Comme le 21 avril 2017, dans la région, la nature « était bien avancée » avec les fortes chaleurs de ces derniers jours. Depuis 48 heures, avec la forte baisse des températures, nocturnes, les viticulteurs le craignaient et ce jeudi 8 avril au matin, certains d’entre-eux ont pu rapidement constater les importants dégâts liés au gel sur de nombreuses parcelles situées dans des bas-fonds mais aussi sur les hauteurs, là ou normalement le gel ne sévit pas.
Tout l’Hérault a été touché et même à différents niveaux la Région Occitanie.
Moins deux degrés et même moins trois autour de Poussan, en campagne, et les jeunes pousses n’ont pas résisté.
« Au printemps : les dégâts provoqués par ces gelées sont plus fréquents mais moins graves pour la pérennité des souches. La vigne est sensible dès l’apparition des jeunes feuilles qui sont riches en eau. En situation de forte humidité, les jeunes pousses peuvent geler à partir de -2 à -3°C alors qu’en situation plus sèche (hygrométrie <60%), elles peuvent résister à -4 voire -5°C. Ces gelées n’entraînent jamais la mort de la vigne même si elles peuvent détruire la récolte. Elles prennent la forme de gelées blanches.«
Il existe des techniques pour lutter contre le gel mais elles sont assez onéreuses et souvent réservées aux grands crus.
Il faudra attendre la sortie des bourgeons secondaires pour savoir s’ils sont fructifères. En général ils le sont moins.
Sur Poussan, l’estimation des dégâts est provisoirement évaluée à 80%.
A priori, dans de nombreuses parcelles, la vigne repartira mais l’on peut s’attendre à une récolte très très limitée.