LGV sur le Bassin de Thau : l’association ALT avait préparé une contre-proposition lors de la période de l’enquête publique mais elle n’a pas été entendue mais selon la Région, après des années de travail, des accélérations décisives se sont produites en 2021. »
Carole Delga, Présidente de la Région, précisait en décembre 2021 :
« 327 km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse, pour décarboner les mobilités et doper l’attractivité de l’Occitanie. Voilà l’objectif du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). GPSO, c’est la création d’une ligne nouvelle à grande vitesse pour relier Toulouse à Bordeaux, d’une autre ligne entre Bordeaux et Dax, et la réalisation de voies supplémentaires sur la ligne existante, au nord de Toulouse et au sud de Bordeaux. Un projet ambitieux, chiffré à 14 milliards d’euros »
Selon la Région
« À quoi servira le GPSO ? Il fera tout d’abord gagner 1h sur le trajet Toulouse-Paris. Ce dernier s’effectuera en 3h10, au lieu de 4h10 aujourd’hui. Le nombre d’allers-retours quotidiens passera de 7 à 16 ! Ce gain de temps sera un atout pour l’économie régionale, encourageant l’implantation de nouvelles entreprises et d’habitants nouveaux.
Mais ce n’est pas tout. Trait d’union entre Atlantique et Méditerranée, desservant 17 millions d’habitants et quelque 800 000 entreprises, le GPSO permettra plus globalement « d’insérer Toulouse et la Région Occitanie dans le réseau européen à grande vitesse », explique Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
À l’inverse, sans ce projet, « l’Occitanie serait exposée au risque de décrochage vis-à-vis d’autres métropoles du sud de la France », déjà connectées au réseau à grande vitesse. Le projet diffusera enfin l’effet grande vitesse sur tout le territoire régional, par une forte interconnexion entre les TGV et les trains régionaux (gare nouvelle Montauban/Bressols). La LGV nous concerne donc toutes et tous.«
« LNMP : un premier tronçon Montpellier-Béziers est prévu pour 2032″
On appelle « chaînon manquant » le projet de Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan, dite LNMP (coût prévisionnel : 5,5 Md d’euros).
Toujours d’après la Région :
« La desserte à grande vitesse arrive en effet à Montpellier depuis Lyon, et à Perpignan depuis Barcelone. Entre Montpellier et Perpignan, seule la ligne ferroviaire historique existe. Les TGV peuvent bien sûr y circuler, mais pas à grande vitesse.
Comme pour le projet GPSO, il s’agit de doubler l’axe ferroviaire actuel par une nouvelle ligne dédiée à la grande vitesse. Le projet LNMP est moins avancé que GPSO.
Alors que le GPSO est déclaré d’utilité publique, la LNMP a fait l’objet d’une enquête publique . Le début des travaux est prévu en 2029, pour un premier tronçon Montpellier-Béziers (coût prévisionnel : 2,04 Md d’euros), dont la mise en service est espérée à l’horizon 2032. C’est la partie du projet la plus avancée. La Région et l’ensemble des collectivités locales comptent sur la mise en œuvre du tronçon entre Béziers et Perpignan immédiatement après. »
Le projet a été déclaré d’utilité publique (feu vert administratif pour le déclenchement du chantier) en 2016. Tout s’est accélèré en 2021. Le plan de financement du GPSO a été bouclé le 26 septembre 2021. L’État participera à hauteur de 40 %, l’Union Européenne à hauteur de 20 % et les collectivités de 40 %. La Région Occitanie prendra à sa charge 41 % du montant dévolu aux collectivités, soit 1,2 milliard d’euros pour le GPSO et 401 millions d’euros pour la ligne Montpellier-Perpignan (lire encadré). Les premiers coups de pelle sont programmés en 2024, pour une première circulation à l’horizon 2030. »
L’association ALT – Alerte LGV sur Thau ALT avait lancé un nouvel appel à la mobilisation citoyenne afin qu’elle ne s’essouffle pas en février 2022 avec un rassemblement au niveau du « Lidl » de Poussan, le 19 février 2022 au matin, sur un site qui sera impacté par le passage de la LGV ET PAR LE VIADUC DE POUSSAN, si le tracé n’est pas modifié. Puis ce fut à Pinet avec une chaîne humaine
Un mois après la clôture de l’enquête publique, la mobilisation citoyenne contre le tracé de LGV qui menace le bassin de Thau était toujours très active et bien loin de s’essouffler.
A priori, il n’y aura plus de modifications pour le tracé, mais quelques mesures compensatoires au niveau de l’environnement.
L’association ALT – Alerte LGV sur Thau ALT continue toutefois de se mobiliser pour faire entendre la voix des citoyens du Bassin de Thau et des communes alentour face au projet de tracé LGV qui menace son territoire.
Dans une démarche constructive et projective, l’association ALT – Alerte LGV sur Thau avait lancé un groupe de travail constitué d’experts, politiques et citoyens, pour être force de proposition sur ce dossier de LGV. Après quelques semaines de travail, il s’avèrait qu’un tracé alternatif – qui collerait au plus près de l’autoroute A9 – était possible sur le Bassin de Thau.
Un tracé qui permettrait de supprimer le viaduc de Poussan, de préserver le massif de la Gardiole et la Via Domitia, d’épargner le terroir du Picpoul de Pinet, de préserver cet écosystème si fragile mais si précieux.
La différence ? Seulement 5 à 10 minutes de plus par rapport à la proposition initiale pour 1 Milliard d’euros d’économie.
Des minutes qui coûtent cher aux contribuables du Bassin de Thau pour regarder passer les TGV et qui valaient la peine de se pencher sur cette proposition alternative.
Mais L’association ALT – Alerte LGV sur Thau n’a pas été entendu et le projet suit son cours. Pourtant certains citoyens et l’association ne baissent pas les bras, ne détournent pas les yeux, et continuent à se faire entendre contre ce tracé qui dénature notre territoire.
Ils ont toujours nombreux à être contre le tracé proposé actuellement par la Région et refusent toujours que notre territoire soit sacrifié sans même que l’on nous consulte ? ils refusent que la Gardiole soit défigurée ? Ils refusent qu’un viaduc de 1400 mètres de long et 28 mètres de haut borde l’étang ? Ils refusent que la source d’Issanka -à l’origine de l’eau que nous buvons tous- soit menacée ? Ils refusent d’être contraints d’aller à la gare de Montpellier Sud de France pour prendre le train ?
Parmi eux13 artistes du Bassin de Thau engagés contre le tracé LGV, ont réalisé des oeuvres qui sont exposées ce week-end dans les Halles de Poussan, ouvertes de 11 h à 17 h, avec la possibilité de rencontrer les artistes.
Citoyens, élus et membres de l’association se sont rencontrés ensuite pour échanger sur les alternatives au tracé initial et pour échanger sur les actions futures à mener.
Tant que les premiers coups de pelle n’ont pas été donné, tout est encore possible.
Dans les prochaines semaines, un courrier cosigné par un maximum d’élus opposés au projet en l’état (du Bassin de Thau et d’ailleurs) sera envoyé à Madame la Première Ministre.
Leur message : « Les citoyens veulent faire mieux, les politiques peuvent faire mieux, changeons le tracé ! »