Guy Dhotel, un Poussannais, vous présente un de ses livres « Le roi des Îles » .
En 1993, ce Picard de naissance avait déjà écrit son autobiographie, « Le roi des îles », éditions Littera
Sudiste par choix, et Poussannais d’adoption depuis fin 2008, à 72 ans, il a eu plusieurs vies car durant son enfance, il voulait être pilote de course automobile mais suivant la logique de ses parents, il a fait des études de médecine, puis de chirurgie dentaire à Lille, et en même temps il s’alignait sur les courses de motos, puis de voitures.
» J’ai un premier accident grave à 22 ans en moto et l’année 1967 se passera sur des béquilles, mais je rencontre rencontre alors deux Amiénois qui construisent une voiture de course et comme ils n’ont ni moteur, ni pilote, en échange d’innombrables heures de mécanique et de verve commerciale, on me prêtera un moteur. A 24 ans, je gagnerai ma première course, et aussitôt, nous aurons six commandes fermes pour nos voitures. Une marque est créée, J’abandonnerai mes études en fin de 4e année ».
Il s’inscrira à un concours lancé par la Shell pour choisir un pilote international de monoplace en 1970 et il sera retenu parmi 450 autres pilotes. Il vivra deux saisons de monoplace financées par la Shell. Et il rajoute : «
« Dans le même temps, nos prototypes de course se font connaître : double début de carrière, poursuivre deux lièvres à la fois n’est jamais bon.
En 1973, un important sponsor s’intéresse à moi et nous signons pour deux ans. Tout va bien. Jusqu’à cette petite course sans grande importance mais que je veux gagner, bien-sûr.
Ce sera la fin de ma carrière de pilote. Le choc effrayant à 220kmh de face dans un talus. Je survis de justesse. Amputé des deux jambes à 28 ans, debout sur des prothèses à 29, je suis viré des constructions de prototype car plus très utile ? mauvais pub ? Et les amies se font plus rares aussi. »
Il décide alors de rompre avec ce passé. Avec ce que lui verse l’assurance, il achète un voilier en 1975, toujours dans ses années d’insouciance de jeunesse et il vivra 5 ans sur ce bateau, tout en enchaînant régates, courses hauturières, convoyages et skipper. 6 ans de mer et d’océans qui lui feront découvrir et apprendre la beauté ainsi que la force sans limite des mers, l’hospitalité des îles, mais aussi la fatigue extrême avec ses prothèses et la limite trop souvent franchie.
En 1981, il rencontrera Lydia qui deviendra sa femme. Elle le sauve. Il était temps !!
Guy précise alors : « mon premier livre date de 1993. « Le roi des îles » raconte ma vie de marin, mes excès et la douleur toujours présente, parfois infernale, tant des amputations que des prothèses. Puis nous naviguons encore, Lydia et moi, puis le corps se venge des excès de fatigue : opérations des hanches, des épaules plus récemment, me laissent le temps de réfléchir à mon passé et il en tirera un premier roman : « Survivante », qui est accepté par l’éditeur « L’ancre de marine. »
Comment reconstruire une vie d’homme et de sportif en refusant d’accepter l’impuissance d’un corps mutilé ?
|
|
||