Inquiétude chez les sapeurs-pompiers : risque très élevé de feux
Suite aux fortes chaleurs combinées à l’absence de pluie significative depuis mi-juin et à l’arrivée d’un vent du nord qualifié d’ « assez fort » à « fort » par Météo France depuis la semaine dernière, le Département de l’Hérault entre désormais dans une période de risque très élevé de feux de forêt, a fortiori si le vent perdure ou, pire, se renforce… Sur le qui-vive, le Département de l’Hérault mobilise d’importants moyens humains sur le terrain, relayés en permanence au Centre Départemental d’Appels d’Urgence (CDAU) de Vailhauquès.
Chaque jour, en fonction des risques météo qui oscillent actuellement entre « sévères » ou « très sévères » selon les zones, le SDIS de l’Hérault réajuste son dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêt. Parmi les moyens quotidiens mis en œuvre pour la prévention et la surveillance des 400 000 hectares vulnérables figurent :
• de 300 à 600 sapeurs-pompiers (professionnels et volontaires) en fonction du risque,
• 16 tours de guet,
• 12 patrouilles de camions citernes de feux de forêt léger (CCFL),
• de 30 à 100 véhicules de lutte contre les feux de forêt, selon le risque,
• 1 hélicoptère de reconnaissance et de coordination,
• 3 avions bombardiers d’eau légers type « air-tractor »
A ceci s’ajoutent les moyens suivants :
• 80 forestiers-sapeurs du Conseil départemental,
• 12 auxiliaires de la protection de la forêt méditerranéenne (ONF),
• Et 38 Comités communaux feux de forêt
Tous les appels d’urgence du département, passés par téléphone sur le 18, le 112 ou le 15 arrivent au Centre Départemental d’Appels d’Urgence (CDAU) de Vailhauquès. Mise en service il y a un an, cette plateforme remplit plusieurs objectifs :
• réceptionner, dans un même lieu, tous les appels de secours du département de l’Hérault ;
• favoriser, par la proximité, la transmission des informations entre les deux structures ;
• optimiser la complémentarité des services en cas de secours à personne ;
• mieux organiser et réguler les moyens engagés, et mieux coordonner les interventions des différents partenaires du secours à personne ;
• améliorer la pertinence et la qualité des interventions, en approfondissant le dialogue entre les opérateurs ;
Chacune des 71 casernes du département, chaque tour de guet et chaque véhicule est intégré au système informatique, qui gère actuellement 300 à 350 opérations par jour. Dans la grande salle dévolue au PC « Feux de forêt », de grands écrans permettent de visualiser les informations transmises par les 16 tours de guets. Des cartes détaillées permettent de visualiser en temps réel l’endroit du départ de feu, la superficie de la pinède menacée, les vignes, les routes et chemins, les habitations… Les véhicules de lutte contre les feux de forêt les plus proches, identifiés par ordinateur, sont immédiatement envoyés sur les lieux de l’intervention.
La vigilance et la prudence de chacun s’imposent pour ne pas provoquer d’incendies de forêt et éviter toute mise en danger des personnes et des biens. Le Département de l’Hérault rappelle qu’il est strictement interdit d’allumer du feu, de jeter des objets en ignition et de fumer à l’intérieur (et jusqu’à une distance de 200 mètres) des bois, forêts, plantations forestières, reboisements, landes, garrigues et maquis. Les contrevenants s’exposent à une peine d’emprisonnement de 6 mois et à une amende de 3750€.
Pour faciliter l’intervention des secours, il est recommandé à toute personne témoin d’un départ d’incendie de le signaler sans délai en composant le 18 depuis un téléphone fixe ou le 112 depuis un téléphone portable.
Avec environ 4000 femmes et hommes, le SDIS constitue le véritable bras armé des autorités du Département de l’Hérault en matière de sécurité civile et de lutte contre les incendies.