sa rencontre avec François Rouquette, fin 1995, naîtront de nombreux
programmes jeunesse (dessins animés, jeux TV, jeux vidéo, magazines…).
Nicolas Eon sera aussi à l’origine de premières mondiales comme un jeu interactif joué par téléphone en direct à la télévision : « Pikto, le jeu » et le 1er jeu en réseau au monde avec Canalsatellite : « PiktoRezo ».
Au début des années 2000, il a créé une société de production audiovisuelle, OnOff,
en s’associant à François Rouquette. Pikto continue, mais d’autres productions
l’occupent, en particulier pour Canal J avec l’émission « le Monde est Scoop » qu’il
conçoit et écrit. Elle sera « prime time » de la chaîne pendant 3 ans.
Puis ce sera vers le Qatar que Nicolas Eon ira exercer ses talents de concepteur de
programmes avec la chaine « Baraëm TV » (150 millions de téléspectateurs !) où il
créera « Fafa la tortue », programme ludo-éducatif en langue arabe.
Pikto revient en 2008, car Nicolas Eon reprend ses crayons, plutôt ses markers, noir et rouge pour un unique thème mais ô combien fondamental… l’Amour. « PiktoLove » sera son sujet de prédilection pour une série de 500 dessins !
2010, François Rouquette décède. OnOff s’arrête. L’aventure télévisuelle prend fin.
Nicolas Eon monte alors une galerie d’art… ludique en plein de coeur de Montpellier :
PiktoVision. Les oeuvres y sont aussi des jeux. Pendant presque 2 ans, de nombreux
enfants découvrent l’univers joyeux et ludique de Pikto.
2011, la rencontre avec un passionné de technologie et de photo fait ressurgir en
Nicolas Eon, sa passion pour la photo. Commence alors une nouvelle aventure avec
Zooomez, société spécialisée dans les images à 360°. Ce sont les prémisses de la
réalité virtuelle grand public…
Quelques années et millions de clichés plus tard, sans abandonner la photo puisqu’il présente des conférences 360°, en particulier pour les publics empêchés, Nicolas Eon ressent le besoin d’allier photo, peinture et nature. PiktoLove devient alors PiktoLove Nature, concept écologique et intemporel de peinture éphémère dans la nature avec des pigments naturels.
Suite à une rencontre et à une découverte sur Facebook , l’exposition poussannaise se réalise après des échanges entre Nicolas Eon et Florence Sanchez, Adjointe au Maire de Poussan, déléguée à la culture, au patrimoine et à la communication.
« Grâce à ces rencontres vont émerger des idées qui seront les piliers de cette exposition. »
Tout d’abord, le premier, un atelier artistique autour des capitelles pour s’initier à l’art du « Pikto » et à ses nombreuses facettes pour pouvoir réaliser une œuvre multiforme, multimédia, multi-supports, à partir de cette saga « Pikto » qui vous attend maintenant à Poussan, au Foyer des Campagnes…
Pour revenir sur l’atelier Pikto : http://blog.ville-poussan.fr/?p=126559
Mais Les Piktos ne concernent pas que la Pierre, ce sont aussi des œuvres en bois, des peintures sur panneaux et plaquettes, avec des séries, des photos et des vidéos 360°, d’autres œuvres en PVC et toujours présents, des petits cœurs rouges ainsi que des petits bonshommes qui vont exprimer une idée, une pensée.
Mais l’exposition, n’est pas à voir, elle est à regarder car parmi les 300 oeuvres exposées, il y a dans les séquences que l’on découvre et pour chacune d’elles, un côté ludique à la fois excitant mais quelque peu déroutant. Nicolas interroge ?
Des messages codés, des silhouettes et des bonshommes à retrouver parmi d’autres, des paires à reconstituer, des pictos à identifier, des photos à replacer, c’est un peu un PIKTO CIRCUS comme Nicolas le précise.
