Dès 9 h du matin, ce jeudi 28 mars des animateurs du Pôle Enfance Jeunesse, ont installé les œuvres des jeunes artistes (ainsi que celles d’autres enfants fréquentant les ALP des Baux et de Véronique Hébert, de l’ALAE et de l’ALSH) pour cette nouvelle édition de la Grande Lessive à Poussan qui se déroulait dans les Halles.
Après la fermeture des portails, à 9 h 15, certaines classes des écoles, avec leur enseignant, sont venues « étendre leur linge », au centre de Poussan, cette année, alors que pour d’autres classes il était prévu que des parents volontaires assurent l’accrochage, dans la matinée.
Car cette année encore, la Grande Lessive promettait un mélange d’œuvres éblouissant.
Avec « De la couleur ! »
Avec ou sans dessin, de la lumière, des pigments, du numérique…
Le principe de La Grande Lessive® est de tendre des fils pour y suspendre des réalisations (dessins, peintures, images et photographies numériques, collages, poésie visuelle, etc.) de format A4 à deux dimensions, faites par toutes et tous, sans qu’aucune ne soit semblable à une autre, bien que conçues à partir d’une même invitation : »
Une installation artistique éphémère s’est donc déployée dans les Halles et vous pouvez en profiter jusqu’à 17 h.
En effet, le projet est de concevoir, de manière collective, un dispositif inédit, intrigant, et artistique, pour faire de l’art participatif !
Les membres du Pôle Enfance Jeunesse sont venus très nombreux dans la matinée pour accrocher les œuvres des enfants dont ils s’occupent et d’autres artistes en herbe.
L’essentiel étant de participer.
Sont arrivés alors tous les autres participants inscrits, ou leurs représentants, ceux de la Maison de retraite La Mésange, du RAM, des petites Pousses et du Cocon, certaines classes avec des élèves motivés, ainsi que des volontaires bien épanouis. Et ce avec une lumière naturelle assez intense.
Car, que serait la couleur sans la lumière ? Et nous, que deviendrions-nous sans l’une et l’autre ? Nous ne pourrions rien voir ! Un monde sans couleur ne serait plus celui que nous connaissons et qui nous fait rêver. Il perdrait sa saveur comme les aliments que nous mangeons quand nous sommes privés de la vue. Tout donnerait le sentiment de se ressembler, en soulignant − trop tard − le prix que nous accordons aux différences. En somme, nous aurions l’impression de perdre notre identité et de vivre dans un univers étranger.
Et que deviendraient les peintres et la peinture qui, depuis les premiers temps de l’Humanité, ont permis de manifester l’existence de celle-ci comme celle d’une pensée qui ne cesse de cheminer ? Qu’en serait-il, par exemple, de la photographie, du cinéma et de la vidéo : l’image retrouverait-elle ses apparences premières ?
Explorer, chercher, (ré)inventer…
Toute pratique artistique s’empare d’une question pour la mettre à distance et l’étudier afin d’en tirer un bénéfice créatif. La couleur est l’une des composantes qui étaye, autant notre perception, que nos pratiques plastiques. Travailler la couleur revient ainsi à s’interroger sur les relations qu’elle entretient à la forme et à la texture, appelée parfois « matière ». Faut-il les distinguer, les abandonner, les associer ou les combiner ? Que de décisions à prendre et d’expériences à tenter !
C’est dans la perspective d’une recherche menée grâce à la coopération que La Grande Lessive® du 28 mars 2019 adressait à toutes et à tous une invitation à utiliser la couleur, avec ou sans dessin, à partir de pigments naturels ou chimiques, du numérique et, bien sûr, en utilisant la lumière. « De la couleur ! » ouvre ainsi un champ créatif infini.
« De la couleur ! Vous n’y pensez pas ! »
Inviter à travailler la couleur n’est toutefois pas simple à formuler, dans un contexte où la couleur ne se réduit pas à un élément décoratif destiné à repeindre un mur.
Depuis longtemps, la couleur a été l’objet de débats artistiques opposant ses tenants et à ceux qui privilégiaient le dessin. Fallait-il utiliser l’un plus que l’autre ? Le dessin devait-il être réalisé avant la peinture afin d’en conditionner l’usage ? Ou bien, la couleur serait-elle supérieure au dessin au point de s’en dispenser ou de le remplacer pour tracer, détourer, représenter..?
Chacun des participants individuellement ou en groupe a pu répondre à ces questions, en se les posant ou simplement en laissant aller son imagination sur le thème de cette édition.
Cette exposition éphémère ravit chaque année les enfants et les seniors qui comme toujours ont beaucoup d’imagination individuellement ou collectivement. Ce n’est que du plaisir pour ceux qui participent avec une belle excitation, celle de la création, celle de la découverte, celle que l’on éprouve quand l’on partage. »