Informer, sensibiliser, prévenir pour lutter efficacement contre le cancer
La Ligue communique régulièrement sur les bienfaits d’une hygiène de vie adaptée, sur les facteurs de risque et sur l’importance des programmes de dépistages organisés. Nous agissons pour le respect ou le renforcement des lois et des réglementations visant à interdire la diffusion de produits industriels nuisibles à la santé.
Vidéo conférence n°2 : https://youtu.be/NLCpKG-YsNw
- Prévenir pour protéger
La prévention des cancers
40% des cancers sont évitables ! En modifiant certaines habitudes ou notre mode de vie, nous pouvons agir au quotidien.
Les premiers facteurs de risque de cancer sont le tabac et l’alcool.
Le tabac est directement responsable de cancers bronchiques, de la vessie ou de la vésicule biliaire. Le tabagisme actif et/ou passif est le premier risque à éradiquer pour un mode de vie équilibré. L’arrêt du tabac permet de réduire le risque de cancer. Voir tous les conseils ici.
L’alcool, et particulièrement lorsqu’il est associé au tabac majore le risque de développement des cancers de la langue, de la gorge, de l’œsophage du pharynx, du sein et du foie. En France, 7 % à 10 % des cancers seraient associés à une consommation d’alcool trop importante. Il est conseillé de limiter sa consommation d’alcool à 10 verres par semaine, sans dépasser 2 verres par jour, et avec 2 jours d’abstinence par semaine.
Une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique jouent aussi un rôle protecteur dans l’apparition des cancers
La prévention secondaire des cancers s’adresse à des individus qui ne sont pas malades mais qui présentent un certain risque. Il s’agit du dépistage, qui consiste à rechercher de façon systématique dans une population en bonne santé les porteurs de symptômes latents. Le dépistage vise à abaisser la mortalité liée au cancer, seul critère permettant de juger de son efficacité.
Aujourd’hui, de nombreuses affections cancéreuses sont imputables à un déséquilibre alimentaire. L’influence de l’apport calorique en graisses semble de plus en plus établi dans le développement des cancers du sein, du côlon, de la prostate et de l’endomètre. L’obésité joue un rôle important dans les cancers du côlon chez l’homme et du sein chez la femme. Dans ce contexte, surveiller son poids et son alimentation devient essentiel dans le cadre de la prévention du cancer. L’alimentation se doit d’être variée et équilibrée, adaptée aux besoins métaboliques individuels.
Dans tous les cas, une activité physique adaptée à la condition de chacun s’impose. Moralement et physiquement, les bienfaits de l’activité sportive sont démontrés. Elle contribue à l’entretien et au maintien de la santé. Une demi-heure de marche chaque jour ou une heure d’activité sportive vigoureuse par semaine sont de bonnes habitudes à adopter pour limiter les risques de cancer.
L’exposition au soleilL’exposition au soleil est un facteur de risque pour les cancers de la peau. Ceux-ci apparaissent principalement au niveau des zones exposées du visage, des bras et des mains. Il est recommandé d’éviter l’exposition au soleil, de se couvrir en portant t-shirts, lunettes, chapeaux, et d’éviter de s’exposer entre 12h et 16h. Lorsqu’il n’est pas possible d’éviter de s’exposer, l’utilisation de crèmes solaires à forts indices de protection est vivement encouragée.
De nombreux produits chimiques, agents physiques ou poussières biologiques
Ils peuvent s’avérer extrêmement dangereux pour la santé de l’appareil respiratoire. Ces substances constituent un réel danger en cas d’exposition prolongée et sont souvent à l’origine de cancers professionnels ou environnementaux :
- L’amiante
- Le radon
- La pollution atmosphérique
- Les rayonnements selon leur type et leur qualité
- Le glyphosate utilisé dans les produits de jardinage
- Le nickel
- L’arsenic
Les dépistages permettent également de détecter les cancers tôt et donc de mieux de soigner. Le dépistage organisé incite l’ensemble des personnes concernées à se faire dépistage, mais un dépistage personnalisé peut être proposé aux personnes qui présentent des facteurs de risque particulières ou des antécédents personnels et/ou familiaux.
Vidéo conférence n°3 : https://youtu.be/aFYRV79gFaA
Les dépistages organisés sont les suivants :
- le dépistage du cancer du sein : les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, tous les deux ans, à se faire dépister (mammographie et examen clinique) ;
- le dépistage du cancer colorectal : les hommes et les femmes de 50 à 74 ans sont invités, tous les deux ans, à réaliser à domicile un test de recherche de sang dans les selles ;
- le dépistage du cancer du col de l’utérus (depuis 2018) : les femmes de 25 à 65 ans sont invitées, tous les trois ans, à se faire dépister (est de dépistage cervico-utérin).
- (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)
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Trois facteurs de risque concourent à l’augmentation du nombre des cancers durant le XXéme siècle
- L’accroissement de la population française
- L’accroissement de la fréquence des cancers avec l’âge
- L’allongement de la durée de la vie
Il faut donc examiner la fréquence dans chaque tranche d’âge, ou considérer une population dans laquelle la proportion de personnes dans chaque tranche d’âge serait restée constante.
L’évolution du nombre de cancers varie avec le type de cancer
- La mortalité par cancer de l’estomac a été divisée par 5 depuis 1950
- La mortalité par cancer du poumon chez l’homme a augmenté jusqu’en 1985, et diminué depuis 1990
- La mortalité par cancer du poumon chez la femme a augmenté depuis 1960
- Chez les non fumeurs la mortalité par cancer du poumon est stable
Les causes de modification de l’incidence (nombre de cas) et de la mortalité (nombre de morts) sont notamment liées à des modifications démographiques ( liées à la taille de la population et à la durée de la vie).
