LA COMPAGNIE DU STRAPONTIN interprétait ce week-end sa création « LE PRIX MARTIN » D’Eugène LABICHE, une comédie burlesque et hilarante qui fait un tabac à chacune des représentations !
L’on y retrouvait Ferdinand Martin, mari trompé, poussé à la vengeance par son cousin Hernandez Martinez. Ira-t-il jusqu’à précipiter dans un ravin son vieil ami Agénor dont il a découvert qu’il était l’amant de sa femme ? » Vous ne le saurez que grâce au Strapontin.
Le Prix Martin est en effet une comédie en trois actes d’Eugène Labiche qui en collaboration avec Émile Augier l’a créée au théâtre du Palais-Royal à Paris le ce genre de comédie est aussi difficile à jouer qu’une tragédie de Racine. » D’autant qu’Eugène Labiche ne lésine pas sur les moyens : « Une pièce est une bête à mille pattes qui doit toujours être en route. Si elle se ralentit, le public bâille ; si elle s’arrête, il siffle. Pour faire une pièce gaie, il faut avoir un bon estomac. La gaieté est dans l’estomac. ». La pièce est donc de longue haleine, près de deux heures.
Ce dimanche 21 janvier à 17 h 30 h c’était pour la bonne cause car le Strapontin jouait devant un salle assez bien remplie afin de remettre un chèque de 400€ à Danielle Bourdeaux, Présidente de la section locale de la Ligue contre le cancer. Un très beau geste pour aider la Ligue à lutter contre le cancer et à augmenter sa capacité de soins…
Au sujet de la pièce, Marie-Anne Mouraret avait précisée que si dans sa mise en scène, restée assez fidèle à la configuration classique, cette comédie traite de sujet « forts » sur un ton humoristique. Il fallait donc avoir deux niveaux de lecture car au 19ème siècle, certains thèmes restaient bien sous-entendus sous peine d’être censurés ou trop choquants comme l’homosexualité ou bien encore la lutte des classes.
Malgré son âge le Prix Martin réside dans un rapport, à l’amitié, au cocufiage. Derrière le « cinéma » de l’amant, derrière des situations loufoques, il y a analyse sans concession sur la lassitude des émois amoureux.
L’on y propose la tolérance comme solution en oubliant la réflexion morale. Et le goût bourgeois pour le folklore des Gens qui pour se montrer sont prêts à se ridiculiser. Labiche rajoute du piment tout en finesse en se voulant critique pour ceux qui se croient au-dessus des autres.
Avec une mise en scène de Marie-Anne sobre, assez classique, le jeu de scène permet aux acteurs de valoriser leurs prestations tout en s’accordant quelques actualisations.
Du rire, de l’énergie et surtout une attirance vers une scène où se mêle comédie et analyse de comportements qui n’ont rien perdu de leur fraîcheur.
Un très bon moment de théâtre .