Le prix
Le 7 mars 2014, à Paris, Emilie Varraud a reçu le Prix Terre de Femmes de la fondation Yves Rocher, aux côtés de deux autres lauréates sélectionnées parmi plus de 70 candidatures. Ce prix récompense, chaque année, trois femmes d’exception pour leur engagement en faveur de l’environnement.
A cette occasion, Annie Castaldo, conchylicultrice et Claudia Azaïs-Negri qui ont accompagné et porté le projet depuis ses débuts ont été invitées aux côtés d’Emilie.
Au delà de la personnalité primée, ce prix met en avant l’exemplarité du projet Paniers de Thau qui permet de créer un lien social fort entre producteurs et consommateurs, de valoriser le terroir local, d’éduquer au goût et aux bonnes pratiques alimentaires, de développer une économie locale et d’engendrer un projet collectif porté par un ensemble d’acteurs.
Le projet Paniers de Thau, le terroir local dans votre assiette
Imaginé en 2008 et mis en oeuvre en 2011 dans les villages, c’est un projet de circuits-court, en vente direct, de produits locaux.
L’origine du projet est liée à un paradoxe local : la difficulté d’acheter du poisson de la lagune bien qu’étant habitant du Bassin de Thau. En 2008, Emilie Varraud a décidé de tenter une phase d’expérimentation dans son village, Montbazin. Adoptant la casquette de consommatrice bénévole et rapidement soutenue et épaulée par d’autres consommateurs elle a accompagné pêcheurs, conchyliculteurs et consommateurs dans la mise en place d’une vente en circuit-court hebdomadaire. Face au succès de la démarche, le projet s’est développé à d’autres communes du territoire et élargit pour proposer une large gamme de produits, prenant alors l’appellation « Paniers de Thau », sous la coordination du CPIE BT.
Aujourd’hui le projet c’est : • 1 site internet pour passer ses commandes en ligne ; www.paniersdethau.fr • 4 communes participantes : Montazin, Poussan, Villeveyrac et Marseillan • 37 producteurs acteurs de la dynamique • 605 familles de consommateurs
« Tout cela n’est pas acquis, nous devons et pouvons économiser nos ressources sans nous priver, il suffit de composer avec la nature. C’est possible. Quand tout le monde joue le jeu, ça marche ! »