Irène et Jean-Pierre Dacher exposent leurs œuvres du 25 avril au 11 mai, du mardi au dimanche, de 17h à 20h au foyer des Campanes. Entrée libre.
« Irène peint et écrit avec frénésie d’autant qu’elle le fait en s’appropriant des alphabets et même en ayant réalisé son propre alphabet non identifiable mais chargé de sens : « Sa main est un sismographe. » Précisait son mari.
Il faut dire qu’Irène a grandi à Paris, dans le 18ème, à Montmartre et elle a donc baigné dans une ambiance très artistique dès son plus jeune âge.
« Il n’était pas rare de boire l’apéro avec des musiciens, des peintres, des acteurs… »
« Mais mon cœur était resté dans le sud, le pays de mes grands-parents et je suis très heureuse d’y résider actuellement. De « Montmartre aux artistes », je suis parti à l’école Normale supérieure de Cachan et j’y ai connu mon mari. » Départ pour l’Algérie puis direction Strasbourg pour l’enseignement avec des cours de communication visuelle, de stylisme et de design de l’environnement et de l’espace. »
« Je peignais un peu mais c’est à la retraite que j’ai pu vraiment consacrer du temps à cette passion. »
D’ailleurs elle en a profité pour lier celle-ci à une seconde passion, la lecture et l’écriture avec des jeux de lettres, des calligraphies, des signes de toutes les civilisations.
Du Gabon au Mexique, elle a voyagé avec toutes les calligraphies en les associant avec des collages à des supports de sa fabrication : « J’accumule les journaux, je les colle et les contre-colle, j’en mets différentes couches. A l’intérieur, j’ai écrit ma vie, mes différentes étapes, mes sentiments et mes réactions face à l’actualité, quelquefois mes cris… »
Comme des lettres adressées à des destinataires inconnus, ses œuvres attendent des réponses.
« J’associe l’acrylique, la peinture à l’huile, les feutres et les pinceaux, les stylos-plume et toutes sortes d’autres outils scripteurs qui donnent à la peinture une résonance. Si mes outils sont variés, mes supports aussi mais je reste toujours fidèle au papier sous toutes ses formes. Grâce aux collages je garde une part de moi-même car tout est en suggestion comme des réponses à ce que j’ai vécu. » Rajoute Irène.
Elle est en pleine évolution. L’écriture va rester importante pour elle pourtant elle a envie d’aller plus loin comme sa « Lettre ouverte ». Elle veut que le visiteur puisse poursuivre sa toile et elle est à la recherche de possibilités.
« Mes réalisations sont comme des incantations ou des messages de style tibétain, j’attends des réponses. »