- dans la certification des décès
- dans les méthodes diagnostiques
- dans le dépistage ou le diagnostic plus précoce
- dans l’exposition aux risques ou aux facteurs de protection
- dans l’accessibilité ou l’efficacité des thérapeutiques pour la mortalité
Le cancer est la première cause de mortalité en France
Au cours de la période 2004-2008, le cancer a représenté la première cause de décès en France chez l’homme (33 % de l’ensemble des décès masculins) et la deuxième cause chez la femme (24 % de l’ensemble des décès féminins). En moyenne, 148 737 décès par cancer ont été enregistrés chaque année en France dont 88 378 hommes et 60 359 femmes.
Dans 50 % des cancers, la cause est identifiée
Dans ce cas les causes avérées du cancer en France sont :
- Le tabac (33% des décès chez les hommes, 10% chez les femmes)
- L’alcool (9% des décès chez les hommes, 3% des décès chez les femmes)
- L’excès de poids et l’ insuffisance d’exercice physique (5,5% des cancers chez les femmes, 2% chez les hommes)
- Les expositions professionnelles (3% des cancers chez les hommes, 0,5 % chez les femmes)
- La pollution eau, air et alimentation (0,2% à 0,8% des cancers)
- Les traitements hormonaux de la ménopause (2% des décès)
- L’exposition prolongée au soleil (1% des décès)
Les données précédentes extraites du rapport du CIRC peuvent sous-évaluées pour les expositions professionnelles, la pollution et l’alimentation / Chiffres : 2000
Traitement et conseil
Quelques conseils pour pallier les effets secondaires du traitement du cancer
Le traitement du cancer peut provoquer une chute de cheveux
Afin de limiter la chute de cheveux pendant le traitement du cancer, faites une coupe de cheveux plus courte et moins épaisse qu’à l’habitude pour permettre au casque réfrigérant de mieux refroidir le cuir chevelu ; évitez les permanentes, les décolorations et teintures, le sèche-cheveux. Utilisez des shampooings doux.
Les nausées et vomissements causés par le traitement du cancer
- Prenez les médicaments antinauséeux et anti-émétiques prescrits par votre médecin
- Evitez de boire pendant les repas, mais beaucoup avant et après
- Buvez 1 à 1,5 litre d’eau, de bouillon, tout au long de la journée pour ne pas vous déshydrater
- Vous pouvez boire des boissons gazeuses qui peuvent améliorer vos nausées
- Buvez des boissons froides ou glacées et choisissez des plats froids ou tièdes (moins d’odeurs)
- Mangez souvent, en petites quantités, lentement et en mastiquant bien
- Fractionnez vos principaux repas en 5 ou 6 repas plus légers
- Evitez les repas gras, les aliments épicés ou trop sucrés qui pourraient majorer la sensation d’écoeurement
- Reposez vous après les repas
Le traitement du cancer peut entraîner un mauvais goût dans la bouche
Outre les nausées et les vomissements, le goût est souvent perturbé par la chimiothérapie : nausées et mauvais goût peuvent conduire à une modification des habitudes alimentaires. Parlez-en à votre médecin.
Quelques conseils :
- Sucez des bonbons mentholés ou rincez-vous la bouche au citron
- Lavez-vous les dents après chaque repas
- Faire des exercices de relaxation avant et pendant le traitement peut être efficace
- Emportez avec vous votre activité préférée lors du traitement, pour moins y penser
- Surveillez votre poids
Le traitement du cancer peut provoquer des diarrhées
Quelques conseils :
- Privilégiez des aliments, comme le riz, les carottes, les bananes et le chocolat
- Buvez en grande quantité (au moins 2 litres d’eau ou bouillon/soupe par jour)
- Evitez les légumes crus, fruits frais et laitages
- Parlez en à votre médecin si la diarrhée se prolonge
La constipation : effet secondaire du traitement du cancer
Quelques conseils :
- Mangez des aliments riches en fibres : légumes verts, fruits, pain complet ou au son…
- Buvez en grande quantité (2 l par jour)
- Ne prenez jamais de laxatif sans avis médical
Le traitement du cancer peut accentuer la fatigue
Ne culpabilisez pas. Parlez-en à l’équipe soignante. Adaptez votre activité (déléguez ou fractionnez dans la journée les tâches difficiles), faites une sieste après les repas, mais gardez une activité physique régulière dans la mesure du possible.
Les aphtes dus au traitement du cancer
La chimiothérapie peut entrainer des effets secondaires tels que l’irritation de la bouche, la gorge et plus rarement l’œsophage (brûlures, aphtes) et provoquer des réactions douloureuses. Ces réactions sont plus irritantes si la chimiothérapie est associée à une radiothérapie de la tête ou du cou. Grâce à une bonne hygiène de votre bouche, vous pouvez en prévenir ou guérir les effets secondaires.
Quelques conseils :
- Brossez-vous les dents avec une brosse souple, avant et après chaque repas, au moins trois fois par jour
- Utilisez des bains de bouche qui sont prescrits par le médecin
- Supprimez ou réduisez tabac et alcool, surtout dans les semaines qui suivent le traitement
- Evitez les aliments trop épicés ou acides (jus de citron, vinaigrette, moutarde)
- Si vous avez un dentier, enlevez-le pour la nuit, avant votre dernier bain de bouche
- Si vous avez la bouche sèche, sucez des glaçons, des sorbets
Après un temps réservé aux questions dans la salle de spectacle, les échanges pouvaient de poursuivre durant un moment plus convivial dans la salle d’accueil.