Le Département expérimente la lutte naturelle contre la pyrale du buis


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Depuis une dizaine d’années, une chenille s’attaque aux buis dans l’Hérault. Pour lutter contre ce ravageur de façon écologique, le Département cherche à attirer des animaux prédateurs dans des zones touchées.

Zéro produit phytosanitaire : c’est l’objectif du Département que cela soit au bord de ses routes, dans ses domaines ou encore dans le vignoble héraultais (contre le ver de la grappe par exemple). Pour réduire l’impact de ce nouveau ravageur, qui décime les buis de l’Hérault, le Département a eu l’idée de favoriser dans les périmètres infestés, la présence de chauve-souris et de mésanges. Ces dernières mangent près de 300 chenilles par jour !

L’expérimentation est menée par le Département, son service Biodiversité et son service Rando-Pisteurs en partenariat avec LPO et Thomas Boivin, chercheur ornithologue à l’INRAE.

Première étape: installer des nichoirs à mésanges et des abris à chauve-souris dans des zones touchées et suivre leur fréquentation. 30 premiers nichoirs ont été fabriqués par les Rando-Pisteurs et installés dans 3 sites : le domaine départemental des Lavagnes à Saint-Guilhem-le-Désert, la forêt de l’Escandorgue à Lauroux et à Siran dans le Minervois. A ce stade, les mésanges semblent bien s’implanter. Il s’agit désormais d’étudier si leur présence permet d’endiguer la prolifération de ces chenilles.

Si l’expérimentation s’avère concluante, le Département engagera la seconde phase de ce projet : déployer davantage de nichoirs dans l’Hérault et communiquer auprès des collectivités ou gestionnaires de forêts sur l’efficacité de cette méthode naturelle.

Les Rando-Pisteurs : un dispositif unique du Département

28 agents du Département travaillent toute l’année à l’entretien des itinéraires de randonnée. Répartis en 6 groupes, au plus près des lieux d’intervention, à St-Martin-de-Londres, St-André-de-Sangonis, Lodève, Bédarieux, St-Pons-de-Thomières, St-Chinian. Ils effectuent le débroussaillage, l’élagage, le balisage, la mise en sécurité. Mais aussi la restauration des murets en pierre sèche et des passages à sec sur des écoulements d’eau. Formés à la connaissance des écosystèmes et des espèces, ils peuvent intervenir en limitant l’impact sur le milieu naturel, favoriser la biodiversité et alerter en cas de présence d’espèces envahissantes, ce sont des sentinelles de l’environnement.

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