Le Père Bogdan Lesko qui est arrivé sur la Paroisse du Bon Pasteur il y a quelques mois pour remplacer le Père Emmanuel Kazadi nommé du côté de Ganges a été très bien accueilli et depuis il essaye de développer dans la Paroisse des valeurs apportées par Jésus et transmises par l’église.
Mais faisons connaissance avec le Père Bogdan qui a vu le jour le 28 septembre 1973 en Pologne . Il a passé sa jeunesse dans une ville, Bartoszyce, à côté de la frontière avec la Russie (au nord de la Pologne ; environ 25 000 hab.). Il est de la génération qui a connu encore un peu le temps du communisme en Pologne, évidemment moins que ses parents. Fils unique, il a beaucoup de cousins et cousines. Après le bac il a commencé ses études à L’Université Catholique de Lublin, et en 1999 il a reçu le diplôme de la maîtrise en psychologie. Pendant la période qui a suivi, il s’est retrouvé au chômage, il a donc fait son service militaire et enfin a travaillé dans une maison de retraite médicalisée pas loin de Varsovie.
Mais sa foi est venue dans sa vie grâce à sa Maman qui lui a appris les premières prières. Et le Père précise : « après j’ai suivi le catéchisme, j’ai fait ma première communion, etc. Tout simplement j’ai fait toutes les choses qui étaient évidentes dans notre génération à cette époque-là. Quand j’étais jeune je n’ai pas pensé à être prêtre ; pas du tout. J’étais catholique pratiquant, comme beaucoup de personnes autour de moi, surtout pendant les grandes célébrations et les messes du dimanche. Quand j’ai commencé mes études j’ai découvert que, malgré les sacrements que j’avais reçus pendant ma jeunesse (le baptême, la confirmation) et mes pratiques, que Dieu était pour moi comme un étranger. Donc, je peux dire que j’ai fait une découverte plus importante pour ma vie. Cependant je n’ai pas pensé tout de suite à être prêtre. Cette idée, mon cœur l’a reconnue plus tard. Quand j’ai déjà travaillé, j’ai pris conscience, que je désirais suivre Jésus dans une mesure plus intense et ainsi je serai heureux. Et ça a fonctionné. »Brièvement, quand il a pris la décision finale, il a fallu qu’il laisse tomber son « boulot », régler ses affaires et aller au séminaire. Toute la formation pour devenir prêtre il l’a suivie en Pologne. Il est venu en France en 2010 parce qu’il voulait faire partie d’une Communauté qui s’appelle Synodia – qui est un mot grec et qui signifie « le chemin ensemble ». Ce mot exprime ce qui est très important pour nous, c’est à dire vivre ensemble. D’abord il est venu dans le Var où s’est installée sa Communauté. Et il rajoute: « J’ai été ordonné en 2012 à Toulon et après cela je suis venu à Sète. Ici je partageais la vie quotidienne avec mes frères : P. Robert et des séminaristes : Mikołaj et Łukasz. « Dieu aime beaucoup faire des surprises. Et voilà, depuis le premier septembre 2015, j’ai reçu encore, au centuple, des frères et des sœurs dans les trois villages de Gigean, Poussan et Montbazin. »S’il est prêtre, premièrement il est un chrétien touché par l’amour du Christ qui essaie de le suivre, avec ses qualités et ses défauts. Il est responsable de la Paroisse du Bon Pasteur, mais tout d’abord il est un frère qui parmi ses paroissiens, à l’autel, rompt le pain de la Parole de Dieu et après rompt le pain consacré par l’Esprit Saint pour chacun de nous.
« Pour moi la foi c’est une grand aventure humaine qui n’est pas séparée de la vie quotidienne et des hommes. Jésus était ouvert pour ceux qui voulaient changer, améliorer leur propre vie et qui cherchaient la vérité. Il est ouvert pour tous ceux qui l’ont cherché avec bonne volonté. Il les accompagnait et partageait leur joie, leurs soucis, leurs douleurs, leurs doutes. Alors, mon objectif principal dans ma démarche auprès des paroissiens, c’est surtout de les accompagner. Évidemment je pense aussi à toutes les personnes de bonne volonté qui ne sont pas spécialement attachées à l’église, en sachant que le Premier qui nous accompagne à chaque rencontre de deux êtres, c’est Jésus avec son Esprit. »Et à propos de la Paroisse qui l’accueille : « Je me trouve bien dans notre Paroisse parce que je me sens bien dans les villages pas trop grands ; il me semble qu’ils sont moins anonymes. J’ai bien été accueilli avec les bras ouverts. J’ai ressenti la bienveillance aussi des personnes qui ne fréquentent pas beaucoup l’église. Quand aux personnes les plus proches de l’église je peux dire que « le courant est passé tout de suite entre nous ».
« Avec mes paroissiens, en cheminement avec Jésus je voudrais, entouré par eux, répéter après Paul de Tarse : Rendons grâce à Dieu qui nous entraîne sans cesse en son cortège triomphal dans le Christ, et qui répand par nous en tout lieu le parfum de sa connaissance (2 Cor 2, 14). »Le monde change, mais les valeurs apportées par Jésus sont toujours nécessaires pour notre propre humanité. Grâce à elles nous sommes plus capables de percevoir d’autres personnes.