Ce vendredi soir avait lieu au foyer des campagnes, à partir de 18 h 30, le vernissage de l’exposition de Nissrine Seffar, Artiste plasticienne, résidant en France depuis 2011.
Et Nissrine Seffar nous précisait :
« Je suis née au Maroc en 1983. Ayant vécue des deux côtés de la méditerranée, je suis particulièrement sensible aux événements sociétaux et historiques liés à ces pays. Je suis à cheval entre deux cultures, arabo-musulmane et judéo chrétienne, et mes travaux plastiques en témoignent. J’ai entamé une démarche artistique, depuis « le printemps arabe », de prélèvements d’empreintes autour de la Méditerranée,dans des lieux témoins d’un passé ou d’une actualité douloureuse.
A ce jour, plusieurs pays font déjà partis de ma collection.
Depuis le printemps arabe, je parcours les pays méditerranéens pour réaliser des empreintes (Georges Didi-Huberman parle de ressemblance par contact), aux endroits même où s’est fait l’histoire, et où elle continue à se faire dans la douleur. Par ces gestes, j’affirme l’attachement de cette toile peinte à un pays qui devient, de fait, sa ville natale… Prendre des empreintes des sols de chaque pays du pourtour méditerranéen est un projet pictural qui propose de multiples implications… Une valeur poétique, une orientation plus politique, engagée dans la recherche du lien qui unissait tous les peuples méditerranéens
autour de la libre circulation d’idées. Enfin un aspect plus symbolique et interactif avec la participation des peuples rencontrés.
« Qu’est-ce qu’on donne à voir dans la peinture ? », cette question s’absente parfois pour laisser la place à une question plus sociétale et politique « qu’est-ce qu’on nous donne à voir ? » et quel est notre libre arbitre dans ce regard là ? Ma peinture doit le symbole d’une écriture collective mais reste univoque, une seule parole qui représente un seul geste de révolte. »
« Mon exposition « à la ligne » est la suite de la démarche artistique que j’ai entamée depuis « le printemps arabe », de prélèvements d’empreintes autour de la Méditerranée, dans des lieux témoins d’un passé ou d’une actualité douloureuse, pour combattre les frontières et commencer une nouvelle ligne vierge, un projet sociétal avec une orientation plus politique, engagée dans la recherche du lien qui unissait tous les peuples méditerranéens autour de la libre circulation d’idées… »
L’exposition est ouverte jusqu’au 11 octobre 2015, du mardi au dimanche, de 17h à 20h. Entrée libre.