Et si les déchets étaient la clef !

Le Syndicat Mixte du Bassin de Thau qui encourage la transition écologique, mène actuellement un projet innovant en partenariat avec l’entreprise Géocorail, qui consiste à créer des récifs artificiels 100% naturels avec les coquilles d’huîtres du bassin de Thau.dechCapture

Le 6 mai dernier, des prototypes ont été immergés, sur le site pilote du Mourre Blanc à Mèze, adossé à l’usine qui traite 4 000 tonnes de déchets coquilliers par an, servant déjà à l’aménagement paysager, à l’amendement des sols agricoles ou au rechargement des sites de nidification pour oiseaux. Ces « casiers » mettront un an pour se transformer sous l’effet d’un faible courant électrique continu, en un agglomérat solide et adhésif, le géocorail. Ce biomatériau prometteur va permettre de construire à partir de 350 tonnes de débris, plus de 300 structures pour stabiliser des berges, construire des digues, des abris à poissons….

Mais son intérêt ne s’arrête pas là et semble pouvoir aussi répondre à des enjeux communautaires. Géocorail expérimente actuellement sa solution sur les boudins atténuateurs de houles (grosses chaussettes géosynthétiques remplies de sable) immergées au large du Lido de Sète à Marseillan sur plus de 2 km et dont la fonction est de lutter contre l’érosion de la côte. L’objectif est d’obtenir des coques de protection naturelles qui renforceraient la résistance aux dégradations causées par les bateaux et qui en assureraient la pérennité. Le tout en accroissant la biodiversité de la zone traitée (déploiement d’herbiers et de corps-morts artificiels).

 Des déchets conchylicoles valorisés, c’est de l’économie circulaire en circuit court. Une nouvelle étape franchie vers plus de « croissance bleue » pour notre territoire qui a pour ambition de devenir une référence en la matière.

@ Photo : Claude Cruells

 

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