Après une expérimentation de près d’un an sur l’extinction partielle de l’éclairage public, de 23h30 à 5h du matin, sauf sur les entrées de ville, l’intérieur de la circulade et les parkings, ainsi que quelques tronçons particuliers dont l’intensité a été baissée de 50%, M. Pierre Mariez, Adjoint à l’environnement et au cadre de vie, et les membres de sa commission, ont fait un bilan de cette action, au cours d’une réunion publique tenue ce mercredi 10 janvier 2024.
En 2022, la décision a été prise d’expérimenter l’extinction de l’éclairage public. Il était alors prévu de tester celle-ci à partir du 21 décembre 2022, pour une durée de 6 mois, de 23h30 à 5h du matin. Si l‘expérimentation a bien débuté le mercredi 21 décembre 2022, elle a finalement duré un an.
Les élus souhaitaient, après avoir travaillé sur différentes problématiques de réduction des dépenses énergétiques, se pencher sur la trame noire et l’éclairage public. Grâce à des investissements menés depuis plusieurs années, le parc de l’éclairage public est à 80% équipé en LED, donc beaucoup moins énergivore.
« Mais avec le coût de l’énergie qui ne cessait d’augmenter, il convenait d’adopter un plan de sobriété énergétique. Il y a donc eu une expérimentation avec une extinction partielle de l’éclairage » présentée en réunion publique fin 2022.
Dans l’Hérault, 227 communes avaient déjà entamé cette démarche avec succès.
Les objectifs visés sont multiples et de différentes natures – financière, environnementale, santé – et devraient permettre d’économiser l’énergie, protéger la faune nocturne, améliorer notre qualité de vie, réduire les impacts sur la biodiversité, diminuer la pollution nocturne, mieux respecter nos rythmes biologiques…
En termes de consommation, les économies réalisées sont importantes d’autant plus que le prix du kWh a fortement augmenté en 2 ans.
Coût de l’éclairage public
Sur les 6 premiers mois en 2022 : 141 000 kWh consommés pour un coût de 18 000€
Sur les 6 premiers mois en 2023 : 76 000 kWh consommés pour un coût de 21 000€
Sans la réduction de près de la moitié de la consommation électrique, la facture afficherait 22 000 € de plus sur 6 mois, et environ 44 000 € sur un an.
Une belle économie réalisée pour la commune, avec des travaux s’élevant à 80 000€ qui devraient donc être amortis en 2 ans.
Sur le volet sécurité, les résultats sont également positifs. Le Commandant de la Brigade de Gendarmerie de Balaruc-les-Bains confirmait : « Pas plus d’accidentologie, moins de rassemblements ». Cette extinction n’augmente pas l’insécurité, c’est même le contraire comme le constate les forces de gendarmerie et de police. En extérieur, aux heures d’extinction 5 faits relevés avec un seul cambriolage en 6 mois, l’extinction n’impactant pas le phénomène car les malfaiteurs doivent en principe y voir et s’éclairer, au risque d’être aisément repéré.
L’observatoire national de la délinquance et des ripostes pénales (ONDRP) constate d’ailleurs que 80% des cambriolages ont lieu entre 8 h et 18 h (43% entre 14 h et 18 h et 5% entre 23 h et 6 h).
De plus, l’extinction de l’éclairage public provoque un ralentissement naturel des véhicules, d’où la réduction des accidents, et une meilleure visibilité des autres véhicules.
Tout cela s’inscrit pour la municipalité dans un plan de sobriété énergétique parmi d’autres actions (cf. tableau ci-dessous) visant à économiser l’énergie dont la commune a besoin. L’extinction partielle de l’éclairage public, de 23h30 à 5h du matin sera donc reconduite en suivant le fonctionnement expérimenté avec succès.