Nicolas Éon habite Montpellier, mais c’est un artiste universel. Sa capacité de
synthèse du trait et des couleurs rend son travail accessible à toutes les
cultures. C’est toujours un peu délicat d’affirmer de telles choses quand on
parle d’un peintre, pourtant en cherchant à parler aux autres à travers sa
peinture, avec Pikto, il a inventé un langage qui se passe de mots, qui fait
passer les idées avec un bonheur et une simplicité rares. On trouve dans son
travail toute la candeur de l’enfance et la réalité tragique de l’homme adulte
qui porte le monde sur ses épaules.
« Pikto c’est l’Essentielle Nature Humaine, la silhouette que tout cerveau perçoit instantanément comme sienne. L’image primordiale, l’identité profonde.
Pikto est symbole d’humanité dans ses qualités et ses travers, dans sa bonté
et sa cruauté, dans ses doutes et ses espoirs. »
Pikto c’est moi, c’est vous, c’est celui qui regarde, s’approprie le personnage, s’identifie. Pikto c’est des milliards d’êtres humains sur Terre qui pensent, aiment, détestent, sentent, ressentent, pleurent, chantent, jouent, souffrent, dansent, virevoltent au gréde nos imaginaires de toutes couleurs, de toutes tailles, de toutes formes…
« Je joue avec Pikto, avec son épaisseur graphique et symbolique, avec sa peau de caméléon arc-en-ciel. Pikto c’est un alphabet, mais en dessin. Un dessinsimple, épuré, économe pour aller à l’essentiel, à l’os, le rompre et s’y nourrir de la substantifique moelle en chacun de nous, pour toujours garder l’énergiedu prochain dessein, l’envie de faire et l’envie d’être… humain « .