Nouvelle Bio de Valéry

 

 

Benoît Peeters, Valéry. Tenter de vivre, Flammarion, collection Tandem, 400 pages 
« Paul Valéry est bien autre chose que ce que la postérité a fait de lui. C’est l’une des plus fascinantes figures d’écrivain qui ait jamais existé.
Voici un homme qui‚ très jeune‚ fait des débuts éblouissants : ami de Pierre Louÿs et d’André Gide, disciple favori de Mallarmé, il publie ses premiers poèmes dans les meilleures revues du moment, puis deux textes fulgurants : L’Introduction à la Méthode de Léonard de Vinci et La Soirée avec Monsieur Teste. Mais à vingt-cinq ans à peine‚ il tourne le dos à la littérature. Vingt années durant, Valéry ne publie plus rien, travaillant au petit matin à de mystérieux Cahiers. Aux yeux du jeune André Breton, il apparaît comme un nouveau Rimbaud, l’homme qui a tourné le dos à son œuvre après avoir atteint certains sommets. À quarante-cinq ans, pourtant, Valéry revient à la littérature, publiant La Jeune Parque, Charmes et d’innombrables essais. Et très vite‚ la gloire s’empare de son nom, une gloire immense qu’on peut difficilement se représenter aujourd’hui.Le réveil n’est pas que littéraire‚ il est aussi vital. L’amour, longtemps refoulé, prend sur le tard une place immense. C’est en 1920 que Valéry rencontre Catherine Pozzi avec qui il vit une liaison tourmentée, huit années durant. Ses relations passionnelles avec Renée Vautier et Jeanne Loviton (dite Jean Voilier) sont tout aussi importantes : les traces qu’elles ont laissées révèlent un Paul Valéry fragile et brûlant, sensible et attachant, aux antipodes de l’idée qu’on se fait souvent de lui.

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