Nous sommes à Paris. C’est la Belle-Epoque, sans doute, mais la Seine est en crue, la capitale est inondée, la circulation est difficile ! Un accident de fiacre fait soudain culbuter tout un passé de bourgeois… irréprochables.
Si la redingote, la soutane, la robe ou… les chapeaux, dissimulent les apparences, ils n’en intensifient pas moins la caricature des personnages et des relations sociales étriquées.
Ce samedi soir, en usant du principe des quiproquos et de la technique de l’aparté le metteur en scène de la Compagnie du Bateau Bœuf invitée par celle du Strapontin a réussi à transporter le public dans un vaudeville animé par des rebondissements et bon nombre de répliques qui faisaient mouche.
Entre le sexe et l’église, entre l’armée et le commerce, l’emprunt russe qui perd inexorablement de sa valeur va devenir un emprunt ruse qu’Armande et Camille Dumoulin vont essayer de revendre, même un dimanche, à un privé. Car Il faut coûte que coûte arriver à s’en débarrasser…
De l’humour, des jeux de mots, des sous -entendus, de la poésie, et surtout en finesse… Tous les ingrédients pour captiver les nombreux spectateurs présents.
Une pièce bien divertissante qui comme le précisait avec beaucoup d’humour Jeannot Artières, est un petit bijou dans sa catégorie. En outre, « elle permet doublier ou de prendre au second degré les comptes en Suisse » : « C’est la magie du théâtre, magie que les amateurs retrouveront dés le 25 mai avec « très chère Mathilde » joué par la compagnie du théâtre solaire. »