Régulièrement des courriels ou appels téléphoniques usurpent l’identité de l’administration dans le but de pousser les usagers à communiquer des informations personnelles qui sont ensuite utilisées à des fins frauduleuses. Rappel des bons réflexes à avoir.
Alerte janvier 2022
Ces dernières semaines, des tentatives d’escroquerie usurpent l’identité du directeur général adjoint des Finances publiques, Antoine Magnant, selon différents procédés : courriels adressant un courrier en son nom ou encore appels téléphoniques de personnes se présentant sous son identité.
En l’espèce, le faux suffixe d’adresse mél utilisé et associé au nom du directeur général adjoint, antoine.magnant@dgfip-info-gouv.com, doit alerter (les adresses DGFiP authentiques ont le suffixe suivant : dgfip.finances.gouv.fr).
En cas de doute, ne répondez pas à ces messages s’ils ne proviennent pas de l’adresse électronique de votre service des impôts des entreprises (SIE) que vous pouvez retrouver sur vos avis ou sur notre page contact sur le site impots.gouv.fr.
Pour en savoir plus sur ce sujet, consultez le communiqué de presse dédié.
L’identité des services de l’administration est souvent usurpée à des fins frauduleuses
L’identité de l’administration est régulièrement utilisée pour des tentatives d’escroquerie réalisées par le biais de courriels ou d’appels téléphoniques.
Même si tous les services de l’administration peuvent être potentiellement utilisés dans le cadre de ces opérations frauduleuses, l’identité de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) ainsi que de ses services déconcentrés, est particulièrement utilisée par les fraudeurs.
En effet, parmi tous les courriels et appels frauduleux, les plus nombreux concernent les tentatives de fraude à la carte bancaire qui accompagnent la promesse d’une restitution d’impôts.
Mais soyez vigilant dans tous les cas, car de nombreuses pratiques abusives usurpant l’identité d’autres services de l’administration sont régulièrement constatées.
Attention à l’arnaque au Compte personnel de formation (CPF) !
On constate actuellement une recrudescence de l’arnaque dite au « compte personnel de formation (CPF) ». Comme le rappelle le vrai site Mon compte formation, le principe est le suivant :
- Vous recevez des appels téléphoniques, des courriels ou SMS d’une personne prétendant appartenir à la plateforme Mon compte formation ou à un autre organisme (par exemple : la Caisse des dépôts, Pôle emploi, le ministère du Travail, etc.).
- Le message ou la communication, souvent alarmiste, vous prévient que vous allez bientôt perdre vos droits à la formation.
- L’escroc vous demande alors votre numéro de sécurité sociale pour accéder à votre compte formation. Il peut également demander votre mot de passe ou bien créer directement un compte par téléphone avec vous. Une fois la connexion effectuée, il peut vous inscrire avec ou sans votre consentement, à une formation factice ou frauduleuse.
- Notez que dans certains cas, l’escroc connaît déjà vos nom, prénom et numéro de sécurité sociale. Vous découvrez alors une inscription à une formation à votre insu en vous connectant à votre compte formation.
Il s’agit bien évidemment d’arnaques. Sachez que le CPF est valable pendant toute votre carrière professionnelle, il n’y a donc pas pendant cette période, de date d’expiration. Si vous recevez ce type d’appel, de courriel ou de SMS, ne donnez pas suite.
Le bon réflexe : ne jamais communiquer vos informations bancaires ou personnelles par courriel ou par téléphone
Se prémunir contre les tentatives d’escroquerie par courriel (Phishing).
Sachez que l’administration fiscale ne demande jamais à l’usager de lui communiquer ses coordonnées bancaires ou des informations personnelles par courriel, ni pour le paiement d’un impôt ou le remboursement d’un crédit d’impôt, ni pour compléter ses coordonnées personnelles. Si de telles demandes vous sont faites, il ne faut donc pas y répondre.
Il s’agit de tentatives d’hameçonnage (phishing en anglais), qui est une escroquerie au cours de laquelle l’émetteur se fait passer pour une administration (notamment la DGFiP) ou un grand organisme, et demande au destinataire de cliquer sur un lien pour accéder à son dossier personnel et renseigner des informations personnelles. Sachez que ces messages imitent très souvent le style et le visuel des messages officiels, en faisant notamment figurer l’entête ou à la signature de la DGFiP ou du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance.
Que faire si vous recevez un message électronique suspect ?
L’administration et en particulier la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) vous conseille de :
- ne pas répondre pas au message
- ne pas cliquer sur les liens à l’intérieur du message (ils peuvent vous rediriger vers un faux site)
- supprimer le message de votre boîte aux lettres.
En cas de doute sur l’identité de l’expéditeur d’un courrier électronique (ou même postal) portant en-tête ou signature d’une administration, ou bien pour signaler une tentative d’escroquerie contactez par internet sur « internet-signalement.gouv.fr » ou par téléphone via le numéro vert gratuit mis en place par le gouvernement : 0 805 805 817. Vous pouvez également contacter directement votre Centre des Finances publiques, lorsque le message porte une entête de l’administration fiscale, dont le numéro de téléphone figure sur vos documents officiels (avis ou déclarations d’impôts…).
Se prémunir contre les tentatives d’escroquerie par téléphone et autres méthodes frauduleuses
D’autres pratiques abusives existent en dehors de celle du l’hameçonnage par courriel. C’est le cas par exemple des faux recensements, mais surtout des appels téléphoniques frauduleux (hameçonnage vocal ou vishing).
Le principe est le même que pour le courriel. À savoir, une usurpation de l’identité de l’administration et notamment de l’administration fiscale à des fins frauduleuses.
Comment reconnaître un appel téléphonique suspect ?
La méthode utilisée est toujours la même : l’usager reçoit un appel lui signalant qu’une anomalie a été constatée sur son dossier fiscal et l’invitant à rappeler un numéro au plus vite afin d’éviter d’éventuelles sanctions. Le numéro en question est surtaxé, facturé plusieurs euros la minute et n’appartient bien évidemment pas aux services de l’État. Il ne faut donc pas appeler le numéro indiqué.
Ces pratiques frauduleuses (vishing et phishing) ne se limitent pas à l’administration et notamment à l’administration fiscale mais touchent d’autres secteurs comme les banques, les assurances, ou encore les distributeurs d’énergie.
Tentatives d’escroquerie par téléphone: ce qu’il faut savoir
L’administration, et l’administration fiscale en particulier rappelle que :
- les numéros de carte bancaire des usagers ne sont jamais demandés dans le but d’effectuer des transactions ou des remboursements sur internet
- Pour obtenir des renseignements fiscaux pour les particuliers, les numéros à utiliser sont : soit des numéros de téléphone ordinaires d’appels locaux (en 01, 02, 03, 04 ou 05) qui sont ceux des centres des Finances publiques et figurent souvent sur les documents officiels (avis d’imposition, déclaration de revenus, etc), soit le numéro unique non surtaxé (prix d’un appel local) : 0 809 401 401
- consultez le site impots.gouv.fr ou les réseaux sociaux (Twitter ou Facebook) qui donnent des informations officielles sur le sujet.