« Comment raconter des histoires marrantes dans un monde en crise qui n’est pas marrant ? Entouré de cinq autres « phénomènes du cirque », Nikolaus s’y ingénie sous un vieux chapiteau bancal et oblique.
Il a rameuté toute une troupe d’individus aux caractères bien trempés pour venir célébrer, dans la furie et l’hystérie, la fragilité du cirque. Dans lequel il voit, bien sûr, une métaphore du monde en plein bouleversement.
Il a conçu son cirque, volontairement pauvre, de bric et de broc. Poutres et tôle pour une scène de guingois où le moindre geste part en vrille, vieilles lampes de bureau pour l’éclairage, sacs en plastique revus en tutus roses… Tout Est Bien ! recycle, rénove, rafistole, à grand renfort d’imagination et de Scotch.
Dans un micmac assumé, les artistes s’attaquent à la crise à coups de saynètes bouffonnes et de batailles grotesques : des équilibres collectifs invraisemblables, l’escalade de pyramide précaire par Julien Cramillet également virtuose de la corde volante et un numéro ahurissant d’escabeau aérien de Noémie Armbruster. »