L’Education populaire, un processus d’autorisation

A 17 h, ce samedi après-midi, dans la salle Paul Vilalte de la MJC, le public était assez nombreux pour assister à une conférence sur l’Éducation populaire avec ses réalités et ses perspectives, un long cheminement qui a permis entre autres la création des MJC et un courant de pensée défendu pour que les hommes s’émancipent et sortent de la place qui leur a été assignée.

C’est Christian Maurel, sociologue, ex délégué Régional de la FRMJC et ex Président d’une MJC de Béziers qui présentait cette éducation qu’il mettait rapidement en relation avec la Démocratie.

Ce qui identifie cette éducation, c’est que c’est celle du peuple , pour le peuple et par le peuple. Ce sont ses fondements.

« Bien sûr l’on peut distinguer le peuple universel, le souffrant, le Mondial…Mais quel qu’il soit , personne n’éduque personne mais l’on s’éduque en éduquant. Et à partir de ce postulat, ce serait le travail de la culture qui permettrait la transformation sociale et politique. Hors comme chacun à une culture, il suffit de la partager pour la développer. L’on parvient ainsi à transformer le négatif en positif. »

Trois courants de pensée se rejoignent autour de ces idées : celui qui vient de la Révolution Française et qui veut rendre l’égalité effective, celui qui provient de la dimension culturelle du mouvement ouvrier(Zola) et enfin celui qui est issu du Christianisme social (JAC, compagnons d’Emmaüs);

Plus que jamais cette Éducation est d’actualité pour se reprendre en main en temps de crise, pour limiter le développement des inégalités, pour que chacun puisse s’émanciper et s’épanouir dans une société en mutation.

« L’éducation populaire est un processus d’autorisation qui permet une transformation de soi et des rapports sociaux et politiques. » Précisait Christian.

« Car si le chemin n’existe pas, s’il se construit, pour Christian, le concept d’accompagnement de cette éducation, le peuple le retrouve dans les MJC, où grâce à des savoirs il parvient à trouver sa place dans le monde. »

C’est dans ce sens que l’éducateur actuel n’est plus celui qui est devant, il accompagne, il instruit, il est médiateur mais il ne guide pas : grâce à cette alchimie, chacun trouvera sa place et développera son autonomie.

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