Les curiosités du carnaval de Poussan, à découvrir en 2024

4364Capture d'écran 2024-02-08 101255

Parmi toutes les festivités qui marquent chaque année le carnaval de Poussan, certaines sont synonymes de traditions ou de cérémonies. Les plus curieuses sont celles qui se placent en principe le Mardi Gras, avec particulièrement le fameux Branle de la chemise. En 2024, ce sera le mardi 13 février.

Certains anciens, quand ils étaient très jeunes,  ont pu le voir avant la guerre de 40/45. Il survit encore. Tel un livre d’histoire que l’on ouvre chaque année pour vérifier que ce n’est pas un rêve, entre 80 et 200 Poussannais participent ce jour-là à cette curieuse procession qui déroule ses arabesques à travers le village.

theorIMG_20230221_204927

Vers 21 h, le Mardi de carnaval, l’on voit devant les Halles de Poussan, se former une étrange théorie composée d’hommes portant des chemises de nuit et des bonnets de femme, tandis que pour les dames, c’est l’inverse. Chacun porte à la main une bougie protégée maintenant par du papier aluminium.

À la lueur des flambeaux et des lanternes, pendant que les hautbois et les tambours font retentir une trépidante musique, les danseurs sauteurs vont en une curieuse procession traverser le village ancien pour se rendre au Foyer des Campagnes.

theorIMG_20230221_212209

Pour certains cette tradition viendrait du Moyen Âge, pour d’autres ce serait une survivance unique en France de farces tusculanes, où s’exprimaient la joie des colons du Latium et des vétérans de la 7ème Légion.

Un colimaçon géant va  se former alors pour s’enrouler et s’enrouler encore jusqu’à ce qu’une farandole délirante emporte ses participants dans un tourbillon sympathique, jusqu’à l’épuisement.

Tandis que les musiciens vont reprendre des airs  de chants occitans, les derniers danseurs, main dans la main tourneront encore avant de libérer la piste.

Si vous voulez participer, rendez-vous en tenue (chemise de nuit et bonnet de nuit, les 2 blancs) avec une bougie, le mardi 13 février 2024, vers 20h45, devant les Halles de Poussan.

Si quelquefois, l’on a pu voir la danse de  l’échelle pratiqué par des volontaires, la tête entre les barreaux, c’est celle du chevalet sur laquelle vont  se concentrer tous les regards.

Celle-ci se pratique dans de nombreuses localités. Traditionnellement appelé le « cheval-jupon », cette coutume serait d’abord née en Provence ou en Espagne, vers la fin du Moyen-âge et aux débuts de la Renaissance.

À Montpellier, on la retrouve dans la danse du Chibalet qui fait partie de celle des Treilles.
On pensait jadis qu’il s’agissait d’une parodie des tournois. Aujourd’hui, Les avis sont partagés car certains y voit la volonté de domestication du cheval par l’homme tandis que d’autres y voit une allusion au Centaure ou à un vieux mythe où un homme revêtu d’une peau de cheval, coiffé d’une tête, symboliserait une union rituelle.

dypIMG_20230221_183434

Pourtant, la danse, réglée comme un ballet, est composée de figures qui se suivent selon un ordre fixe et la coutume est restée tellement ancrée que l’on fabriquait, il y a peu de temps encore, de nouveaux chevaux quand on en avait besoin. Dans certaines communes Ils portent des clochettes et alternativement s’éloignent de leur donneur d’avoine ou le poursuivent ; un serviteur les accompagne avec un chasse-mouche fait d’une queue de cheval. À Poussan, un autre danseur tient la brosse et l’étrille, et enfin le 5e, à l’arrière, tient une tenaille et un marteau. Il représente le maréchal ferrant chargé de ferrer le cheval.

rbt

À Poussan aussi, pour faire honneur au cheval de trait, il est nécessaire que le chevalet soit exécuté correctement. Il faut 5 bons danseurs vêtus avec un pantalon blanc, une chemise et des tennis blancs, un gilet, une cravate et une taillole rouge ainsi qu’un chapeau de paille (canotier).

Alors, rendez-vous au Foyer des Campagnes vers 21h30, toujours le 13 février, pour ce ballet dansé dans les règles de l’art. Et profitez-en, des surprises vous attendent.

Les commentaires sont fermés.