Alpenstock, le comique et la noirceur réunis

Ce mois ci à la salle Paul Vilalte c’était du sérieux car le Strapontin accueillait « Alpenstock » une pièce drôle mais féroce et sans concession avec un texte incisif, avec un rythme endiablé et des séquences qui s’enchaînent comme si le temps s’était accéléré. Une façon d’aborder dans un monde qui lui aussi a mis le « turbo » quelques problèmes actuels de notre société, revisitée.zzzxxxdsc_0005-35Avec la Compagnie, « C’est pas moi c’est toi », l’on pouvait rire mais surtout réfléchir. Car si la mise en scène était sobre et rigoureuse à partir d’un texte de Rémi Devos, les acteurs étaient d’un haut niveau pour offrir cette pièce noire dans laquelle un couple qu fait balancer le spectateur entre humour et violence, entre idéal fantasmagorique et réalisme brut, le tout sur un fond de politique. Une approche directe des idées qui sont véhiculées pour que des oppositions se créent, et pour qu’au nom de celles-ci se développe un autre monde matérialiste, sans tolérance….

Vous y découvriez donc, Grete, une femme avide de propreté, qui tient son foyer de manière irréprochable et forme avec Fritz un couple apparemment solide. Cependant Grete commet l’erreur, aux yeux de Fritz, d’acheter un détergent au marché cosmopolite. Une première souillure sur leur mariage qui ne sera pas la dernière.zzzxxxxdsc_0008-31

Et les spectateurs ne se sont pas trompés, la salle était comble pour ce spectacle qui les invitait à réfléchir sur leurs idées, à se poser des questions tout en gardant un caractère comique pour que le message soit plus doux à « digérer ».

Une pièce noire, un couple qui nous fait balancer entre humour et violence, entre idéal fantasmagorique et réalisme brut, le tout sur fond de politique…

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