Le Président de Sète agglopôle Méditerranée, François Commeinhes, s’est exprimé ce samedi 28 mars

Le Président de Sète agglopôle Méditerranée, François Commeinhes, s’est exprimé ce samedi 28 mars, pour faire part des mesures proposées par l’agglopôle pour soutenir les acteurs locaux de l’économie (PME, PMI, artisans, agriculteurs, conchyliculteurs, commerçants locaux…) profondément touchés par la crise sanitaire du Covid 19. 

https://www.facebook.com/seteagglopolemediterranee/videos/892105361232413/?t=6

Retrouvez l’intervention en version écrite sur le site Internet
  https://bit.ly/2JknSvnMonsieur CommeinhesCapture

Mesdames, Messieurs,
chers habitants de Sète et du territoire de Sète agglopôle Méditerranée,
En ce premier week-end du printemps qui aurait dû précéder le début d’Escale à Sète et les prémisses d’une saison touristique de qualité, nombreuses sont les entreprises et tout particulièrement dans l’activité de l’hôtellerie/restauration, mais aussi bien d’autres PME et artisans, qui vont se retrouver lundi face aux charges de fin de mois, tout en étant privées des retombées économiques majeures attendues de tels événements.
C’est à elles que je pense aujourd’hui, car c’est la survie même de beaucoup de structures qui est en jeu…
Pour ces structures souvent petites, l’angoisse sanitaire se double d’une angoisse professionnelle, d’autant que les aides qui leurs sont annoncées sont parfois peu claires ou complexes à mettre en œuvre, ce sur quoi j’ai alerté les autorités compétentes. 
C’est essentiellement en qualité de président d’agglomération que je m’exprime devant vous aujourd’hui, avec un propos que je souhaite consacré à l’économie.
En concertation avec les élus et vice-présidents concernés, nous avons tout de suite jugé que nous  devions aller plus loin que nous contenter de relayer les mesures aux niveaux national et régional. Celles-ci  sont relayées sur nos sites et réseaux internet, et en direct par nos services qui orientent les entreprises en difficulté.  Mais nous devons être localement innovants, volontaristes, et en imaginant tous les dispositifs réalistes au regard de ce que permettent la loi comme nos capacités budgétaires, qui seront forcément impactées par la situation.
Nous avons, au lendemain du confinement décrété par l’Etat, décidé de supprimer toute pénalité de retard pour les entreprises exécutant des marchés publics qui ne pourraient pas réaliser les travaux dans les délais.
Et immédiatement entamé la réflexion pour un soutien spécifique aux secteurs du tourisme, de l’événementiel, les commerçants locaux, car au-delà même de la crise sanitaire, la saison touristique sera durablement et profondément affectée. 
L’agglopôle attribuera des moyens spécifiques à l’office du commerce que nous venons de créer avec la CCI et les associations de commerçants du territoire, associations qui ont commencé à me saisir de leurs inquiétudes, pour relancer l’activité à l’issue de la crise sanitaire.
Nous avons en début de semaine, sous l’impulsion du vice-président à l’économie Yves Michel, mis en place un observatoire d’impact de cette crise sanitaire sur notre économie, pour évaluer au plus juste l’aide à apporter, grâce à la remontée d’éléments factuels, venant aussi bien des commerces que des artisans, TPE/PME, auto-entrepreneurs ou indépendants. 
Sur l’agriculture, en lien avec le vice-président concerné Michel Garcia, nous relayons l’information sur les nombreuses activités de vente directe qui se mettent en place, et voyons comment aider certains producteurs à se regrouper en Association pour le maintien d’une agriculture paysanne temporaire, le temps d’écouler la marchandise en stock. Nous étudions aussi comment aider à pourvoir au manque de main d’œuvre.
La conchyliculture risque aussi d’être à nouveau durement frappée, ce pour quoi nous je soumettrai au vote des élus de nouveaux dispositifs comparables à l’aide au réensemencement décidé par Sam l’année dernière suite à la crise de la malaïgue.
