Crée en 1997, la structure multi accueil Les Petites Pousses est gérée par une association loi 1901. Destinée aux enfants de 3 mois à 4 ans, elle répond prioritairement aux demandes d’accueil selon l’amplitude horaire souhaitée des familles; Située au centre ville, elle accueille les enfants de la commune. Les repas sont confectionnés sur place. Au titre de son fonctionnement, l’équipement bénéficie du soutien financier des familles, de la CAF, de la mairie et du CNASEA.
Cet établissement accueille des enfants de 3 mois à 4 an(s). Sa capacité est de 22 enfants.
Et cette structure ou crèche des Petites Pousses comme l’on a pris l’habitude de le dire risque de fermer à plus ou moins long terme. En effet, depuis 21 ans elle fonctionnait avec des Contrats Aidés comme de nombreuses crèches associatives le font dans le Sud de la France.
L’Assemblée Nationale a voté début novembre le budget en baisse de la mission « Travail et emploi », avec la réduction du nombre de contrats aidés.
Depuis la réforme annoncée par Le Président Macron au mois d’août 2017 la structure ne sait ce qu’elle va devenir puisqu’en décembre, un des contrats aidés va s’arrêter, et en février il y en aura trois de moins.
« Grande inquiétude pour tous, membres de l’association et parents qui s’étaient réunis une première fois le lundi 27 novembre pour envisager l’avenir. Des questions se posaient quand au devenir de ces crèches associatives qui se sont alors regroupées autour d’un collectif départemental ».
Alors que pour de nombreuses communes qui accueillent des parents avec de jeunes enfants ces structures qui ont un rôle très important à différents niveaux, sont nécessaires, le risque est de les voir disparaître très rapidement si l’État ne change pas d’avis ou ne trouve pas des solutions techniques, ou bien, si elles ne sont pas aidées à d’autres niveaux pour compenser les manques par rapport aux besoins d’encadrement pour les enfants.
Parents et personnels avaient participé donc à un grand rassemblement devant la Préfecture de l’Hérault le mercredi 13 décembre car pour eux, l’heure est grave.
L’association a le soutien de la municipalité car toutes les structures de la commune pour l’accueil des plus petits sont très utiles et même indispensables pour les parents. Aussi ce jeudi 25 janvier, une assemblée réunissait le bureau et le personnel des Petites Pousses, de nombreux parents concernés ou qui l’ont été, une représentante de la CAF, Yolande Puglisi et Ghislain Natta, respectivement 1ère Adjointe au Maire de Poussan et Adjoint délégué aux finances, et des élus du conseil municipal du groupe minoritaire.
« D’ici 2019, il n’y aura plus de CAE en cours dans la structure. Perte sèche de 35000€ pour nous. Toutes les crèches de l’Hérault et du Gard surtout sont concernées. » Précisait le bureau qui a fait des comparaisons avec d’autres communes voisines au niveau de leur participation ; Selon lui » 14% en moyenne du budget des structures, et à Poussan, 10,4% » sachant que suivant certains critères de développement il peut y avoir des aides complémentaires de la CAF.
Pour l’instant l’aide de la mairie pour chacun des enfants est de 1591€ à Poussan, celles de communes voisines est souvent supérieure à différents niveaux selon le bureau, et il faudrait passer à 1872€ par enfant pour que la structure puisse tourner correctement sans les contrats aidés, soit 41202€ de plus à trouver avec les aides de la CAF, directes ou indirectes incluses.
Si il n’y a pas de possibilités avec d’autres contrats (comme aidés) la structure envisage d’embaucher 5 personnes avec des contrats de 20 h environ.
Le bureau demandait alors aux Adjoints ce qu’ils en pensaient. Les Adjoints précisaient que s’il n’y aurait pas de réponses immédiates, si ils portaient beaucoup d’intérêt pour la crèche, ils étaient là pour écouter, entendre, et se revoir rapidement pour étudier au plus près le dossier et les possibilités. Mais ils rajoutaient : « Comme toutes les autres communes nous nous posons à ce jour beaucoup d’interrogations au niveau budgétaire avec les dernières décisions sur la taxe d’habitation, par exemple, donc nous devons étudier en détail les opportunités pour la structure ».
Les membres du conseil municipal du groupe minoritaire précisaient qu’ils s’attacheraient à ce que le dossier soit porté en Conseil municipal le plus rapidement possible, tandis que Madame Puglisi concluait en rajoutant : « Nous mettrons tout sur la table avec vous, y compris avec la représentante de la CAF. Nous pourrons ainsi avec beaucoup d’intérêt étudier toutes les possibilités… »