Dans le cadre de la protection et de la lutte contre les violences intra-familiales, à Poussan

Ce vendredi 29 mars 2024, les gendarmes de la Maison de Protection des Familles 34 de Lunel, unité départementale spécialisée dans la protection et la lutte contre les violences intra-familiales sont intervenus à Poussan, lors d’une conférence qui réunissait un public assez nombreux, des jeunes adultes aux seniors.
1016Capture d'écran 2024-04-02 174402
La mise en place des Maisons de protection des familles (MPF) a fait suite au Grenelle des violences conjugales, en septembre 2019. Elles renforcent l’engagement de la gendarmerie dans le suivi et l’accompagnement des victimes de violences conjugales
Les MPF sont non seulement un point d’entrée unique pour l’ensemble des partenaires du département (associatifs, institutions ou autre), mais aussi un appui pour les unités, y compris sur le volet judiciaire. Elles coordonnent et mettent en cohérence la prévention avec l’ensemble de ces partenaires et élus. Le but de ces Maisons de protection des familles est de répondre présent auprès d’un public cible : les victimes et co-victimes de violences intrafamiliales (dont la jeunesse, les personnes en situation de handicap, les seniors). Les Maisons de protection des familles sont mises en places au sein de chaque Groupement de gendarmerie départementale (GGD). Elles travaillent en partenariat avec des associations et fédérations de victimes.
1546IMG_20240329_182457
Touchant principalement des femmes, mais aussi des hommes, ainsi que directement ou indirectement les enfants des familles concernées, les violences conjugales et intrafamiliales traduisent des agressions qui peuvent être verbales, psychologiques, physiques, sexuelles, administratives et/ou économiques. Les violences conjugales et intrafamiliales se distinguent de simples disputes de couple ou conflits familiaux dans lesquels deux points de vue s’opposent dans un rapport d’égalité et sans violence. Elles peuvent également s’exercer via les techniques d’information et de communication (téléphone, mail, réseaux sociaux, etc.).
Vidéos :

Cette conférence avait pour objectif de sensibiliser et informer les personnes présentes par le biais d’une présentation claire et percutante.

Madame le Maire et plusieurs élues de Poussan dont Madame Michel, Adjointe au Maire de Poussan déléguée au ressources humaines et aux festivités , Madame Letort Lacanal, Adjointe au Maire déléguée au affaires sociales et à la santé,  ainsi que Madame Péréa, Conseillère municipale référente pour l’Egalité Femmes/Hommes , déléguée à la lutte contre les discriminations et les violences intrafamiliales avaient organisé cette 1ère partie de soirée.
1546IMG_20240329_185821

Après un temps de présentation, l’interaction s’est très vite établie entre les 2 gendarmes de la Maison de Protection des Familles 34 de Lunel et les participants, en présence de plusieurs élus, Madame le Maire étant excusée. Mais Florence Sanchez avait tenu à nous communiquer un message :

 
« Les violences intrafamiliales touchent les femmes de façon disproportionnée, mais elles font aussi d’autres victimes : les enfants, les personnes âgées, les hommes. En France un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents et une femme meurt tous 3 jours sous les coups d’un homme. Face à ce fléau qui a pris encore plus d’ampleur depuis quelques années, nous nous devons d’être mobilisés. 

Nous ne devons pas rester muets car souvent les victimes, elles prise dans cette spirale infernale, n’osent pas parler, n’osent pas porter plainte… subissent et meurent sous les coups. 
Détecter les signes, voir les petits gestes, comprendre certains mots (mots) qui cachent certains maux (maux), de grandes souffrances qu’elles soient physiques ou psychologique est d’une importance cruciale pour tendre la main aux victimes, leur venir en aide et ne plus laisser faire.
C’est l’affaire de tous !
Alors merci à la Gendarmerie d’être à nos côtés ce soir. 

Elles s’appelaient Lisa, Fiona, Hélène, Flora, Judith, Marie, Anaïs, Diane, Odette et Aurélie…
Elles avaient entre 3 et 90 ans. 
Ces femmes et ses enfants ont tous un point commun : celui d’être morts sous les coups de leurs parents, de leur mari, de leur conjoint. »

Le moment d’échange qui suivait la conférence, que beaucoup ont estimé trop court, fut riche d’enseignement et de bienveillance. Cette unité spécialisée peut aussi intervenir sur le thème du harcèlement.

Sachez que si nécessaire, sur la commune, le CCAS et la Police Municipale restent à votre écoute en cas de besoin.
Et la soirée allait se poursuivre en musique, animée par DJ Mellanie aux platines.
rbt
En effet, en lien avec la conférence dont la date n’avait pas été choisie au hasard, avait lieu une soirée hommage à Aurélie Vaquier, disparue voilà trois ans et retrouvée ensevelie en avril 2021 sous une dalle de béton au domicile où elle vivait avec son compagnon.
Elle aurait été victime de violences conjugales et l’auteur présumé, son compagnon, a été condamné mardi 16 janvier 2024 à Montpellier à trente années de réclusion criminelle pour l’avoir tué
Or Aurélie a passé une partie de sa jeunesse à Poussan où elle a grandi et où vivait une partie de sa famille. Elle aurait eu 42 ans le 28 mars. A l’occasion de son anniversaire, ses amies et ses connaissances ont tenu à lui rendre hommage d’une part avec la conférence sur les violences intrafamiliales et d’autre-part avec une soirée plus conviviale durant laquelle toutes les pensées convergeaient vers Aurélie.

Les commentaires sont fermés.