Depuis le 23 septembre le personnel de Labosud, le laboratoire d’analyses de biologie médicale de Poussan, est en grève l’après-midi car le laboratoire est en danger suite à des décisions qui devraient être prises concernant le remboursement des dites analyses pour les clients.
Le personnel travaille mais ne reçoit pas la clientèle et si toutefois il faut valider des résultats, le laboratoire répond présent.
Qu’en est-il exactement ?
Menace sur le laboratoire de biologie médicale de proximité
Les laboratoires de biologie médicale exercent leur activité sur l’ensemble des territoires au service des patients et des soignants. Les examens, qui sont prescrits chaque année chez 30 millions de personnes, soit la moitié de la population française, sont un élément essentiel du processus de soins, et participent à 70% des diagnostics médicaux.
Or, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) a annoncé en juillet dernier une prévision d’économies sur les dépenses de biologie médicale en 2020, de 180 millions d’euros (-4,8%), alors même que la dépense de biologie médicale ne représente en France aujourd’hui plus que 1,8% des dépenses courantes. En effet, les dépenses de biologie médicale sont strictement contenues depuis plus de 12 ans avec une baisse continue des tarifs de nos actes réalisés (environ 35% de baisse des tarifs en 10 ans).
Georges RUIZ, Président du Laboratoire Multi-Site LABOSUD, précise :
« Nous nous sommes réorganisés depuis 10 ans et arrivons aujourd’hui au bout de nos capacités d’adaptation.
Ces nouvelles économies engendreraient un profond changement dans l’organisation et le fonctionnement de la biologie médicale, obligeant les laboratoires à réduire leur implantation géographique avec des fermetures de sites de proximité (disparition de 2 laboratoires sur 4). Ces fermetures des sites de proximité vont accentuer les déserts médicaux, en incohérence avec les objectifs affichés par le gouvernement. Les laboratoires de biologie médicale, acteurs essentiels dans la chaîne de soins, n’assureront plus les urgences locales, avec pour conséquence une réorientation de ces patients vers les urgences de l’hôpital public, qui est déjà à bout de souffle.
L’ensemble des syndicats représentatifs de la profession suivi par l’ensemble des laboratoires de biologie médicale de proximité (plus de 95% des laboratoires français) ont décidé d’entrer en grève. C’est pour toutes ces raisons que les biologistes médicaux de vos laboratoires Labosud ont décidé de suivre ce mouvement, en fermant tous les après-midis les laboratoires de proximité du lundi 23 septembre 2019 jusqu’au 1er octobre (reconductible) pour protester contre cette désertification de l’offre de soins.
Par ces fermetures, nous voulons vous alerter concrètement, ainsi que vos concitoyens, de l’impact qu’aurait pour vous, pour votre médecin, mais aussi pour toute la chaîne de soins, la disparition programmée et organisée par nos tutelles de votre laboratoire de quartier. »
En 2013, les laboratoires avaient déjà subi la même menace, mais la mobilisation des patients et des élus (1,2 M de signatures au plan national), avait fait reculer le gouvernement de l’époque. Ils comptent donc sur votre soutien pour les aider à maintenir un service de proximité et une prise en charge des urgences au bénéfice des patients et des médecins du territoire tel que le souhaite le gouvernement dans le plan ma Santé 2022.
L’ensemble des syndicats représentatifs de la profession suivi par l’ensemble des laboratoires de biologie médicale de proximité (plus de 95% des laboratoires français) ont décidé d’entrer en grève. C’est pour toutes ces raisons que les biologistes médicaux des laboratoires Labosud ont décidé de suivre ce mouvement, en fermant tous les après-midis les laboratoires de proximité du lundi 23 septembre 2019 jusqu’au 1er octobre (reconductible) pour protester contre cette désertification de l’offre de soins.
Ces fermetures vous montrent concrètement l’impact qu’aurait, pour vous, pour votre médecin, mais aussi pour toute la chaîne de soins, la disparition de votre laboratoire de quartier. Des pétitions à destination de la Ministre de la Santé seront disponibles sur les comptoirs des laboratoires.
Il ne faut pas oublier que le laboratoire de Gigean a été fermé en 2017. Pensez que Poussan pourrait-être touché et qu’il faudrait obligatoirement se rendre à Mèze, à Balaruc ou à Sète… Déjà, les analyses ne sont plus effectuées à Poussan mais sur un plateau technique. alors que Labosud détint tout de même 80 laboratoires sur le Sud de la France…
Le 1er octobre, réunion entre les syndicats les plus représentatifs de la profession et et les représentants de la « Sécurité Sociale » pour essayer de trouver des accords et des solutions acceptables.
Vous pouvez donc soutenir les personnels et essayer de faire en sorte que le laboratoire de Poussan ne disparaisse pas… Ce serait problématique pour de nombreux Poussannais et… Gigeannais qui sont aussi concernés…
A suivre