La Frite est toujours une référence sur le Riverain mais comme le précisent ses membres, ça devient dur. C’est pourtant une institution. Elle a son local du côté de la Bascule face au café Beauséjour, elle affiche les dates de certains matches, elle sait s’informer, et si le matin ses membres préfèrent se mettre du côté pile, l’après-midi c’est du côté face pour le soleil.L’hiver, elle ne veut pas être surgelée et restera au chaud. Mais avec l’arrivée de l’automne la frite profite des belles soirées pour prolonger les débats.
Le Club de la Frite, à Poussan, c’est du sérieux depuis plus de 12 ans. Certains de ses membres ont disparu, d’ailleurs un des leurs, Gaby, est parti pour toujours il y a quelques jours, mais ceux qui sont restés ne les oublient pas. D’autres sont venus les remplacer précise Fernand, mais la relève n’est pas au rendez-vous et l’effectif s’amenuise. C’est un peu ennuyeux pour pour alimenter les débats car la frite aime mettre de l’huile sur le feu. Si avec la Frite les histoires ne sont pas toujours croustillantes ou salées, en faire partie, c’est alimenter un bouillon de discussions comme dans un Forum. En témoigne pour eux, la circulation sur le Riverain qui a certaines heures ressemble à celle des Champs-Élysées, ou bien encore la disparition des oiseaux qui venaient manger les miettes, l’an dernier.
Les matches de foot ou de rugby, les travaux dans la commune, les changements de saison avec la sécheresse persistante, les infos de la télé, l’état de santé des Poussannais, les passages de la Police ou des Pompiers et les rumeurs qui vont bon train, sont des sujets qui aliment la Frite qui aime toujours y rajouter un peu de sel, mais toujours avec un certain humour… Si la passion retombe elle remonte parfois avec les passages de l’un ou de l’autre, de Poussannais ou de visiteurs, qui vont faire rebondir les débats. L’on change de sujet et l’on ne se pose pas trop de questions sur l’évolution des choses. On l’observe, on la subit, et surtout chacun essaye de rester en forme pour tous les jours pouvoir retrouver les amis et partager des moments conviviaux.
Pour Fernand, Jean, Jean-Louis, Bernard, Raymond, Georges, Danielle, la seule dame et quelques autres fidèles, le bonheur, il est là, à la Frite, sur le Riverain.
Une bonne raison pour mieux y savourer le temps qui passe.