Molière renaît

Molière renaît

Un bien commun…hors du commun

Ici, tout le monde connaît le Théâtre Molière, sa magnifique salle décorée et son grand plateau, resté dans ses décors d’origine, depuis son inauguration en 1904. Avec en moyenne 50 000 spectateurs par an avant sa rénovation, c’est un lieu vivant et convivial. Il accueille des spectacles très divers, jeune public, ballets, opéras mais aussi du rock et toutes les déclinaisons imaginables du théâtre classique et moderne.

Le théâtre municipal devient le Théâtre Molière en 1983 et intègre le réseau des Scènes Nationales 10 ans plus tard.
Devenu patrimoine intercommunal en 2003, Thau agglo en assure le fonctionnement, la sécurité et la préservation.

Elle a délégué par convention sa gestion à la Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau qui en est l’utilisatrice et remplit dans cet écrin d’exception, sa mission de service public de diffusion et de création du spectacle vivant.
A patrimoine exceptionnel, rénovation d’envergure. Dans un contexte marqué par la crise et la peur du lendemain, Thau agglo a relevé le défi d’une restauration générale dont elle a assuré la maîtrise d’oeuvre et près de 73% du financement des travaux.
Le Théâtre Molière représente un bien commun intercommunal hors du commun pour les 95.000 habitants du Bassin de Thau.

Xavier Fabre

Lors de l’appel d’offres pour le rénovation du théâtre, 63 architectes ont manifesté leur intérêt. Au final le choix de Thau agglo s’est porté sur Xavier Fabre, architecte de renom ayant déjà 30 théâtres à son actif. Choix pertinent car, outre l’excellence du travail réalisé, budget et délais ont été respectés.

Lors de son allocation de présentation, Xavier Fabre, a rappelé les grandes étapes et les points marquants du chantier. Il également cité et remercié les 24 entreprises (dont 13 du bassin de Thau ou du département) mobilisées pour ces travaux. Il aussi insisté sur l’esprit qui a prévalu : une restauration douce qui respecte la nature profonde et l’esthétique d’origine de ce joyau

un chantier exceptionnel

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Le nouveau théâtre Molière, scène nationale, dont la rénovation a duré deux ans a été inauguré en grande pompe ce vendredi 13 septembre en présence, entre autres, de Pierre Bouldoire le Président de Thau agglo, de François Commeinhes le Maire de Sète, de Sébastien Denaja le député de la circonscription, de Josianne Collerais vice-présidente culture et patrimoine au Conseil Régional et de Pierre de Bousquet, Préfet de la région Languedoc-Roussillon. Un public très nombreux est venu assisté à cette soirée inaugurale.

Après la présentation du projet par Xavier Fabre l’architecte en charge de cette rénovation, François Commeinhes, le Maire de Sète a remercié tous les intervenants et tous ceux qui ont permis cette réalisation, à commencer par l’état et Thau agglo, sans oublier les généreux donateurs, entreprises et particuliers, qui ont participé à la souscription lancée avec la Fondation du Patrimoine.


“la culture doit être défendue bec et ongle,
la culture c’est nous-même.”

Pierre Bouldoire, le président de Thau agglo, qui s’est personnellement très impliqué pour la réussite de ce projet a d’abord remercié les auteurs, les écrivains, les poètes, les chorégraphes, les danseurs, les compositeurs, les musiciens et tous les artistes « qui font le spectacle et donnent un sens à ce que nous avons fait ici”.
Il a aussi rendu un hommage appuyé à Honoré Euzet, le maire de Sète qui en 1896 “eut le génie de décider la création ce théâtre”.

A la fin du XIXème siècle, le théâtre a été imaginé tel le fleuron architectural du nouveau quartier de la Bordigue, dont il est le premier bâtiment construit, et qui prolongeait la ville vers le Nord, en remblayant des marécages. Une large avenue permettait de relier le centre ville à la nouvelle Gare, achevée en 1861. Montpellier inaugurait en 1888 son Opéra, Sète se devait de tenir son rang de cité portuaire et industrielle attractive et en plein essor.
En 1896, le maire Honoré Euzet confie à l’architecte municipal Antoine Gour, la mission de construire un théâtre à la mesure d’une ville en pleine expansion et selon les goûts d’une population méditerranéenne qui réclame des saisons lyriques et les meilleures revues de Paris. Début des travaux en février 1898 pour aboutir à l’érection d’un édifice de 60 mètres de long, 29 de large et 25 mètres de haut. Il fût inauguré triomphalement le 12 avril 1904 avec « La favorite » de Gaetano Donizetti devant 1041 spectateurs comblés.

Pierre Bouldoire, humble et fier à la fois de renouer avec cette culture de l’exception a conclu son discours en affirmant qu’il était aussi ici « pour ouvrir la porte aux artistes« .

Josianne Collerais, la vice-présidente chargée de la culture et du patrimoine au Conseil Régional, a quant à elle rappelé toute l’importance accordée par la Région à la culture en citant les autres grands projets à Perpignan, Nîmes Montpelier et ailleurs réalisés avec le soutien du Conseil Régional. Elle a aussi souligné la prouesse d’Yves Tranchant et de l’équipe du théâtre qui a résussi pendant les deux années du chantier à maintenir la programmation hors les murs en particulier aux chais Skalli.

Le jeune député Sébastien Denaja, originaire de Sète où sa famille est installée depuis le XIXème siècle, s’est plu à rappeler ses premières années et tous les bons souvenirs qu’il gardait de ce théâtre qu’il a fréquenté avec assiduité. « Plus qu’une rénovation, c’est une résurrection » s’est-il exclamé, heureux de voir le joyau architectural qu’était redevenu le théâtre Molière.

A la veille des 30ème journées européennes du patrimoine, le préfet Pierre de Bousquet, sachant que l’Italie était présente dans le cœur de beaucoup de sétois, a conclu cette inauguration en rappelant qu’un lieu de patrimoine était à la fois un cadre et une mémoire. Ce n’est donc sans doute pas un hasard si Sète aime son splendide théâtre à l’italienne bâti sur le modèle d’Andrea Palladio, cet architecte si actif à Venise pendant le Renaissance.

LES FINANCEURS

Montant total de l’opération : 17 000 000 € 

  • Thau agglo : 12,4 M€ soit 73% du total
  • État : 2,3 M€
  • Région Languedoc-Roussillon : 1,22 M€
  • Département de l’Hérault : 1,1 M€

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