À l’approche des fêtes de Pâques, un temps fort pour les ventes de chocolats, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) vous conseille pour bien acheter.
Faire attention à la teneur en cacao
En France, c’est un décret du 13 juillet 1976, transposant une directive communautaire, qui définit la composition des produits de chocolat. Les chocolats sont composés de : cacao, beurre de cacao, sucre, lait et d’ingrédients apportant des saveurs distinctives (tels que les fruits secs, le caramel, le café, le praliné, les écorces d’orange, etc.). Ils sont catégorisés de la manière suivante : chocolat, chocolat au lait, chocolat blanc, chocolat fourré et bonbon de chocolat.
Le critère de référence est la teneur minimale en cacao, teneur procurant l’intensité chocolatée. Excepté pour les bonbons de chocolat, cette information doit figurer sur l’étiquetage de la manière suivante : cacao : x % minimum. Cette mention se rapporte exclusivement à la partie chocolat du produit.
Les chocolats dont la teneur en cacao est supérieure à 43 % peuvent voir leur dénomination complétée par des qualificatifs de supériorité prouvant leur qualité, comme la mention « noir ».
À noter : Le chocolat est le produit préféré des Français qui se placent au 10e rang mondial en termes de consommation avec une moyenne de 6,4 kg par an et par habitant. Leur préférence va au chocolat noir, au goût amer et riche en cacao. Celui-ci représente 30 % de la consommation adulte, contre 5 % en moyenne pour le reste de l’Europe.
L’étiquetage des matières grasses végétales
Les matières grasses végétales autres que le beurre de cacao peuvent être ajoutées seules ou mélangées à hauteur de 5 % au maximum (teneur calculée sur la seule partie chocolat, après déduction des ingrédients ajoutés) sans que soit réduite la teneur minimale en beurre de cacao ou en matière sèche totale de cacao. L’addition de matières grasses végétales, autres que le beurre de cacao est limitée aux seules matières grasses suivantes : illipé, huile de palme, sal, karité, kokum gurgi, noyaux de mangue.
La règlementation européenne exige que l’emballage de ces produits comporte la mention : « contient des matières grasses végétales en plus du beurre de cacao ».
En France, les chocolats qui ne détiennent aucune de ces matières grasses peuvent être commercialisés sous l’une de ces dénominations : chocolat pur beurre de cacao, chocolat traditionnel ou toute autre dénomination équivalente.
À savoir : L’article R. 412-48 du Code de la consommation indique que : « les dénominations chocolat pur beurre de cacao et chocolat traditionnel et toutes les autres dénominations équivalentes sont réservées aux chocolats fabriqués à partir des seules graisses tirées des fèves de cacaoyer, sans adjonction de matière grasse végétale ».
Un contrôle strict des compositions et des étiquettes
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) contrôle l’application de ces réglementations (composition des produits et étiquetage) auprès des fournisseurs de matières premières, des fabricants, des importateurs et des détaillants.
Les publicités mensongères telles que celles faisant mention de chocolat maison, chocolat artisanal et fabrication artisanale peuvent donner lieu à des procès-verbaux auprès des contrevenants.
À savoir : Des enquêtes attestent du très fort attachement des fabricants et distributeurs français aux produits de chocolat dénués de matières grasses végétales.
Face à une demande des consommateurs, les chocolatiers ont entrepris par ailleurs de développer une filière durable et écoresponsable.
Rappel : Vous pouvez signaler tout problème lié à votre achat, en toute transparence avec l’entreprise, sur le site gouvernemental SignalConso.