La théorie du moineau de Frédéric Sabrou présentée à Poussan par LA COMPAGNIE LA MISE EN BOUTEILLE, c’était ce samedi 18 mai à la salle de spectacle de la MJC de Poussan.
Mise en scène de Jean-Claude ARNAL Avec Virginie Kersaudy, Emeline Lys, Laurent Garnier et Alain Tardieu.
L’on y retrouvait Nika qui mangeait des gâteaux dans une église et faisait la connaissance de Jade, venue là parce qu’un journal prétend que c’est bon pour les cheveux. Nika parlait alors de Jérémie : il ne va pas bien… Est-ce vraiment parce qu’il a eu, comme il le prétend, une soudaine conscience de l’univers qu’il a décidé de ne plus travailler et de vivre désormais dans son garage ? »
« En tout cas, elle ne peut pas imaginer que ce soit parce qu’il ne l’aime plus. Pourtant, il est odieux avec elle ; il fait tout pour qu’elle s’en aille. Mais elle reste, en supportant sa révolte, ses provocations, ses délires de cyber-prophète de l’apocalypse. »
« Et son père aussi, Philippe, le vieux docteur abusé par le jeunisme qui semble profiter de l’état de son fils pour s’incruster. Jade, lasse et désabusée, saisit cette occasion de se désennuyer et se laisse entraîner dans la folie de cet étrange trio ».
Mais Jade est comme les moineaux, bel animal sans conscience dont le bonheur est illusoire. Nika, dont le bonheur est perdu, envie les moineaux et leur quiétude puisque sa conscience souffre du manque.
La théorie du moineau, est ainsi une comédie sociale ou se mêlent le drame et l’humour en mettant l’accent sur les conséquences d’une mécanique du rendement qui peut pousser l’humain à nier l’humain, à nier la vie même, les relations à enlever tout son sens à la vie. Tous les désirs sont comblés, plus d’envie, plus d’envie de vivre et d’avancer.
La Théorie du moineau, par-delà le récit de cet amour tragique, a donc une portée métaphysique.
La Théorie du moineau, par-delà le récit de cet amour tragique, a donc une portée métaphysique.
Pour Frédéric Sabrou : « On comprend bien que la seule valeur qui demeure au cœur de l’insensé est la capacité qu’ont certains êtres de s’oublier pour l’autre. »
Le texte de Frédéric Sabrou était ce samedi soir servi avec talent par des comédiens qui jouaient avec beaucoup de sensibilité et de passion, et mis en scène par Jean-Claude ARNAL qui a su jouer sur les liens qui unissent les uns et les autres pour traduire au mieux l’esprit du message de son auteur .