Ce samedi 11 novembre 2023, à Poussan, afin de commémorer l’anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 mais aussi pour rendre hommage à tous les morts pour la France, une cérémonie Officielle était programmée.
Les Poussannais étaient invités à y participer pour ne pas oublier et avoir des pensées particulières pour les morts et les disparus de la guerre mondiale de 14/18 qui a fait plus de 18 millions de victimes et des millions d’invalides ou de mutilés ainsi que pour tous leurs camarades disparus pour la Nation.
A 11 h, Madame le Maire et le conseil municipal avaient convié les Poussannais à se joindre à eux et à de nombreux invités sur la place de l’Hôtel de ville pour former un cortège afin de se diriger vers le cimetière de Poussan.. La pena « Los Amigos », menait la « marche »
Le 11 novembre 1918 le cessez-le-feu fut effectif à onze heures, entraînant dans l’ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairon et ce samedi, à la même heure, lors de cette cérémonie, les participants pouvaient se recueillir pour tous les morts.
Petit à petit de nombreux Poussannais sont venus se joindre au défilé puis à l’assemblée . Quelques enfants des écoles , les anciens combattants ainsi que les combattants d’Algérie et de la 4ème génération des anciens combattants (Liban, Tchad…) avec les Porte-drapeaux entouraient le Monument aux Morts, tandis que les Officiels lui faisaient face. . Pour tous, l’on ressentait une profonde émotion mais aussi une certaine ferveur d’être réunis. Les pompiers de Bouzigues et des représentants de la Brigade de Gendarmerie Nationale de Balaruc étaient aussi présents…
Le nombre de participants augmentait encore une fois alors que la cérémonie protocolaire commençait.
Après une montée des couleurs accompagnée d’une présentation de la commémoration, Le Lieutenant Colonel, Moreau, Maître de cérémonie, présentait le déroulement de celle-ci…
La commémoration débutait rapidement et avant les dépôts de gerbe dont celles de l’UNC et du Souvenir Français, les discours du Président National de l’UNC, ainsi que le message conjoint de Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées et de Madame Patricia Miralles, secrétaire d’Etat, furent lus, par Madame le Maire et par Michel Moreau, Président de l’UNC, il fut fait l’appel des morts et disparus pour la France de 14/18, de 39/45 et de ceux disparus en 2023, avec la participation de tous les enfants.
Lire ici le message du ministre des Armées et de Madame Patricia Miralles
https://www.meurthe-et-moselle.gouv.fr/contenu/telechargement/30643/232800/file/Message%2011%20novembre%202023.pdf
« Le 11 novembre est dédié à tous ceux qui sont tombés pour défendre notre Nation, notre liberté, nos valeurs, sur notre sol comme en opération extérieure.
Ils ont des droits sur nous, comme nous avons des devoirs à leur égard. Alors portons lucidement leur héritage. Car c’est en honorant leur sacrifice que se construit l’avenir de notre Nation, sans jamais douter de notre capacité à nous relever des plus grands périls.
Et portons fièrement le Bleuet de France, cette fleur dont l’éclosion ramenait la vie sur la terre déchirée des champs de bataille, qui désormais honore les morts et soutient ceux qui restent.
Aujourd’hui la flamme brille sous l’Arc de Triomphe depuis 100 ans durant lesquels les Français n’ont jamais cessé de clamer :
Vive la République !
Et vive la France ! »
Aussi, restons vigilants, resserrons les rangs autour de nos armées. Ces mêmes armées, composées de personnel d’active et de réserve qui, aux côtés des forces de l’ordre, assurent notre sécurité au quotidien en métropole, dans nos territoires ultra-marins, et sont engagées sur des théâtres d’opérations extérieures.
Contribuons au développement de l’esprit de défense et préparons-nous à la résilience, pour faire face à toutes ces menaces multiformes, les contrer pour finalement conserver les acquis de notre démocratie et préserver notre unité nationale.
Comme nos anciens par le passé et nos jeunes actuellement sous les armes, « Restons unis comme au front ».
Ce fut aussi un témoignage public de la reconnaissance de la Nation à tous les anciens combattants, à ceux de 14/18, mais aussi à tous ceux qui ont péri pour la France.
La sonnerie aux Morts permettait à chacun de réfléchir sur cette mémoire qui doit perdurer suivie par la Marseillaise reprise intérieurement par les participants, ainsi qu’une minute de silence vécue intensément.
Après que que Madame le Maire ait remercié tous les participants, le cortège s’est reformé pour rejoindre l’hôtel de ville .
Pour clôturer la matinée, un vin d’honneur fut ensuite servi, à la Mairie…
Un peu d’Histoire…
De la capitale aux frontières de l’Empire, de 1914 à 1918, tous les hommes dans la force de l’âge ont été mobilisés dans un conflit si meurtrier qu’il garde encore aujourd’hui le nom de « Grande Guerre ». Cette guerre fut totale : plus de 70 pays ont participé à la guerre et 70 millions de soldats ont été mobilisés, dont 10 millions sont morts.
Depuis un siècle, la France perpétue la mémoire de ce conflit et rend hommage, chaque 11 novembre, à ses soldats morts pour la France.
Si la date du 11 novembre est aujourd’hui devenue un jour de mémoire, c’est aussi la mémoire d’un jour, celui de l’Armistice de 1918 qui mit fin aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918).
En effet, après des années de guerre, le 11 novembre 1918 au Palais Bourbon, Georges Clémenceau lit les conditions d’armistice, salue l’Alsace et la Lorraine et rend hommage à la Nation Ce sont les anciens combattants qui vont imposer peu à peu le 11 novembre comme fête nationale.
L’idée d’honorer un soldat inconnu est lancée le 20 novembre 1916, au moment de la bataille de Verdun. Le 8 novembre 1920, une loi est votée pour qu’un hommage soit rendu aux restes d’un soldat non identifié « mort au champ d’honneur ». C’est le point de départ d’une célébration de la figure du Soldat inconnu qui sera rendue chaque année, le 11 novembre, à l’échelle nationale à l’arc de triomphe place de l’étoile à Paris. Cette idée de soldat inconnu sera reprise ensuite par plusieurs pays. Et ce n’est qu’à partir de 1922 que la minute de silence sera instaurée et fera partie des commémorations.
C’est la loi du 28 février 2012 qui fait de cette journée nationale une journée d’hommage à tous les morts pour la France, quel que soit le conflit. Le 11 novembre devient une forme de catalyseur des mémoires des morts au combat, permettant pleinement aux opérations extérieures d’être intégrées à la mémoire collective.