« On en jubile d’avance : accueillir Jérôme Deschamps pour la mise en scène de Bouvard et Pécuchet, adaptation du roman inachevé de Gustave Flaubert.
Ils sont émouvants, tendres et drôles, Bouvard et Pécuchet, les deux cloportes porteurs de tous les poncifs, que Flaubert envoie à la bataille pour qu’ils éprouvent leur savoir, pour mieux régler ses comptes avec la bêtise de ses contemporains.
Redresseurs de torts, convaincus de l’imbécillité de la marche du monde et imbéciles eux-mêmes, ils vont pouvoir, grâce à un don du ciel, réaliser le rêve de leur vie. Stéréotypes, clichés, idées toutes faites, préjugés en tout genre, stupidités et idioties, voilà leurs bagages.
Flaubert est bien un digne héritier de Rabelais, de Molière ou encore de Diderot. Comme ses illustres prédécesseurs, il n’hésite pas à régler ses comptes avec la suffisance des médecins et l’hypocrisie des ecclésiastiques. Et tout le monde en prend pour son compte. »