Il vous faudra près de deux heures, pour découvrir ce patrimoine exceptionnel poussannais, avec les châteaux de Montlaur et de Malbois, la chapelle des Pénitents, le prieuré bénédictin, le Presbytère et un plus modeste patrimoine tout autant intéressant. Avec l’observation de nombreuses façades et maisons, l’on comprend comment les siècles ont façonné en fonction des besoins la structure du village.
Car jadis deux lieux de culte s’étaient développés : Saint-Vincent et Saint-Cléophas. Poussan est toujours une limite, mais entre deux évêchés, celui d’Agde et de Maguelone.
De St-Cléophas-des-Moulières il ne reste aucune trace. Exploitation agricole devenue hôpital pour permettre aux pèlerins de se reposer, il fut détruit durant la guerre de Cent ans, certainement. En revanche, Saint-Vincent-de-Jonquières, en bordure de la nouvelle voie, était un prieuré dépendant des Bénédictins de la Chaise-Dieu et un noyau d’habitat se serait constitué autour de l’église dont il reste certaines ruines, aujourd’hui.
Ce commerce avec la Chaise Dieu a permis aux Bénédictins de s’enrichir et de de rassembler autour du territoire un certaine population. D’autres lieux de culte comme celui de Saint-Sulpice-de-Thoron, ou celui de l’Ermitage en allant vers le Puech Gayès montrent avec d’autres sites comme celui du Cous où une nécropole a été mise à jour, que des points de peuplement, bien que très dispersés, étaient nombreux sur la commune. Tous disparaîtront à plus ou moins long terme car certainement à partir de l’ancienne villa Porcianus ou plus précisément sur son territoire vont apparaître l’église Saint-Pierre et le château.
L’église sera mentionnée en 960 certainement construite sur un lieu de culte du IXe siècle.
En 990, elle est associée à un château construit à la place d’une tour qui l’aurait précédé.
Le village ou castrum ne sera clairement cité qu’en 1105 se développant d’abord sur les flancs sud et ouest du plateau où dominent église et château.
Vous pouvez commencer la visite par les Halles puis vous diriger vers la place de l’église petit à petit.
Profitez de votre visite pour apprécier les travau de restauration des Halles dernièrement terminés.
Il faut savoir qu’en 1905, par une délibération du conseil municipal, la construction des halles couvertes fut engagée : Etant donné l’augmentation progressive de la population et en raison de l’absence absolue d’abri pour mettre à la disposition des marchands locaux ou de passage dont le nombre grandit de jour en jour, le conseil municipal de la Ville de Poussan, par délibération, en date du 19 janvier, décidait la construction d’un marché couvert.
Pour construire ce nouveau marché, l’administration procéda à l’acquisition de nombreux immeubles ou parties d’immeubles. Une dizaine de maisons devaient disparaître et céder la place à ce bel édifice.
Le projet de réalisation fut confié à un architecte du nom de Louis Jarre. Cet architecte, né à Montpellier le 13 février 1869, comptait parmi les plus réputés du Languedoc.
Cet architecte au talent reconnu dessina un édifice adapté aux besoins de la population poussannaise. L’édifice envisagé se présentait sous la forme d’un rectangle de dix mètres en façade sur vingt mètres de profondeur et était un véritable hymne à la modernité.
Son ossature métallique reposant sur un socle de pierres de taille, de pierres froides et de briques s’inspirait des halles Castellanes ou des halles Laissac de Montpellier ou encore des halles de Sète achevées en 1889.
Le 15 mai 1905, le maire, Jean Tudès, présenta au conseil municipal les plans et devis des nouvelles halles couvertes dressés par l’architecte.
Et vous pouvez terminer par l’observation des remparts pour apprécier le caractère global du centre historique de Poussan