Entre beauté, raffinement et exubérance
Une compagnie de danse mythique offerte à deux grands chorégraphes (Andonis Foniadakis – Ken Ossola ) : c’est la recette du Ballet du Grand Théâtre de Genève pour cette formidable soirée de danse néoclassique autour de deux immenses compositeurs : Fauré et Haendel. Sur le Requiem de Gabriel Fauré, Ken Ossola propose un dialogue entre la vie et la mort, entre lumières et ténèbres. Dans Lux, la beauté et le raffinement en imposent autour de groupes de trois ou quatre danseurs, ou dans les ensembles rassemblant toute la compagnie. Un divertissement profane servi par une musique intensément religieuse.
Pour Glory, Andonis Foniadakis choisit les architectures sonores d’un maître du baroque : Haendel. Il a l’art de solliciter chez le danseur une présence intense et sans pathos, lui permettant d’être dans l’instant, énigmatique, audacieux et imaginatif. Les corps s’entremêlent en une symbiose parfois fluide, parfois tendue, donnant au mouvement qualité et maîtrise.
Dès sa création en 1962, Le Ballet du Grand Théâtre de Genève s’est employé à explorer la danse du XXe siècle, ce qui l’a amené à travailler avec Balanchine, Baryshnikov, Noureïev, Jirí Kylián, William Forsythe ou Lucinda Childs.
« Si les corps chantent si bien, c’est que Foniadakis a veillé à l’alchimie. Son Glory est baroque jusqu’à l’os. Que la beauté rutile et la gloire viendra. (…) Tout flatte le regard dans Glory. » – Alexandre Demidoff, Le Temps