Europ’Raid 2016 ou comment « Utiliser un événement attractif au service d’une cause solidaire, tel était le pari d’Europ’Raid. »
Le travail d’équipe a commencé avant de prendre la route car ette aventure qui consiste à traverser 20 pays d’Europe de l’Est en 23 jours et acheminer 100 kg de matériel scolaire nécessite plusieurs mois de préparations : « Nous avons créé notre association, rencontré des partenaires locaux, des entreprises privées mais aussi des habitants de Poussan qui nous ont aidés pour notre collecte des fournitures scolaires: ce sont des acteurs clé du projet sans qui nous n’aurions pas pu le réaliser, la solidarité a donc commencé sur le territoire local. Après la remise à neuf les éléments mécaniques de notre Peugeot 205, nous étions prêtes à parcourir les 10 000 kilomètres et découvrir l’Europe, entre mers et montagnes, sur des routes à couper le souffle telle que la Transfagarasan en Roumanie et ses 150 kilomètres de lacets, une des plus belles routes du monde. »
Europ’Raid, c’est aussi un échange culturel car le premier raid-aventure en Europe a été créé à l’initiative de deux étudiants qui souhaitaient placer celui-ci et la rencontre au cœur du voyage. Sur le carnet de bord des 3 aventurières, il était indiqué le bivouac auquel elles devaient se rendre chaque soir, où elles étaient accueillis par des locaux : un moment d’échange et de partage, autour de la gastronomie locale mais aussi au travers de pratiques culturelles comme la danse ou le chant que les habitants leur faisaient découvrir.
Chaque jour après la nuit sous tente, le rythme intensif des 450 kilomètres quotidiens reprenait, les 64 équipages étaient prêts chaque matin aux alentours de 8h à reprendre la route, elles roulaient par convoi de deux ou trois voitures et choisissaient chaque jour les étapes qu’elles voulaient faire dans des monuments historiques, des lieux naturels ou des capitales européennes.
Mais le moment fort de l’aventure ce fut l’action solidaire car au-delà de la dimension culturelle, ce raid est une véritable action tournée vers l’autre et de solidarité. Chaque équipage avait pour mission d’acheminer 100 kg de matériel scolaire ou sportif dans une école isolée d’Europe de l’Est :
» Nous avons rencontrés les enfants de l’école Hristo Botev en Bulgarie, un moment de partage qui nous a permis de prendre conscience que de nombreux enfants n’ont pas encore accès à l’école ou dans des conditions qui sont loin d’être les mêmes que celles que nous avons la chance d’avoir en France. Après des activités et la visite de leur école, ils nous ont appris des mots en Bulgare et leurs simples sourires suffisaient à échanger avec eux. »
Après s’être réveillées chaque matin dans un pays différent et avoir fait de chaque journée un moment unique de partage, le retour fut particulièrement difficile. Mais ce périple les a changé, il leur a permis d’apporter un regard différent sur leur confort, leur façon d’échanger avec les autres et de leur faire leur propre idée de l’Europe : » Il nous a aussi donné le goût du voyage, un voyage qui s’éloigne du tourisme habituel, loin du grand confort et où l’échange culturel et le partage sont au cœur de nos motivations. »
« Nous retiendrons qu’aider des enfants est une démarche qui ne nécessite pas d’aller à l’autre bout du monde et qui est à la portée de tous. Lise s’envole au mois de Février pour le Pérou, Marie repart cet été sur les routes de l’Europe avec Interrail et Charlotte partira probablement un an en Argentine dans le cadre de ses études. »
Si «La 205 a sauvé Peugeot, peut-être que la jeunesse sauvera l’Europe » Philippe Beaugé, directeur commercial du groupe Clara Automobiles