Avec la manipulation comme thème central, les spectacles de la compagnie intègrent dès leur origine la magie comme technique de base de la plupart des créations que ce soit en utilisant l’effet magique comme accessoire de jeu ou la construction dramaturgique propre à l’art magique comme moteur d’écriture. Volontiers engageants, les spectacles de la compagnie puisent régulièrement dans les esthétiques populaires pour mieux porter un point de vue sociétal critique et souvent corrosif.
Guido, un italien, est mentaliste. Guido est une bête curieuse. Le mentalisme est l’art de présenter des effets semblant relever du paranormal. « Mago mentalista » est un spectacle qui interroge facétieusement l’humain à force d’expériences qui ne semblent pas faire appel à la prestidigitation ni à la science et qui relèvent indéniablement de l’inexplicable.
« Quel est dans nos vies la part de hasard et la part de destin ? Comment notre comportement peut-il trahir nos pensées ? Jusqu’où sommes nous prêts à aller pour être aimé, accepté ? » Voilà les questions posées par Guido. Et sous la forme d’un spectacle faussement classique d’humour et de music-hall Guido va nous aider à y répondre sans nous donner la clef ?
Pourtant, le mentaliste fait son numéro: enfermé dans un genre, il s’engage tout entier dans son spectacle comme dans une farce mais, en fin de compte, ne serait-ce pas plutôt une mascarade ?
Maître dans cet Art, Guido n’eut pas de mal à deviner ou découvrir des nombres, des dates de naissance, des professions et des passions ou même des questions intérieures propres à certains spectateurs.
Avec lui, le hasard disparaissait et l’on se laissait tenter par la télépathie, la psychologie ou la suggestion (programmation neuro-linguistique) (PNL), par une sorte d’hypnose. Entre illusion, prestidigitation, manipulation, magie mentale, toutes les techniques du mentalisme étaient utilisées pour que ce spectacle nous laisse perplexe mais plein d’espoir : communiquer entre nous par le mental, est ce possible ou cela peut-il le devenir ?
Pour se réchauffer et pour en débattre, les spectateurs pouvaient poursuivre leurs investigations et partager avec l’acteur et les organisateurs quelques moments enrichissants.