Et Florence Sanchez, l’a bien compris, le message se situe au-delà du Pikto, il est dans le mouvement, dans la pensée intérieure du visiteur qui devra s’imprégner par le jeu ou la manipulation et qui sollicitera sa pensée.
Elle précisait en effet : « Je pense sincèrement que Nicolas à le cerveau en ébullition nuit et jour et que sa créativité est intarissable. Il décline à l’infini son personnage en s’inspirant de notre vie, de nos ressentis, des nos actions, de notre impact sur l’environnement…Nicolas est un artiste généreux qui aime faire partager sa passion, son art.C’est ce qu’il a fait avec la trentaine de personne qui a participé à l’atelier Pikto nature dans l’ancienne carrière sur le chemin des capitelles au mois de mai.Il nous a fait découvrir une autre facette de son travail et d’un pinceau, d’une pierre, de pigments naturels à base de charbon et de la bauxite, une œuvre collective écologique et éphémère est née de l’imagination débordante des artistes d’un jour que je remercie encore pour leur participation. Au centre de l’exposition vous pourrez découvrir des photos, des films extraits de cette création mais je vous invite à prendre le chemin des capitelles dans notre belle garrigue et à pénétrer directement dans l’œuvre qui petit à petit avec le temps et les éléments va s’estomper jusqu’à disparaître. Une expérience créative mais surtout humaine ou partage et convivialité ont été le maître mot de la journée. »
C’est un fait, de la surpopulation à l’amour, de la fragilité à l’éphémère de la peinture mais aussi de la vie, de l’environnement au besoin d’agir ensemble, nous retrouverons dans les œuvres de Nicolas cet esprit de partage, cette générosité et ce besoin de communiquer qui le caractérise.
C’est dans ce sens que Michel Bernabeu, Conseiller Municipal délégué à la Culture rajoutait : » à travers ce petit bonhomme, ce Pikto sans visage, sans mains ni pieds, une bouffée de sentiments m’a enveloppé, tantôt joyeux, emplis d’amour et de respect et tantôt plus sombres, évoquant la maladie, la drogue, la guerre et la souffrance. Avec, toujours présent, ce cœur, rouge-sang qui fait rêver ou qui fait souffrir, suggérant l’amour, l’amitié, mais aussi la solitude des villes, l’espoir tragique des migrants, et tant d’autres messages que chacun peut percevoir. Alors comme moi, attardez-vous sur ces allégories, laissez venir les sentiments, parlez-en avec Nicolas, il adore ça et encore plus si vos perceptions n’étaient pas dans ses intentions premières et vous serez surpris de mesurer toute la richesse des thèmes abordés grâce à ce petit grand bonhomme. »
Devant un nombreux public venu pour ce vernissage convivial et bien ludique, Il ne restait plus à Nicolas qu’à remercier tous ceux qui l’avaient aidé à préparer cette exposition sachant que pour vous plonger dans le Pikto Circus il suffit d’aller à la rencontre de Nicolas quand l’exposition est ouverte au public.
Le verre de l’amitié permettait aux visiteurs de se « piktoriser » auprès d’un artiste qui n’a qu’une envie, procurer du plaisir aux visiteurs tout en les incitant à réfléchir au travers des messages qu’ils sauront interpréter…
Et il en sera de même pour les nombreux scolaires qui viendront à sa rencontre durant l’exposition
Visite de l’exposition du 7 au 30 juin 2019
Samedi et dimanche de 10h à 12h et de 15h à 19h
Du mardi au vendredi, pour les groupes et les scolaires
sur rendez-vous au service culturel : 04 67 18 35 95 et spectacle@ville-poussan.fr
Ville de Poussan
1, place de la Mairie – 34560 Poussan – France
Service culture et communication : 00 (33) 04 67 78 99 56 – communication@ville-poussan.fr
www.ville-poussan.fr et blog.ville-poussan.fr
Piktovision@gmail.com
06 17 77 08 25