Pour nos pêcheurs et conchyliculteurs, la Commission européenne a adopté la semaine dernière, des mesures d’urgence en matière d’aides d’État en multipliant par 4 leur plafond. L’agglopôle, partenaire via le Fonds européen pour les affaires maritimes et pour la pêche y prendra toute sa part. Nous avons demandé aussi à la Commission  d’intégrer à ces fonds le caractère exceptionnel de cette crise sanitaire, tant pour les arrêts temporaires d’activité  que pour le stockage. Objectif de cette mesure : éviter l’asphyxie totale de ces secteurs, et ce, pendant toute la durée de la crise !  
Un autre moyen d’agir pour notre agglo passe par la fiscalité.
En accord avec le vice-président aux finances Gérard Canovas, nous étudions un dispositif d’exonération fiscale pour les entreprises impactées que je souhaite faire adopter par la prochaine assemblée. Nous réunirons les élus pour voter toute disposition dès que possible.
Nous sommes en train de solliciter l’administration fiscale pour envisager toutes les exonérations de fiscalité possibles, en matière de versement transport, comme de Contribution financière des entreprises.
Nous allons accélérer le paiement des marchés publics aux entreprises titulaires, pour amener de l’argent frais dans la trésorerie souvent en tension de ces structures essentiellement locales ou régionales.
L’agglo participera aux soutiens directs ou indirects aux entreprises. Nous nous rapprochons d’ailleurs dès cette semaine de la Région, collectivité compétente, pour engager une démarche commune et toute convention appropriée.
Nous agissons aussi au côté des autres collectivités locales pour la reconnaissance par l’Etat de la situation de « calamité sanitaire » nous permettant de nous positionner financièrement en abondant des dispositifs généraux d’aide aux entreprises impactées. Non seulement celles à qui l’arrêt d’activité a été imposé, mais aussi celles dont l’activité est en chute libre du fait de la crise, comme les agriculteurs ou conchyliculteurs pénalisés par la fermeture des marchés.
J’ai questionné l’État pour savoir si un tel dispositif amènerait les compagnies d’assurances à enfin considérer de telles pandémies comme relevant de leur couverture, chacun devant prendre sa part de la solidarité nationale.
Enfin, l’agglomération met en place avec la CCI et les autres organismes consulaires, Chambre d’agriculture et Chambre des métiers une cellule de crise qui se réunira, pour l’instant à distance, aussi souvent que nécessaire pour centraliser les demandes, échanger l’information pour coordonner l’action et envisager « l’après-crise ».
Au-delà de nos collectivités, d’autres structures ou groupes de travail réfléchissent déjà à la gestion économique de cette crise et à des solutions innovantes.
Je pense à l’instance citoyenne très créative que représente le conseil de développement Sète agglopôle Méditerranée, qui a commencé cette semaine à se réunir à nouveau en visioconférence.
Je pense aussi à des organismes comme la plateforme Initiative Thau, que l’agglo aidera, en abondant le fonds, à faire évoluer temporairement son dispositif de prêt à taux 0 vers un fonds de solidarité économique en faveur des indépendants et petites unités. 
Vous le voyez, la mobilisation de tous est essentielle et largement engagée, dans des conditions de travail particulières et inédites.
Nous devrons être plus forts à la sortie de la crise, plus innovants, plus solidaires, en ne prenant pas le risque de fragiliser notre économie.
L’heure est extrêmement grave, mais nous redoublerons d’énergie, de solidarité et de volonté pour que la crise sanitaire ne soit pas suivie localement d’une catastrophe économique et sociale.
François Commeinhes, Président de Sète Agglopôle Méditerranée
Pour tout savoir sur les mesures prises par Sète agglopôle =====>  PME, TPE, associations, l’agglo se mobilise !

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