Journée internationale des Droits des Femmes à Poussan c’est toute l’année !

Nous vous proposons à chaque 8 du mois, de découvrir un portrait ou une œuvre… en hommage aux Femmes et à leur place dans la société.
Ce 8 janvier, le service culturel de la ville de Poussan a souhaité mettre à l’honneur Julie Manet qui fait l’objet actuellement d’une exposition au musée Marmottan Monet depuis le 19 octobre 2021 jusqu’au 20 mars 2022.
Julie Manet est née le 14 novembre 1878 à Paris. Fille de Berthe Morisot et d’Eugène Manet, elle est également la nièce d’Edouard Manet. Avec l’amour de l’art en héritage, l’artiste-peintre et collectionneuse contribua sa vie durant à édifier la mémoire du courant dans lequel elle a été bercé.
Peintre, Julie Manet le fut dès son enfance. Elle est initiée à la peinture par sa mère, posant son chevalet à ses côtés pour imiter sa touche et reprendre ses motifs. Julie Manet bénéficie également des leçons particulières du célèbre peintre Auguste Renoir
L’enfant posa aussi tout le long de sa vie pour sa mère et pour d’autres peintres impressionnistes (Renoir, Sisley et Pissarro…). Elle était l’une des modèles fétiches de ce mouvement d’art.
Cette heureuse enfance s’obscurcit lorsque Julie Manet entre dans l’adolescence. Les décès successifs de son oncle Edouard, de son père Eugène Manet et de Jules de Jouy, son parrain, font de Julie « la dernière des Manet ». En 1895, sa mère Berthe s’éteint à son tour. Orpheline, Julie Manet ne connaîtra cependant pas la solitude. Elle emménage dans un immeuble construit par ses parents, dans le XVIe arrondissement, avec ses cousines Jeannie et Paule Gobillard qui, comme elle, ont perdu leurs parents. C’est à cette période que Julie Manet pratique la peinture avec le plus d’assiduité.
Au début du XXe siècle, le 29 mai 1900, Julie Manet épouse le peintre Ernest Rouart. Le mariage, célébré à la mairie du XVIe arrondissement de Paris, est une double cérémonie au cours de laquelle sa cousine Jeannie Gobillard épouse Paul Valéry. Mariée, Julie Manet, tout en continuant de peindre, n’a plus l’ambition d’exposer ses toiles. Elle entame alors une brillante carrière de collectionneuse, réunissant avec son mari des toiles des plus grands maîtres de l’histoire de l’art du XVIIe à ses contemporains, de Nicolas Poussin à Paul Gauguin en passant par Eugène Delacroix et Camille Corot.
Surtout, la protégée des impressionnistes va rester fidèle au mouvement qui a éveillé en elle l’amour de la peinture. Pour en fixer la mémoire, Julie Manet rassemble les œuvres « dans le goût » de celles de sa mère et de son oncle, rachète certains tableaux vendus par sa famille, organise des expositions, et offre plusieurs chefs-d’œuvre à des institutions afin qu’ils soient mis en valeur.
Elle meurt en 1966 au 40, rue de Villejust (actuelle rue Paul Valéry) dans l’immeuble que sa mère a fait construire, dont elle a hérité et que Paul Valéry a aussi habité. Elle est enterrée à Paris au cimetière de Passy à côté de son mari.

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