Ciné-C-toi en février

En partenariat avec les médiathèques de Thau Agglo

Tel Père, Tel Fils  » de Hirokazu Kore-eda – 2013 
Jeudi 13 février à 20h30 suivi d’un débat (Pot d’accueil à 20h) :

Synopsis :
Ryoata, un architecte, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l’hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance …

Critique :
S’il y a un sujet qui passionne plus que tout autre Hirokazu Kore-eda, c’est bien l’exploration des liens et des fractures pouvant exister au sein d’une même famille. Jusqu’à présent, son travail consistait surtout à envisager le point de vue des enfants. Ceux de Nobody Knows (2004) étaient livrés à eux-mêmes après avoir été abandonnés par leur mère. Les deux frères de I Wish (2011) vivaient séparément, l’un avec son père, l’autre avec sa mère, ne rêvant que d’une chose : vivre ensemble. Entre-temps, dans Still Walking (2008), c’est d’une famille endeuillée par la mort d’un fils aîné qu’il fut question. Cette fois, avec Tel père, tel fils, Kore-eda se pose une question éminemment compliquée : à partir de quel moment un père devient-il père ? – Le Monde

 Hirokazu Kore-eda, l’un des meilleurs cinéastes japonais à l’heure actuelle.

Vendredi 14 février  à 20h30 suivi d’un débat
 » Camille Claudel 1915 » de Bruno Dumont – 2013- 1h 35

Synopsis :
Camille Claudel est internée par sa famille dans un asile d’aliénés du sud de la France, là où elle ne sculptera plus. Le film retrace les trois jours de l’hiver 1915 où elle attend la visite de son frère Paul Claudel.

La sculptrice restera internée  jusqu’à sa mort soit près de 30 ans. Bruno Dumont travaille pour la première fois avec Juliette Binoche et a voulu faire reposer son film sur une confrontation, celle de Camille Claudel, qui était elle-même très célèbre à son époque, avec des handicapés mentaux.

Pour cela, Dumont a travaillé en étroite collaboration avec des psychiatres toujours présents sur le plateau. « Camille Claudel 1915″ est donc avant tout une histoire humaine et professionnelle exceptionnelle et sensible. Bruno Dumont et Juliette Binoche reviennent sur cette expérience. Un reportage de Virginie Apiou dû à ma chaîne Arte .

 

Vendredi 28 février  à 20h30 suivi d’un débat
 » L’Inconnu du Lac  » d’ Alain Guiraudie – 2013- 1h 37

Synopsis
L’été. Un lieu de drague pour hommes, caché au bord d’un lac. Franck tombe amoureux de Michel. Un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Franck le sait, mais il veut vivre cette passion.

« A presque 50 ans, je me rends compte que je suis en perpétuelle crise existentielle et du coup, en perpétuelle crise esthétique. J’ai fait des films décalés d’entrée de jeu, des films qui proposaient un monde réinventé, qui résistait au naturalisme. Le roi de l’évasion obéissait encore à ce principe, un homosexuel quadragénaire qui tombe amoureux d’une jeune fille, c’est tout à fait possible mais en l’occurrence, c’était une vue de l’esprit. Puis je me suis dit qu’il fallait affronter le monde tel qu’il est. Je n’avais plus envie de faire un pas de côté en ayant recours à la fantaisie, en le remodelant suivant mes désirs. Là où j’en suis, et là où le monde en est, l’enjeu du cinéma ne me semble plus de proposer un autre monde mais de faire avec le monde tel qu’il est, l’aborder sous un autre angle et donner à le voir autrement. C’est ce monde-ci qu’il faut emmener ailleurs. Et puis j’avais envie de sortir de la mise à distance, de rentrer dans le vif du sujet… Éprouver l’expérience du désir, la rendre palpable. Une vraie pudeur me réfrénait dans cette quête, la distance, c’est aussi parfois rassurant. Là, j’ai la sensation d’avoir enfin lâché la bride. Jusqu’alors, du fait de cette pudeur, la comédie avait souvent tendance à prendre le dessus sur l’inquiétude qui traverse mes films. Ici, je tenais à ce que le mouvement soit vraiment inverse ».  Alain Guiraudie

En savoir plus sur le site de Ciné-C-toi : http://cine-c-toi.moonfruit.fr/

 

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