Six siècles de prospérité avec des hauts et des bas

Après le XIVe siècle et le partage de la seigneurie entre les deux gendres de messire de la Roche, la vie de la cité poussannaise va connaître une expansion prodigieuse jusqu’à parvenir à être une des sept « villettes » de Languedoc qui avaient le droit d’envoyer à tour de rôle un représentant aux États du Languedoc.

Durant les XVIe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle, la communauté villageoise connut une évolution importante puisque par le négoce et la prise en fermage des terres seigneuriales très rentables, de nombreuses familles, à l’image des Nicolau (qui deviendront Nicolau de Montribloud), Ollivier (Ollivier de Sénozan et de Rosny), Fornier, Sauvaire, Reynaud, Brun, Gervais vont se constituer d’importants patrimoines fonciers et financiers. En parallèle de cet enrichissement, le village se reconstruisait à l’intérieur des remparts et de belles maisons furent bâties sous l’Ancien Régime, dont subsistent aujourd’hui encore de beaux vestiges.

A l’époque napoléonienne, assez mouvementée, Poussan malgré des hauts et des bas, est donc un gros bourg assez prospère qui regroupe la population autour du noyau initial en un bel ensemble. Avec 1850 habitants en 1820, le début du XIXe siècle ne sera pas l’âge d’or d’un Poussan qui pourtant avec de nouveaux terrains occupés au sud et à l’est verra sa population continuer à s’accroître.

L’on retrouvait encore les descendants de ceux qui avaient su prospérer. Ils poursuivaient dans la lignée. Ce fut le cas d’Etienne Gervais, né en 1857, qui devint comme son père Directeur des Salins du Midi tout en étant conseiller de la Banque de France, homme de science  de lettres et musicien. Un homme érudit qui sut comme bien d’autres maintenir dans une voie de prospérité les affaires familiales. Les mariages, les acquisitions et bien d’autres décisions de toutes ces familles eurent souvent bien des répercussions sur le développement et la notoriété de la commune.

Comme tous les villages de la plaine languedocienne, Poussan a connu une phase de prospérité au XIXe siècle. De belles maisons vigneronnes qui associent dans une même construction, les structures de vinification au rez-de-chaussée et l’appartement bourgeois au premier niveau sont édifiées le long des axes faubouriens. Le long de ses avenues de Bédarieux ou de Sète, s’alignent de surprenants édifices qui témoignent de la richesse de cette commune jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

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